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Col du Bal

La Vallouise - Col du Bal et les Pointes des Queyrettes et des neyzets (août 2003)

Pointes des Queyrettes et des Neyzets

Balme Chapelue

La Vallouise - La Balme ou Baume Chapelue (juin 2003)

La Balmette

La Vallouise - Saint-Martin-de-Queyrières - La balmette (septembre 2001)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sous les Prés des Bancs

La Vallouise - Sous les prés des Bancs, au-dessus du Vallon du Fournel (juillet 2000)

au-dessus du Vallon du Fournel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Muraille du Barry

La vallouise - Muraille du Barry à la Bâtie-des-Vigneaux (décembre 1976)

Décembre 1976

 

 

Chapelle de la Bâtie-des-Vigneaux

La Vallouise - Chapelle Saint-Claude à la Bâtie-des-Vigneaux (septembre 2001)

 

 

 

 

Chapelle de Béassac

La Vallouise - Chapelle de Béassac (avril 1973)

Toponymie de la Vallouise

Étude et Étymologie des noms de lieux

Vallouise - Pelvoux - Puy-Saint-Vincent

Les Vigneaux - Massif de Montbrison

Introduction

A  B  C-D  E-G  H-M   N-O  P  Q-R  S-T  U-Z

Abréviations et ouvrages consultés

Bal - Le .

Bal - Col du .  (2601 m)

Bal - Glacier du .

Bal - Pointe du .

Puy-Saint-Vincent - Narreyroux

3437ET - B-2/3

Le Bal nomme les alpages sous la Crête de Prarol dans la Combe de Narreyroux.

Col séparant la Crête de la Pendine, à l'est, et la Crête de Prarol, à l'ouest.

Le petit Glacier des Neyzets, aujourd'hui disparu, situé sur le versant est du Col des Queyrettes a parfois été appelé Glacier du Bal [Camille Blanchard, in La Montagne n°191 - avril 1926].

Le nom de Pointe du Bal a aussi été donné un temps à un petit sommet situé entre la Pointe des Neyzets et le Col de l'Aiglière [Camille Blanchard, Ibid.].

Nom local : Berche des Ayes. Voir Toponymie de l'Argentière.

De la base pré-indo-européenne BAL = hauteur, rocher. [PLR].

 

Balme - Baume

Générique

 

Balme/Baume Chapelue

Balme des Vaudois

Pelvoux

3436ET - H-3

Lieu-dit au-dessus du Torrent de Celse Nière, en souvenir de l'épilogue tragique de la croisade contre les Vaudois en 1488. Ceux-ci, avec femmes et enfants, s'étaient réfugiés en altitude sous des rochers en surplomb sous les contreforts du Pelvoux. Les croisés les attaquèrent par le haut et les massacrèrent. Les nombreux lieux-dits du secteur évoquent ce souvenir : Balme des Vaudois, ou Balme/Baume Chapelue, Plat des Morts ou Plato des Mouerts, Plan des Durs, Serre des Hommes Morts. Inutile de chercher le lieu exact, il y a bien longtemps que les éboulements fréquents dans le secteur ont tout bouleversé.

 

Balmette - La .

Balmette - Crête de la .

Saint-Martin-de-Queyrières

3536OT - D-4

La Balmette est le nom des abris sous roche à proximité de la Vignette. Les grottes furent approfondies et aménagées pour l'installation de pressoirs et de cuves et en habitat temporaire.

La Crête de la Balmette est située au-dessus et sépare la Vallouise de la vallée de la Durance.

Balme, Balmette, Barme, Baume, Balse sont issus d'un mot pré-roman (pour Atlas I.), voire pré-indo-européen (pour PLR), BALMA = caverne, abri sous roche, lui-même apparenté à la base pré-indo-européenne BAL = hauteur, rocher. La langue gauloise a repris le mot tel que, ce qui fait que si il n'y a pas ambiguïté sur le sens, il y en a une sur l'origine.

 

Bans - Les .  (3669 m)

Valgaudemar -Vallouise-Vénéon

3436ET - I-2

Bans - Cols des .   (3404 m et 3351 m)

Vallouise - Vénéon - La Bérarde

3436ET - I-2

Bans - Brèche des .   (3341 m)

Valgaudemar - Vallouise

3436ET - I-2

Bans - Glacier des .

