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Col du Bal
Pointes des Queyrettes et des Neyzets
Balme Chapelue
La Balmette
Sous les Prés des Bancs
au-dessus du Vallon du Fournel
Muraille du Barry
Décembre 1976
Chapelle de la Bâtie-des-Vigneaux
Chapelle de Béassac
|
Toponymie de la
Vallouise
Étude et Étymologie des noms de
lieux
Vallouise - Pelvoux -
Puy-Saint-Vincent
Les Vigneaux - Massif
de Montbrison
Introduction
A
B
C-D
E-G
H-M
N-O P
Q-R S-T
U-Z
Abréviations
et ouvrages consultés
Bal - Le .
Bal - Col du . (2601 m) Bal -
Glacier du . Bal - Pointe du . |
Puy-Saint-Vincent -
Narreyroux |
3437ET - B-2/3 |
Le Bal
nomme les alpages sous la Crête de
Prarol
dans la Combe de
Narreyroux. Col séparant la Crête de
la Pendine,
à l'est, et la Crête de
Prarol,
à l'ouest. Le petit
Glacier
des
Neyzets, aujourd'hui disparu, situé sur le versant est du
Col des
Queyrettes a parfois été appelé Glacier du Bal
[Camille Blanchard, in La Montagne n°191 - avril 1926].
Le nom de Pointe du Bal a aussi été donné un temps à un petit
sommet situé entre la Pointe
des Neyzets
et le Col de
l'Aiglière
[Camille Blanchard, Ibid.]. |
Nom local :
Berche des
Ayes.
Voir Toponymie de
l'Argentière. |
De la base
pré-indo-européenne BAL = hauteur, rocher.
[PLR]. |
Balme -
Baume |
Générique |
|
Balme/Baume Chapelue
Balme des Vaudois |
Pelvoux |
3436ET
- H-3 |
Lieu-dit au-dessus du
Torrent de
Celse Nière, en souvenir de l'épilogue tragique de la
croisade contre les Vaudois en 1488. Ceux-ci, avec femmes et
enfants, s'étaient réfugiés en altitude sous des rochers en surplomb
sous les contreforts du
Pelvoux.
Les croisés les attaquèrent par le haut et les massacrèrent. Les
nombreux lieux-dits du secteur évoquent ce souvenir :
Balme des Vaudois, ou Balme/Baume Chapelue,
Plat des Morts ou Plato des Mouerts, Plan des Durs,
Serre des Hommes Morts. Inutile de chercher le
lieu exact, il y a bien longtemps que les éboulements fréquents dans le
secteur ont tout bouleversé. |
|
Balmette - La .
Balmette - Crête de la .
|
Saint-Martin-de-Queyrières |
3536OT
- D-4 |
La Balmette est le nom
des abris sous roche à proximité de
la
Vignette.
Les grottes furent approfondies et aménagées pour l'installation de
pressoirs et de cuves et en habitat temporaire.
La Crête de la Balmette
est située au-dessus et sépare
la
Vallouise
de la vallée de la Durance. |
Balme, Balmette,
Barme,
Baume, Balse sont issus d'un mot pré-roman
(pour Atlas I.), voire
pré-indo-européen (pour PLR),
BALMA = caverne, abri sous roche, lui-même
apparenté à la base pré-indo-européenne BAL = hauteur,
rocher. La langue gauloise a repris le mot tel
que, ce qui fait que si il n'y a pas ambiguïté sur le sens, il y en a
une sur l'origine. |
Bans - Les . (3669 m) |
Valgaudemar -Vallouise-Vénéon |
3436ET - I-2 |
Bans - Cols des . (3404 m et 3351 m) |
Vallouise - Vénéon - La
Bérarde |
3436ET - I-2 |
Bans - Brèche des . (3341 m) |
Valgaudemar - Vallouise |
3436ET - I-2 |
Bans - Glacier des .
Bans - Torrent des .
Bans - Refuge des . (2083 m)
Bans - Cabane des . |
Vallouise - Les Bans |
3436ET - I-2-3 |
Malgré son altitude modeste,
les Bans constitue l'un des sommets majeurs du massif
des Écrins.
Situé au sud-est de celui-ci, c'est un noeud orographique important qui
domine la vallée du Vénéon au nord, le Valgaudemar à
l'ouest et la Vallouise au sud-est.
