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Bois de Parapin
Vu de la Bâtie, vers 1900
Vu de l'aval
Vu de l'amont
Petit Parcher
Grand Parcher
Les Pavéous
Le Pelvoux
Voyages pittoresques
gravure XIXe siècle
Toponymie à partir du cadastre de 1841
Pelvoux
Crête de Plarol
plane ou herbeuse
ou
plane et herbeuse
Crête de Prarol
herbeuse ou plane
ou
herbeuse et plane
|
Toponymie de la
Vallouise
Étude et Étymologie des noms de lieux
Vallouise
- Pelvoux - Puy-Saint-Vincent
Les Vigneaux - Massif
de Montbrison
Introduction
A
B
C-D
E-G
H-M
N-O P
Q-R S-T
U-Z
Abréviations
et ouvrages consultés
En cours de
rédaction
Paillon - Cime du . (2790 m)
Paillon - Col du . (2765 m) |
Pelvoux
- Eychauda
Vallon de Saint-Pierre |
3436ET -
G-4 |
Le Col et la Cime du
Paillon font partie du groupe rocheux de
Coste Vieille.
La crête principale s'oriente au
sud-est à la Cime du Paillon et une crête secondaire orientée au
sud-ouest s'en détache, la Crête de la Roche
du Fraysse
qui se termine à la Tête de la Draye,
à l'aplomb d'Ailefroide.
Les deux crêtes délimitent une face
sud correspondant à l'alpage de la Roche
du Fraysse qui domine le redoutable Rif
du Fraysse.
L'extrémité inférieure de la crête
sud-est porte le curieux nom de le Bas la Cime. |
|
Paillon - Roche . (3636 m) |
Pelvoux
- Glacier Blanc
Villar-d'Arêne - Romanche |
3436ET -
E-3 |
Roche Paillon, à l'aplomb du
Refuge des Écrins,
est le point culminant de la Crête du Glacier
Blanc. |
Maurice Paillon
guidé par les frères Eugène et Pierre
Estienne de la Vallouise a été l'un des premiers à parcourir
'officiellement' (Note) le secteur de
Coste Vieille.
Maurice Paillon
guidé par les frères Émile et
Hippolyte Pic a été le premier ascensionniste des sommets de la
Crête du Glacier
Blanc.
La présence de l'article dans les
noms de la Cime et du Col est donc surprenante s'agissant d'un
patronyme. Le sommet devrait plutôt s'appeler Cime Paillon, à l'instar de
Roche Paillon.
Ce fait plus le nom le Bas la Cime
pour l'extrémité inférieure de sa crête sud-est indiquent que la cime était nommée avant le passage de Maurice Paillon.
Il s'agissait peut-être bien de la Cime du Paillon, puisque paillon
désigne aussi une construction d'argile et de paille mélangées.
Évidemment il n'y a pas place pour une telle construction dans le secteur. On se
trouve donc sans doute en face d'une attraction au détriment de la racine
pré-indo-européenne PAL = hauteur, rocher [PLR,
Faure], que l'on retrouve dans le lieu-dit
la Palette,
situé juste en dessous. Voilà comment
ce qui apparaissait à l'évidence un patronyme est peut-être en fait un oronyme
commun dans la région. La Cime du Paillon serait ainsi la cime de la
hauteur rocheuse, que l'on retrouve aussi dans la roche du Frêne sur
sa face sud. |
Note
: On imagine mal que les Cols de Clouzis, de Coste Vieille et
du Paillon, permettant de relier facilement les alpages du Vallon de
Saint-Pierre et du Vallon de Chambran, n'aient pas été fréquentés par
les bergers et autres chasseurs. Les premiers ascensionnistes 'officiels' du
Pic de Séguret y trouvèrent par exemple un cairn ! |
Palavar - Arête de . |
Pelvoux
- Mont Pelvoux |
3436ET -
G-3/4 |
L'Arête de Palavar correspond
à la partie médiane de la longue arête sud-est du Mont
Pelvoux, entre
2500 m et 3000 m. |
|
Palette - La . (v. 2300 m) |
Pelvoux
- Ailefroide |
3436ET -
G-3/4 |
La Palette est le nom d'un
lieu-dit situé au-dessus du Vallon Sec (IGN) en amont d'Ailefroide. |
Palavar et Palette
dérivent tous deux de la racine pré-indo-européenne PAL = hauteur,
rocher [PLR, Faure].