Bans - Torrent des .

Bans - Refuge des .  (2083 m)

Bans - Cabane des .

Vallouise - Les Bans

3436ET - I-2-3

Malgré son altitude modeste, les Bans constitue l'un des sommets majeurs du massif des Écrins. Situé au sud-est de celui-ci, c'est un noeud orographique important qui domine la vallée du Vénéon au nord, le Valgaudemar à l'ouest et la Vallouise au sud-est.

C'est un sommet en triangle dont l'arête nord-ouest s'élève fortement au dessus de l'Épaule Nord-Ouest  (3475 m) pour former une aérienne barre sommitale toute de granite avec le Sommet d'Ouest (3630 m), le Sommet Nord (3662 m), le Sommet Central (3667 m) et le Sommet Sud (3669 m).

Son arête est, plutôt un pilier, plonge sur les Cols des Bans (3404 m et 3351 m) entre le Glacier de la Pilatte au nord et le Glacier des Bans au sud.

Son arête sud conduit, par delà l'Épaule Sud (4496 m) à la Brèche des Bans (3341 m) et au Pic des Aupillous (3505 m) entre Valgaudemar et Vallouise.

Son vaste versant nord reste fortement englacé avec le Glacier de la Pilatte, encore puissant malgré son fort recul. Le Glacier de la Condamine à l'ouest, de plus en plus morcelé, aura du mal à résister au réchauffement et au déficit d'enneigement actuels. Au sud, le Glacier des Bans s'est retiré en altitude en délaissant toute la pente est sous l'arête l'Épaule Sud et la Brèche des Bans, où les névés sont de moins en moins permanents.

Le secteur des Bans se situe côté Vallouise, avec le Torrent des Bans qui parcourt le vallon éponyme. Après sa jonction avec le Torrent de la Selle à Entre-les-Aygues, il forme l'Onde. Mais la vallée de l'Onde est souvent nommée vallée des Bans dans la région.

Autre graphie : Les Bancs - Citée entre autres par Roman (J) et Albert (A). Mentionnée sur la carte d'état-major de1866 et la carte du capitaine Prudent en 1874 pour le torrent mais pas pour le sommet.

Appellation ancienne : Alpe de Banchis en 1265 - Citée par Cézard (MM).

L'ancienne graphie indique l'attraction de ban par le mot banc au XIXe siècle. Néanmoins, les cartes modernes rétablissent le nom correct.

Ban découle de la base pré-indo-européenne BEN / BAN = montagne, hauteur, rocher [PLR, DDR, Faure].

Néanmoins, Blanchard (C)  indiquant que les alpages vallouisiens des Bans auraient été mis en défens, c'est à dire interdits d'exploitation, rapproche le nom de lieu du terme féodal BAN [Camille Blanchard, in La Montagne n°191 - avril 1926] avec le sens de défense, déclaration du seigneur dans sa  circonscription, juridiction < bas-latin BANNUM < germanique BAN = proclamation [DELF ]. Cette hypothèse apparaît quand même douteuse dans un tel endroit et en contradiction formelle avec la citation de 1265 dans les Archives de l'Isère qui cite explicitement l'Alpe de Banchis comme un lieu d'estive des troupeaux.

 

Banc des Rochers des Barres

Bancs - Prés des .

Bancs - Crête des Prés des .

Puy-Saint-Vincent

L'Argentière-la-Bessée

3437ET - B-3

Le ou les Banc(s) des Rochers des Barres est le nom des ... bancs de rochers sous la Tête d'Oréac dans le Vallon du Fournel.

Les Prés des Bancs sont juste sous la crête au-dessus sur le versant Fournel.

La Crête des Prés des Bans prolonge les Prés des Bancs en direction de la Pendine. Elle domine, d'un côté, le Vallon du Fournel à l'aplomb de la Salce, et, de l'autre, les pistes de ski de Puy-Saint-Vincent.

L'attraction de ban par le mot banc est plausible au détriment de la base pré-indo-européenne BEN / BAN = montagne, hauteur, rocher, d'autant plus que la métaphore s'impose.

Faure donne à banc le sens de barre rocheuse plate, à pic, ayant la forme d'un banc.