C'est un sommet en triangle
dont l'arête nord-ouest s'élève fortement au dessus de l'Épaule
Nord-Ouest (3475 m) pour former une aérienne barre sommitale
toute de granite avec le Sommet d'Ouest (3630 m), le Sommet
Nord (3662 m), le Sommet Central (3667 m) et le Sommet Sud
(3669 m).
Son arête est, plutôt un
pilier, plonge sur les Cols des Bans (3404 m et 3351 m) entre le
Glacier de
la Pilatte au nord et le Glacier des Bans au sud.
Son arête sud conduit, par
delà l'Épaule Sud (4496 m) à la Brèche des Bans (3341 m)
et au Pic des
Aupillous (3505 m) entre Valgaudemar et
Vallouise. Son vaste
versant nord reste fortement englacé avec le Glacier de
la Pilatte,
encore puissant malgré son fort recul. Le Glacier de la Condamine
à l'ouest, de plus en plus morcelé, aura du mal à résister au
réchauffement et au déficit d'enneigement actuels. Au sud, le Glacier
des Bans s'est retiré en altitude en délaissant toute la pente est
sous l'arête l'Épaule Sud et la Brèche des Bans, où les névés sont de
moins en moins permanents. Le
secteur des Bans se situe côté Vallouise, avec le
Torrent des Bans qui parcourt le vallon éponyme. Après sa jonction
avec le Torrent de
la Selle
à Entre-les-Aygues,
il forme
l'Onde. Mais la vallée de
l'Onde
est souvent nommée vallée des Bans dans la région. |
Autre graphie : Les
Bancs - Citée entre autres par
Roman (J) et Albert (A). Mentionnée sur la carte
d'état-major de1866 et la carte du capitaine Prudent en 1874 pour
le torrent mais pas pour le sommet.
Appellation ancienne : Alpe de Banchis en 1265 -
Citée par Cézard (MM). |
L'ancienne graphie indique
l'attraction de ban par le mot banc au XIXe siècle.
Néanmoins, les cartes modernes rétablissent le nom correct.
Ban découle de la base pré-indo-européenne BEN / BAN = montagne, hauteur,
rocher [PLR, DDR, Faure].
Néanmoins, Blanchard (C)
indiquant que les alpages vallouisiens des Bans auraient été mis
en défens, c'est à dire interdits d'exploitation, rapproche le nom de
lieu du terme féodal BAN
[Camille Blanchard, in La Montagne n°191 -
avril 1926] avec le sens de défense, déclaration du seigneur
dans sa circonscription, juridiction < bas-latin BANNUM
< germanique BAN = proclamation [DELF ].
Cette hypothèse apparaît quand même douteuse dans un tel endroit et en
contradiction formelle avec la citation de 1265 dans les Archives de
l'Isère qui cite explicitement l'Alpe de Banchis comme un
lieu d'estive des troupeaux. |
Banc des Rochers des Barres
Bancs - Prés des .
Bancs - Crête des Prés des . |
Puy-Saint-Vincent
L'Argentière-la-Bessée |
3437ET - B-3 |
Le ou les Banc(s) des Rochers des Barres
est le nom des ... bancs de rochers sous la Tête d'Oréac
dans le Vallon du Fournel. Les Prés
des Bancs sont juste sous la crête au-dessus sur le versant
Fournel.
La Crête des Prés des Bans prolonge
les Prés des Bancs en direction de
la
Pendine.
Elle domine, d'un côté, le Vallon du Fournel à l'aplomb de
la Salce, et, de l'autre, les pistes de ski de
Puy-Saint-Vincent. |
L'attraction de ban
par le mot banc est plausible au détriment de la base
pré-indo-européenne BEN / BAN = montagne, hauteur,
rocher, d'autant plus que la métaphore s'impose.
Faure donne à banc
le sens de barre rocheuse plate, à pic, ayant la forme
d'un banc.
BG2 donne à ban
ou banc, le sens de bandes de terrains transversales. Ces
bans désignent les bandes herbeuses, parfois réduites à
d'étroites vires dans les falaises calcaires, situées en corniche entre
des barres rocheuses qui en rendent l'accès difficile, qui constituaient
des emplacements de maigres pâturages pour le petit bétail, et, où
pâturent et gîtent les chamois.
On croirait la description de
notre Banc des Rochers des Barres.
Ces 3 propositions, loin de
s'opposer, se complètent, les deux dernières précisant le sens du mot
issu de la première. |
Barre |
Générique |
|
En montagne, terme générique désignant
soit un sommet en longueur, soit une vire rocheuse.