L'Arête de Palavar n'est autre qu'une arête rocheuse haute, et,
la Palette, une petite hauteur rocheuse. |
Parapin - Bois de . |
Vallouise - les Vigneaux |
3536OT
- D-2/3 |
Le Bois de Parapin se
trouve dans la pente entre
les
Vigneaux
et le Grand
Parcher
sous la Tête d'Aval. Il recouvre une zone résultant d'un
effondrement de celle-ci auquel les grimpeurs doivent la magnifique et
difficile paroi d'escalade qui le domine.
La pente est forte au dessus de
la
Gyronde
jusqu'aux alentours de 1400 m d'altitude, elle diminue au-dessus et
réserve même une zone peu inclinée vers 1700 m d'altitude où se situe la
seule source du secteur, la Font Marcellin (abri).
Le Bois de Parapin a
été partiellement dévasté par un incendie qui a duré cinq jours en août
2003 et qui est venu mourir jusqu'au pied des Barres sous la
Tête. Une prospection archéologique réalisée en 2004 a mis en
évidence
l'utilisation pastorale et/ou agricole du secteur à l'époque médiévale
et/ou moderne, voire même bien avant, malgré l'aridité forte du secteur.
Ceci indique donc que Parapin fut autrefois déboisé et exploité.
Roman (J) mentionne le Bois de Parrapin
(avec deux R)
en 1884. L'abandon de l'exploitation agricole et le boisement sont donc
antérieurs, et même très antérieurs, puisque les archives et le cadastre
Napoléonien ne comportent aucune indication de structures bâties sur ce
secteur, hormis l'abri actuel. |
Autre graphie :
Parrapin |
Faure propose
protection (mur ou clôture) d'une pinède.
Occitan PARA, participe passé
(PARAT) du verbe occitan PARAR = protéger, défendre un bien
< italien PARARE = parer un coup, empêcher, protéger
< latin PARARE = préparer.
La prospection archéologique
de l'année 2004 a révélé la présence de nombreux murs de terrasses et de
limites de parcelles
en
particulier dans la partie centrale du Bois de Parapin. Or, un autre mot
occitan PARA - la . = terrain disposé en terrasse
[Faure]. Cela éclaire le
sens de Parapin : à l'abandon de l'exploitation agricole, les
pins ont poussé sur les anciennes terrasses, et le bois est devenu le
bois de pins en terrasses !
Le Bois de Parapin est
donc la pinède en terrasses. |
Parcher - Le Petit . (1146 m)
Parcher - Le Grand . (v. 1170 m) |
Vallouise |
3536OT
- D-2 |
Les Petit et Grand Parcher
sont deux hameaux voisins de
Vallouise
sous la Tête d'Aval de Montbrison.
Le Ruisseau du Grand Parcher descend tout droit de la Tête
d'Aval, il est connu pour ses crues redoutables en période d'orage,
la dernière datant de 1995. |
Nom local : Parchié
(prononcer Partchié) [Garnier].
Graphies anciennes :
Apud Parchetos (1319),
Parchier -
Citées par Roman (J),
Perchier sur la carte de Cassini
(XVIIIe s.). Habitants
: les Parchoirs (français),
lés Parchiouïré (forme patoise),
les Parchiouires (forme francisée) (prononcer
les Partchiouiles,
ouire comme mouille avec le R roulé). |
Faure donne une
origine occitane à partir d'un verbe PARCIAR / PARCHIAR = épargner
< latin PARCERE = épargner [
> participe passé PARSUS > latin PARCIMONIA > parcimonie
]
Parcher serait ainsi
une terre qui a été économisée, préservée ou une terre gagnée
sur la montagne.
Ce sens serait alors
peut-être en rapport avec la lutte incessante contre les débordements du
Ruisseau qui traverse le Grand Parcher.
Cela semble néanmoins un peu
compliqué et en contradiction avec la forme ancienne Parchetos.
Celle-ci indiquerait plutôt une autre filiation à partir de PARC < latin
PARRICUS = perche, pieu, d'où clôture de pieux <
prélatin < PARRA = perche.
BG2 donne à Parc
et Parchet, le sens d'enclos de pierres où le troupeau
séjournait la nuit, en l'absence d'abris en dur.