BG2 donne à ban ou banc, le sens de bandes de terrains transversales. Ces bans désignent les bandes herbeuses, parfois réduites à d'étroites vires dans les falaises calcaires, situées en corniche entre des barres rocheuses qui en rendent l'accès difficile, qui constituaient des emplacements de maigres pâturages pour le petit bétail, et, où pâturent et gîtent les chamois.

On croirait la description de notre Banc des Rochers des Barres.

Ces 3 propositions, loin de s'opposer, se complètent, les deux dernières précisant le sens du mot issu de la première.

 

Barre

Générique

 

En montagne, terme générique désignant soit un sommet en longueur, soit une vire rocheuse.

En vallée, terme générique désignant une bande de terre cultivée en longueur.

Il est très souvent employé dans ce second sens dans la micro-toponymie de la Vallouise.

Barre vient du latin populaire BARRA même sens d'origine pré-romane [DELF].

À rapprocher du gaulois BARR- qui a dû signifier extrémité, sommet < racine pré-indo-européenne BAR = hauteur, rocher < racine pré-indo-européenne BAL = hauteur, rocher [DDR, PLR].

Baro ou Bàrro en occitan alpin a le sens de vire, bande de terrain de forme allongée [Francès, Rostolland], un peu le synonyme de Banc  (voir ce mot).

 

Barre Blanche  (3664 m)

Pelvoux - Glacier Blanc

3436ET - F-2/3

Barre Noire  (3751 m)

Pelvoux - Glacier Blanc

3436ET - F-2/3

Barre Blanche et Barre Noire sont deux sommets rocheux en longueur situés dans le prolongement de l'arête est de la Barre des Écrins sur la Crête de l'Encoula. Vues du bassin supérieur du Glacier Blanc, l'une est enneigée, l'autre une face nord très sombre.

 

Barre des Écrins  (4102 m)

Pelvoux - Glacier Blanc

3436ET - F-2/3

La Barre des Écrins est le point culminant du massif éponyme aux confins du Briançonnais et de l'Oisans. Elle est constituée par une longue arête rocheuse crénelée, en arc de cercle entre la Brèche Lory (3974 m) à l'ouest et la Brèche des Écrins  (3661 m) à l'est. Le point culminant est situé sur l'arête à l'est du Pic Lory (4088 m), sommet topographique d'où divergent les arêtes.

Voir Écrins et Barre des Écrins.

 

Barre des Écrins ou Éscrens

Barre des Écrins ou Éscrens - Ravin de la .

Pelvoux - Pré de Madame Carle

3436ET - F/G-3

La Barre des Écrins ou Barre des Escrens - la prononciation est la même - correspond aux vires rocheuses qui séparent le Glacier de la Momie du Glacier des Violettes en contrebas de l'Arête des Violettes. Le ravin en descend.

Voir Escrens.

 

Barry de la Bâtie - Le

Muraille du Barry

Les Vigneaux

3536OT - D-3/4

Ce nom désigne l'emplacement et les ruines de fortifications - un ancien mur crénelé et soutenu par trois tours - barrant la pente sous la Bâtie-des-Vigneaux jusqu'à la Durance. Une première tour a été détruite en  1882 pour permettre lors de la construction de la voie ferrée, une deuxième s'est écroulée en 1997. Toute la zone où se trouve le mur s'appelle le Barry.

Le Barry de la Bâtie est parfois improprement  appelé le Mur des Vaudois, lesquels n'ont rien à voir dans l'affaire !

Autres graphies : Barri ou Barris

En domaine occitan, Barri désignait les remparts, le faubourg, ou encore une barrière, une clôture en général. Il est rattaché au bas latin BARRA [Germi], d'origine obscure, peut-être gauloise.

On peut y voir une extension du radical pré-celtique BARR- = sommet, hauteur [Dauzat] < racine pré-indo-européenne BAR/BER < BAL/BEL = hauteur, rocher [Faure, PLR].

 

Bâtie - La, Serre de la . ,

Bâtie-des-Vigneaux - La .

Les Vigneaux

3536OT - D-3/4

La première localité que l'on rencontre en arrivant dans la vallée de Vallouise en venant de l'Argentière, hameau des Vigneaux, situé sur un escarpement rocheux au-dessus de la rive gauche de la Gyronde - sens du toponyme SERRE.

Belle chapelle ancienne à l'extrémité de l'escarpement rocheux.

Nom local : Bastio. [Garnier].