En vallée, terme générique désignant une bande de terre cultivée
en longueur.
Il est très
souvent employé dans ce second sens dans la micro-toponymie de la
Vallouise. |
Barre vient du latin
populaire BARRA même sens d'origine pré-romane [DELF].
À rapprocher du gaulois BARR-
qui a dû signifier extrémité, sommet < racine
pré-indo-européenne BAR = hauteur, rocher < racine
pré-indo-européenne BAL = hauteur, rocher [DDR,
PLR].
Baro ou Bàrro
en occitan alpin a le sens de vire, bande de terrain de forme
allongée [Francès, Rostolland],
un peu le synonyme de Banc
(voir ce mot).
|
|
Barre Blanche (3664 m) |
Pelvoux - Glacier Blanc |
3436ET - F-2/3 |
Barre Noire (3751 m) |
Pelvoux - Glacier Blanc |
3436ET - F-2/3 |
Barre Blanche et
Barre Noire sont deux sommets rocheux en longueur situés dans le
prolongement de l'arête est de la Barre
des
Écrins sur la Crête
de l'Encoula. Vues du
bassin supérieur du Glacier
Blanc, l'une est enneigée, l'autre une face nord très sombre. |
Barre des Écrins (4102 m) |
Pelvoux - Glacier Blanc |
3436ET - F-2/3 |
La Barre
des Écrins
est le point culminant du massif éponyme aux confins du Briançonnais et
de l'Oisans. Elle est constituée par une longue arête rocheuse
crénelée, en arc de cercle entre la Brèche Lory (3974 m) à
l'ouest et la Brèche des
Écrins (3661 m) à l'est. Le point culminant est situé sur
l'arête à l'est du Pic Lory (4088 m), sommet topographique d'où
divergent les arêtes. |
Voir
Écrins et
Barre
des Écrins. |
|
Barre des Écrins ou
Éscrens
Barre des Écrins ou
Éscrens - Ravin de la . |
Pelvoux - Pré de Madame Carle |
3436ET - F/G-3 |
La Barre
des
Écrins ou Barre
des Escrens
- la prononciation est la même -
correspond aux vires rocheuses qui séparent le Glacier de
la Momie du Glacier
des Violettes en
contrebas de l'Arête
des Violettes. Le ravin en descend. |
Voir
Escrens. |
Barry
de la Bâtie - Le
Muraille du Barry |
Les Vigneaux |
3536OT
- D-3/4 |
Ce nom désigne l'emplacement
et les ruines de fortifications - un ancien mur crénelé et soutenu par
trois tours - barrant la pente sous
la
Bâtie-des-Vigneaux jusqu'à
la
Durance.
Une première tour a été détruite en 1882 pour
permettre lors de la construction de la voie ferrée, une deuxième s'est
écroulée en 1997. Toute la zone où se trouve le mur s'appelle
le Barry.
Le Barry de la Bâtie
est parfois improprement appelé le Mur des Vaudois,
lesquels n'ont rien à voir dans l'affaire ! |
Autres graphies :
Barri ou Barris |
En domaine occitan, Barri
désignait les remparts, le faubourg, ou encore une barrière, une clôture
en général. Il est rattaché au bas latin BARRA [Germi],
d'origine obscure, peut-être gauloise.
On peut y voir une extension
du radical pré-celtique BARR- = sommet, hauteur
[Dauzat]
< racine pré-indo-européenne BAR/BER < BAL/BEL =
hauteur, rocher [Faure, PLR]. |
Bâtie - La,
Serre de la . ,
Bâtie-des-Vigneaux - La . |
Les Vigneaux |
3536OT - D-3/4 |
La première localité que
l'on rencontre en arrivant dans la vallée de
Vallouise
en venant de
l'Argentière, hameau
des Vigneaux,
situé sur un escarpement rocheux au-dessus de la rive gauche de
la
Gyronde
- sens du toponyme SERRE.
Belle chapelle ancienne à
l'extrémité de l'escarpement rocheux.
|
Nom local : Bastio.
[Garnier].
Graphies anciennes : Parmi les formes anciennes du nom, on
trouve :
Bastie, Baptie, Bastide. |
La Bâtie
vient du latin BASTITA (de BASTIRE, bâtir) > occitan BASTIDA > BASTIDE,
signifiant, au départ, maison forte, et, dès le Moyen Âge,
exploitation rurale.