Graphies anciennes :  Parmi les formes anciennes du nom, on trouve : Bastie, Baptie, Bastide.

La Bâtie vient du latin BASTITA (de BASTIRE, bâtir) > occitan BASTIDA > BASTIDE, signifiant, au départ, maison forte, et, dès le Moyen Âge, exploitation rurale.

Dans le cas présent, le sens de maison forte s'impose, la Bâtie-des-Vigneaux et ses seigneurs étant bien attestés. Elle se situait sur l'escarpement rocheux, sans doute à l'une des extrémités du Barry de la Bâtie. Il n'en reste rien.

 

Béassac (1472 m)

Vallouise - Vallée de l'Onde

3437ET - J-3/4

Hameau d'altitude de Vallouise dans la vallée de l'Onde.

Article révisé et complété.

Béassac vient du bas latin BISACCIA [> français besace], pluriel de BISACCIUM < BIS = deux fois + SACCUS = sac > occitan BIASSA = musette, besace. [synthèse de Germi, Faure, DLF].

Béassac aurait donc le sens, 'brut de fonderie', de besace ! Un élargissement de sens conduit à bedaine et G. Tuaillon donne à BIASSA le sens de boyau - Cité par Germi. La métaphore se précise à peine, peut-être un lieu étroit ? Effectivement Béassac se trouve sur le cône de déjection du Riou Gassou qui resserre la vallée à cet endroit et plaque l'Onde contre l'avancée du Grun. L'Onde se faufile bien dans un boyau. Désolé, si cela paraît un peu tiré par les cheveux, mais les anciens avaient une imagination sans limite !

Reverbel avance Béassac < BÉALSAC pour canal de prés dans un lieu étroit, de BÉAL = canal d'irrigation. On reste dans le lieu étroit, mais la prise d'eau du Canal de Béalas est beaucoup plus en aval.

L'explication donnée localement [Citée par Camille Blanchard, in La Montagne n°191 - avril 1926] est plus simple. Lorsque les gens de Vallouise partaient de grand matin pour porter le sel aux troupeaux, ils s'arrêtaient à Béassac pour un premier casse-croûte, et y laissaient leurs besaces de provisions, pour en faire un second  au retour. Le nom des chalets viendrait de cet ancien usage.

 

Blache - La .  (v. 1300 m)

Blache - Riou la .

Vallouise - Vallée de l'Onde

3436ET - J-3/4

Zone boisée au-dessus du Pont des Places dans la vallée de l'Onde.

 

Blache - La .

Pelvoux

3436ET - H-4

Bois sur la commune de Pelvoux, cité par Roman (J).

 

Blachette - La .

Pelvoux

3436ET - H-4

Bois sur la commune de Pelvoux, cité par Roman (J).

 

Blache - la .

Les Vigneaux

3536OT - D-3

Bois sur la commune des Vigneaux, cité par Roman (J).

Graphies anciennes : Blagia de Vignalibus (1361) - Citée par Roman (J).

Blache < occitan BLACHA = chêne blanc < ancien provençal BLAC = taillis de chênes ou de châtaigners < gothique BLAKK- [Germi].

En domaine occitan, il s'agit de chênes blancs [Germi]. Tous ces bois - ou anciens bois - sont donc - ou étaient - des chênaies de chênes blancs ou simplement des taillis par élargissement sémantique.

 

Blaou - Coste  (2359 m)

Pelvoux - La Condamine

3536OT - C-2

Coste Blaou est un magnifique cirque au sud de la Cime de la Condamine  sur sa voie d'accès.

Blaou < occitan BLAU < latin BLAVUS = bleu

Coste Blaou, c'est la côte bleue, tel qu'apparaît le mamelon central lors de l'explosion florale des anémones au printemps.

 

Bonvoisin - Massif de . 

Valgaudemar -Vallouise

3437ET - A-1

Le petit massif  gneissique de Bonvoisin appartient à l'ensemble Sirac-Bonvoisin qui constitue l'extrémité sud du massif cristallin des Écrins, aux confins du Champsaur, du Valgaudemar et de la Vallouise. Il culmine au Pic de Bonvoisin (3480 m) qui domine de peu le Pic Jocelme  (3457 m) au nord, et, le Sirac (3440 m) à son extrémité sud/sud-ouest. La Pointe de Verdonne (3327 m) en constitue le noeud orographique dont les trois arêtes séparent deux à deux, le Champsaur au sud, le Valgaudemar à l'ouest et la Vallouise à l'est.

Au sud et à l'ouest, les vallées du  Drac Blanc, commune de Champoléon, et de la Séveraisse, commune de la Chapelle-en-Valgaudemar , appartiennent au bassin hydrographique de l'Isère.

À l'est, les torrents des vallons des Bans et de la Selle alimentent l'Onde, branche ouest de la Gyronde, affluent de la Durance.

La position méridionale du massif et son altitude inférieure à 3500  m ne favorise par le maintien de glaciers importants. Pourtant plusieurs petits glaciers, bénéficiant à la fois des précipitations océaniques et méditerranéennes mais de plus en plus morcelés et isolés en altitude, résistent encore. Notamment du côté du Valgaudemar, où les Glaciers des Aupillous, de Chabournéou et du Sirac tirent profit de leur orientation au nord/nord-ouest, contrairement aux Glaciers séparés du Jocelme et de Surette. Par contre, les Glaciers champsaurins de la Veyrardonne et de la Pierre  apparaissent bien menacés, tandis que les Glaciers vallouisiens à orientation est/nord-est de Chanteloube, de Bonvoisin et des Bruyères reculent en bon ordre. Mais les petits glaciers qui garnissaient les cirques d'altitude entre la Pointe de Verdonne et le Pic de la Cavale ont pratiquement disparu, les Glaciers du Queyre, Subeyrar du Loup, de Malamort, de l'Amirée Bruyère et du Sellar ont des bilans de masse dangereusement négatifs depuis plusieurs années.

 

Bonvoisin - Pic de .   (3480 m)

Bonvoisin - Brèche de .  (3297 m)

Valgaudemar - Vallouise

3437ET - A-1/2

Bonvoisin - Glacier de .

Vallouise - Les Bans

3437ET - A-1/2

Le Pic de Bonvoisin, séparé du Pic Jocelme  au nord par la Brèche de Bonvoisin, est le point culminant du petit massif éponyme aux confins de la Vallouise à l'est et du haut Valgaudemar à l'ouest.

Le Glacier de Bonvoisin, encore actif bien qu'en recul, occupe le cirque au pied du versant nord du Pic. Il domine le vallon des Bans qu'il alimente encore en avalanches et chutes de séracs.

 

 

Bonvoisin - Vallon de .  

Bonvoisin - Torrent de . 

Bonvoisin - Cabane de .

Vallouise - Selle

3437ET - B-2

Bonvoisin - Col de .

Bon Voisin - Pas de .

Bon Voisin - Crête de .

Vallouise - Selle

Argentière - Fournel

3437ET - B-2

Le vallon  et le Torrent de Bonvoisin sont respectivement d'autres noms du vallon et du Torrent de la Selle [cadastre de Vallouise].

Ils prennent naissance au Col de l'Aup Martin et drainent le versant sud-est du petit massif de Bonvoisin et le sauvage et sombre versant nord-ouest des Pointes des Neyzets et de l'Aiglière.

Le vallon est une dépression structurale, dont le creusement a été guidé par un changement de nature des roches,  qui suit la limite orientale du massif cristallin des Écrins.
De fait la constitution de ses rives est très dissymétrique : en rive gauche n'affleurent que des terrains cristallins appartenant au bloc du Sirac, qui s'enfoncent vers le sud-est ; sa rive droite montre avant tout des terrains sédimentaires, couvert d'alpages et constitués par du Jurassique dans la partie basse du versant, et, dans la partie haute, par des escarpements de nummulitique qui culminent à la Crête de l'Aup Martin. [D'après Geol-alp - Maurice Gidon].

La Cabane de Bonvoisin, citée par Benjamin Tournier dans une de ses lettres, est sans doute le Jas Lacroix actuel [Benjamin Tournier, in En Vallouise, 1901].

Le Col de Bonvoisin est un ancien nom du Col de l'Aup Martin. Le cadastre de l'Argentière-la-Bessée l'écrit Pas de Bon Voisin, en deux mots.

La Crête de Bon Voisin, en deux mots, nomme la Crête de l'Aup Martin sur le cadastre de l'Argentière-la-Bessée.