Dans le cas présent, le sens
de maison forte s'impose, la Bâtie-des-Vigneaux et ses
seigneurs étant bien attestés. Elle se situait sur l'escarpement
rocheux, sans doute à l'une des extrémités du
Barry de
la Bâtie. Il n'en reste rien.
|
Béassac (1472 m) |
Vallouise - Vallée de
l'Onde |
3437ET - J-3/4 |
Hameau d'altitude de
Vallouise
dans la vallée de
l'Onde. |
Article révisé
et complété. |
Béassac vient du bas
latin BISACCIA [> français besace], pluriel
de BISACCIUM < BIS = deux fois + SACCUS = sac > occitan
BIASSA = musette, besace. [synthèse de Germi,
Faure, DLF].
Béassac aurait donc le sens, 'brut de fonderie', de besace
! Un élargissement de sens conduit à bedaine et G. Tuaillon
donne à BIASSA le sens de boyau - Cité par
Germi. La métaphore se précise à
peine, peut-être un lieu étroit ? Effectivement Béassac se trouve
sur le cône de déjection du
Riou
Gassou
qui resserre la vallée à cet endroit et plaque
l'Onde
contre l'avancée du
Grun.
L'Onde
se faufile bien dans un boyau. Désolé, si cela
paraît un peu tiré par les cheveux, mais les anciens avaient une
imagination sans limite !
Reverbel avance Béassac < BÉALSAC pour canal de prés
dans un lieu étroit, de BÉAL = canal d'irrigation. On reste
dans le lieu étroit, mais la prise d'eau du Canal de
Béalas
est beaucoup plus en aval.
L'explication donnée localement [Citée par Camille
Blanchard, in La Montagne n°191 - avril 1926]
est plus simple. Lorsque les gens de Vallouise partaient de grand
matin pour porter le sel aux troupeaux, ils s'arrêtaient à Béassac
pour un premier casse-croûte, et y laissaient leurs besaces de
provisions, pour en faire un second au retour. Le nom des chalets
viendrait de cet ancien usage. |
Blache - La . (v. 1300 m)
Blache - Riou la . |
Vallouise - Vallée de
l'Onde |
3436ET - J-3/4 |
Zone boisée au-dessus du
Pont des Places dans la vallée de
l'Onde. |
|
Blache - La . |
Pelvoux |
3436ET
- H-4 |
Bois sur la commune de
Pelvoux,
cité par Roman (J). |
|
Blachette - La . |
Pelvoux |
3436ET
- H-4 |
Bois sur la commune de
Pelvoux,
cité par Roman (J). |
|
Blache - la . |
Les Vigneaux |
3536OT
- D-3 |
Bois sur la commune
des
Vigneaux, cité par Roman (J). |
Graphies anciennes :
Blagia de Vignalibus (1361) -
Citée par Roman (J). |
Blache
< occitan BLACHA = chêne blanc < ancien provençal BLAC =
taillis de chênes ou de châtaigners < gothique BLAKK-
[Germi].
En domaine occitan, il s'agit de chênes blancs
[Germi]. Tous ces bois - ou
anciens bois - sont donc -
ou étaient - des chênaies de chênes blancs
ou simplement des taillis par élargissement sémantique. |
Blaou - Coste
(2359 m) |
Pelvoux - La Condamine |
3536OT - C-2 |
Coste Blaou est un
magnifique cirque au sud de la Cime de
la Condamine
sur sa voie d'accès. |
Blaou < occitan BLAU <
latin BLAVUS = bleu.
Coste Blaou, c'est la
côte bleue, tel qu'apparaît le mamelon central lors de
l'explosion florale des anémones au printemps. |
Bonvoisin - Massif de . |
Valgaudemar -Vallouise |
3437ET - A-1 |
Le petit massif
gneissique de Bonvoisin appartient à l'ensemble
Sirac-Bonvoisin qui constitue l'extrémité sud du massif
cristallin des
Écrins, aux confins
du Champsaur, du Valgaudemar et de
la Vallouise. Il
culmine au Pic de Bonvoisin (3480 m) qui domine de peu le Pic
Jocelme (3457 m)
au nord, et, le Sirac
(3440 m) à son extrémité sud/sud-ouest. La Pointe de
Verdonne (3327 m) en
constitue le noeud orographique dont les trois arêtes séparent deux à
deux, le Champsaur au sud, le Valgaudemar à l'ouest et
la Vallouise à l'est.