Appellations anciennes : Malvoisin ou Mauvoisin - Alpis de Malivicino (XVI siècle) - Citées par Cézard (MM) et Reverbel.

Le Col de Bonvoisin est cité par Albert (A) comme donnant accès au Champsaur et par Joseph Roman qui a manifestement interverti les descriptions des Cols de Bonvoisin et du Sellar  [Roman (J)]. Il figure sur la carte de de Bourcet (1758) à côté du Col du haut Martin ou de l'Argentière qui correspond alors au Pas de la Cavale.

Le cadastre de l'Argentière-la-Bessée le nomme Pas de Bon Voisin. Le nom s'est propagé sur le versant argentiérois du col dans le quartier du Pas de Bon Voisin, le Ravin du Pas de Bon Voisin et deux Crêtes du Pas de Bon Voisin.

Les éléments précédents indiquent la localisation de Bonvoisin dans le vallon de la Selle actuel. Il s'agissait même des pâturages d'altitude les plus importants de la commune, nommés l'Alpe de Mauvoisin au XVIe siècle [Cézard (MM)]. Car Bonvoisin est un faux ami, il résulte d'une mélioration du vieux nom moyenâgeux, Malvoisin, devenu incompris et donc victime d'un fâcheux contresens.

MAL est mal vu, et on ne compte plus les noms de lieux en MAL transformés en BON [LMAR, p. 41] !

Pourtant, MAL n'a rien de négatif, mais représente la racine pré-indo-européenne MAL/MAR/MAN = hauteur, rocher, montagne [DDR, PLR].

VOISIN < bas latin VECĪNUS < latin classique VĪCĪNUS < VICUS = village, quartier [DLF, DELF].

Voisin signifie qui est relatif au village, au quartier, au sens cadastral du terme, à savoir une subdivision géographique de la commune.

Malvoisin, comme Bonvoisin désignent donc un quartier de montagne.

Une mélioration identique a eu lieu sur la chaîne frontalière dans le vallon supérieur des Acles, mais là-bas Les Rochers de Malvoisin côtoient ceux de Bonvoisin, sans que les uns soient meilleurs ou pires que les autres.

Comme bien souvent, les cartographes ont fait monté le nom de l'alpage vers les sommets, comme c'était le nom de l'alpage principal, autant choisir le sommet principal, d'où le Pic de Bonvoisin, qui veut donc dire le Pic du quartier de montagne !

Bizarrement le nom du vallon, du torrent, de l'alpage, de la cabane et du col, peut-être victime de l'éloignement du sommet, a très vite disparu, demeurant seulement mentionné sur une des pages du cadastre. 

Roman (J) cite Bonvoisin en 1884, Albert (A) en 1887, Benjamin Tournier encore en 1901, mais la carte d'état-major avait déjà commencé à imposer le vallon et le Torrent de la Selle, ainsi que le Col de l'Aup Martin, dès la première édition de 1866.

 

Bouara  (v. 1250 m)

Bouara - Chemin de .

Vallouise - Le Villard

3436ET - I-4

Lieu-dit situé dans l'angle formé par la route du Villard et la route de Puy Aillaud, dans l'axe du Rif du Bras.

Le Chemin de Bouara permet de rejoindre directement la route de Puy Aillaud depuis la Chapelle Saint-Joseph.

Bouara est rattaché au substrat dialectal par l'occitan BORRA = bourre < bas latin BURRA = laine grossière > BOUR(R)AS = toile grossière utilisée pour transporter le fourrage [Germi].

Faure le fait aussi dériver de BORRA, mais nom de famille ou surnom d'un homme travaillant la bourre, un bourrelier par exemple. Cette hypothèse apparaît peu sûre.

BORRA, nom occitan < bas latin BURRA = laine grossière  > BOURRAS = toile grossière faite avec des déchets de chanvre utilisée pour transporter le fourrage et > français BOURRE = masse de poils d'animaux ou déchets de laine, de chanvre.

BURRA a aussi donné le vieux français BOURREL = coussin annulaire garni de bourre qu'on mettait sur la tête pour porter un fardeau, d'où, par extension, collier > BOURRELIER = fabricant d'objets de toile ou de cuir cousus, type selles, harnais, sacoches.

Introduction

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Abréviations et ouvrages consultés

 

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Octobre 2004