Au sud et à l'ouest, les
vallées du Drac Blanc, commune de Champoléon,
et de la Séveraisse, commune de la Chapelle-en-Valgaudemar
, appartiennent au bassin hydrographique de l'Isère.
À l'est, les torrents des
vallons des Bans et de la Selle alimentent
l'Onde, branche ouest
de la Gyronde,
affluent de la Durance.
La position méridionale du
massif et son altitude inférieure à 3500 m ne favorise par le
maintien de glaciers importants. Pourtant plusieurs petits glaciers,
bénéficiant à la fois des précipitations océaniques et méditerranéennes
mais de plus en plus morcelés et isolés en altitude, résistent encore.
Notamment du côté du Valgaudemar, où les Glaciers
des Aupillous, de
Chabournéou et
du Sirac tirent profit
de leur orientation au nord/nord-ouest, contrairement aux Glaciers
séparés du Jocelme
et de Surette. Par
contre, les Glaciers champsaurins de
la Veyrardonne et
de la Pierre apparaissent
bien menacés, tandis que les Glaciers vallouisiens à orientation
est/nord-est de
Chanteloube, de Bonvoisin et des Bruyères
reculent en bon ordre. Mais les petits glaciers qui garnissaient les
cirques d'altitude entre la Pointe de
Verdonne et le Pic
de la Cavale ont
pratiquement disparu, les Glaciers
du Queyre,
Subeyrar du Loup,
de Malamort,
de l'Amirée Bruyère et
du Sellar ont des
bilans de masse dangereusement négatifs depuis plusieurs années. |
|
Bonvoisin - Pic de . (3480 m)
Bonvoisin - Brèche de . (3297 m) |
Valgaudemar - Vallouise |
3437ET - A-1/2 |
Bonvoisin - Glacier de . |
Vallouise - Les Bans |
3437ET
- A-1/2 |
Le Pic de Bonvoisin,
séparé du Pic Jocelme
au nord par la Brèche de Bonvoisin, est le point culminant du petit massif
éponyme aux confins
de la Vallouise à
l'est et du haut Valgaudemar à l'ouest.
Le Glacier de Bonvoisin,
encore actif bien qu'en recul, occupe le cirque au pied du versant nord
du Pic. Il domine le vallon
des Bans qu'il
alimente encore en avalanches et chutes de séracs.
|
|
Bonvoisin - Vallon de .
Bonvoisin - Torrent de .
Bonvoisin - Cabane de .
|
Vallouise - Selle |
3437ET - B-2 |
Bonvoisin - Col de .
Bon Voisin - Pas de .
Bon Voisin - Crête de . |
Vallouise - Selle
Argentière - Fournel |
3437ET - B-2 |
Le vallon et le
Torrent de Bonvoisin sont respectivement d'autres noms du
vallon et du Torrent de la Selle [cadastre
de Vallouise].
Ils prennent naissance au
Col de l'Aup Martin
et drainent le versant sud-est du petit massif de Bonvoisin et le
sauvage et sombre versant nord-ouest des Pointes
des
Neyzets et de
l'Aiglière.
Le vallon est une dépression
structurale, dont le creusement a été guidé par un changement de nature
des roches, qui suit la limite orientale du massif
cristallin des Écrins.
De fait la constitution de ses rives est très dissymétrique : en rive
gauche n'affleurent que des terrains cristallins appartenant au bloc
du Sirac, qui
s'enfoncent vers le sud-est ; sa rive droite montre avant tout des
terrains sédimentaires, couvert d'alpages et constitués par du
Jurassique dans la partie basse du versant, et, dans la partie haute,
par des escarpements de nummulitique qui culminent à la Crête de
l'Aup Martin.
[D'après
Geol-alp - Maurice Gidon].
La Cabane de Bonvoisin,
citée par Benjamin Tournier dans une de ses lettres, est sans
doute le Jas Lacroix actuel
[Benjamin Tournier, in En Vallouise,
1901].
Le Col de Bonvoisin
est un ancien nom du Col de l'Aup
Martin. Le cadastre de l'Argentière-la-Bessée l'écrit
Pas de Bon Voisin, en deux mots.
La Crête de Bon Voisin,
en deux mots, nomme la Crête de
l'Aup Martin sur le
cadastre de l'Argentière-la-Bessée. |
Appellations anciennes
: Malvoisin ou
Mauvoisin - Alpis
de Malivicino (XVI siècle) - Citées par Cézard
(MM) et Reverbel.
Le Col de Bonvoisin
est cité par Albert (A) comme donnant accès
au Champsaur et par Joseph Roman qui a manifestement
interverti les descriptions des Cols de Bonvoisin et
du Sellar
[Roman (J)]. Il figure sur la carte de
de Bourcet (1758) à côté du Col du
haut Martin ou de
l'Argentière qui correspond alors au Pas de la Cavale.
Le cadastre de l'Argentière-la-Bessée le nomme Pas de Bon
Voisin. Le nom s'est propagé sur le versant argentiérois du col dans
le quartier du Pas de Bon Voisin, le Ravin du Pas de Bon
Voisin et deux Crêtes du Pas de Bon Voisin. |
Les éléments précédents
indiquent la localisation de Bonvoisin dans le vallon de
la Selle actuel. Il
s'agissait même des pâturages d'altitude les plus importants de la
commune, nommés l'Alpe de
Mauvoisin au XVIe siècle [Cézard (MM)].
Car Bonvoisin est un faux ami, il résulte d'une mélioration du
vieux nom moyenâgeux,
Malvoisin, devenu incompris et donc victime d'un fâcheux
contresens.
MAL est mal vu, et on ne
compte plus les noms de lieux en MAL transformés en BON [LMAR,
p. 41] !
Pourtant, MAL n'a rien de
négatif, mais représente la racine pré-indo-européenne
MAL/MAR/MAN = hauteur, rocher, montagne
[DDR, PLR].
VOISIN < bas latin VECĪNUS <
latin classique VĪCĪNUS < VICUS = village, quartier
[DLF, DELF].
Voisin signifie
qui est relatif au village, au quartier, au sens cadastral
du terme, à savoir une subdivision géographique de la commune.
Malvoisin, comme
Bonvoisin désignent donc un quartier de montagne.
Une
mélioration identique a eu lieu sur la chaîne frontalière
dans le vallon supérieur
des
Acles,
mais là-bas Les Rochers de Malvoisin
côtoient ceux de
Bonvoisin, sans que les uns soient meilleurs ou pires que les
autres.
Comme bien souvent, les cartographes ont fait monté le nom de l'alpage
vers les sommets, comme c'était le nom de l'alpage principal, autant
choisir le sommet principal, d'où le Pic de Bonvoisin, qui veut
donc dire le Pic du quartier de montagne !
Bizarrement le nom du vallon, du torrent, de l'alpage, de la cabane et
du col, peut-être victime de l'éloignement du sommet, a très vite
disparu, demeurant seulement mentionné sur une des pages du cadastre.
Roman (J) cite
Bonvoisin en 1884, Albert (A) en 1887, Benjamin Tournier
encore en 1901, mais la carte d'état-major avait déjà commencé à imposer
le vallon et le Torrent de
la Selle, ainsi que le
Col de l'Aup Martin,
dès la première édition de 1866. |
Bouara (v. 1250 m) Bouara -
Chemin de . |
Vallouise - Le Villard |
3436ET - I-4 |
Lieu-dit situé dans l'angle formé
par la route
du
Villard et
la route de Puy Aillaud,
dans l'axe du Rif du
Bras.
Le Chemin de
Bouara
permet de rejoindre
directement la route de
Puy Aillaud depuis la
Chapelle Saint-Joseph. |
Bouara
est rattaché au substrat dialectal par l'occitan BORRA = bourre <
bas latin BURRA = laine grossière > BOUR(R)AS = toile
grossière utilisée pour transporter le fourrage [Germi].
Faure le fait aussi
dériver de BORRA, mais nom de famille ou surnom d'un homme travaillant
la bourre, un bourrelier par exemple. Cette hypothèse apparaît peu sûre.
BORRA, nom occitan < bas
latin BURRA =
laine grossière > BOURRAS = toile
grossière faite avec des déchets de chanvre utilisée pour transporter le
fourrage et > français BOURRE = masse de poils d'animaux
ou déchets de laine, de chanvre.
BURRA a aussi donné le vieux
français BOURREL = coussin annulaire garni de bourre qu'on
mettait sur la tête pour porter un fardeau, d'où, par extension,
collier > BOURRELIER = fabricant d'objets de toile ou de cuir
cousus, type selles, harnais, sacoches.
|
Première version |
Dernière version |
Dernière correction |
Janvier
2005 |
Mars
2007 |
Mars 2007 |
|
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