Ceci indiquerait la
destination primitive du lieu, à quelque distance du village, à savoir
le stationnement du troupeau la nuit. Les abris en dur, puis les
habitations ne venant que plus tardivement.
|
Paroir - Le .
Paroir - Canal du .
Paroirs - Montée des . |
Les Vigneaux - Village |
3536OT
- D-3 |
Le Paroir est un
quartier des Vigneaux situé sous le Village.
L'ancienne montée des Paroirs se situe au même endroit. Là se
trouvaient des industries disparues : forge avec martinets, foulons, ...
bénéficiant de l'énergie hydraulique apportée par le Canal du Paroir
[Han]. |
Nom local : Paròour,
Paròous
(prononcer Palòour, Palòous) [Arnaud,
Han].
|
Les paroirs
correspondent aux moulins à foulons, du latin PARARE =
préparer, arranger [DELF].
Le foulonnage
consiste à dégraisser et assouplir les draps de laine dans l'eau. Pour
cela, ils étaient placés dans une cuve remplie d'eau et de terre
glaise, puis frappés successivement par trois paires de pilons mus par
la force hydraulique. Cette opération, en feutrant les fils de laine,
apportait aux draps une douceur particulière. |
Paulin - Riou . ou Rif
. |
Vallouise - Pelvoux |
3436ET - I-3/4 |
Le
Riou ou
Rif Paulin
ou
Poulin (prononcer Pauline ou
Pouline) est le torrent qui fait limite
entre Pelvoux et
Vallouise sur la rive gauche
du Gyr.
Il draine le versant ouest du massif de
Montbrison sous la Tête de
Jacet alias le Pic de
Montbrison. Il résulte de la convergence des Ruisseau de
Jacet et du Ruisseau de la Fouent des Véous.
Sa pente est forte et son
chenal encaissé. Il débouche dans la vallée à la Roche
du
Gouron
(rouler le R) où commence son énorme cône de
déjection qui s'étend
du Poët aux
Auches sur près de 2 kilomètres de circonférence.
Il est sujet à de fréquentes coulées de boue lors des orages estivaux
qui emportent régulièrement la passerelle entre
la
Croix Rouge
et Pierre
Sainte
et les rambardes du pont de la route départementale. |
Voir
Riou
Paulin. |
Autre appellation :
Riou ou
Rif
Poulin
(prononcer Pouline).
Riou
Paulin est le nom au cadastre,
Riou
Poulin le nom pour les
anciens de la vallée. |
Les deux
torrents voisins, Riou
Paulin et la
Juliane , renvoient très vraisemblablement à des prénoms ou
des patronymes. Paul ou Paulin dans le premier cas,
Julian (prononcer le N final),
forme occitane de Julien [Faure]
dans le second cas, voire Jurian (rouler le
R et prononcer le N final) dérivé d'une forme
bas-latine de GEORGIUS = Georges [Faure].
La version Poulin relevée auprès des anciens patoisans peut
éventuellement relever dé l'occitan Polin = poulain [Faure],
Paulin n'en étant alors qu'une déformation. |
Pavéous - Les .
Pavéous - Pic des . (3384
m) |
Pelvoux
- Glacier Blanc
Monêtier-les-Bains |
3436ET -
E/F-3 |
Pavéous - Crête des .
Pavéous - Collette des . (2704 m) |
Pelvoux
- Glacier Blanc |
3436ET -
E/F-3 |
Les Pavéous désignent la montagne qui domine le fond
du vallon de
Saint-Pierre et le
Pré de Madame Carle.
La Crête presque plane ferme le
bassin du Glacier
Blanc à l'aval au-dessus de son torrent émissaire.
Le Pic des Pavéous est l'un des sommets de la Crête des eaux pendantes
des glaciers, désignation depuis
Pelvoux
de la crête qui relie les Agneaux au Pic de
Clouzis.
Il s'en détache une crête rocheuse dite Crête des Pavéous qui se termine
à l'aplomb du Torrent du Glacier Blanc
au belvédère de la Pointe Longis
(2834 m).
La Collette des Pavéous, entre la Pointe de
Longis et la
Tête du
Vallon, ouvre
l'accès au vaste cirque des
Planes de
Dormillouse
depuis le Refuge du
Glacier Blanc. |
L'absence de forme ancienne attestée
complique la recherche. Toutefois, l'impression globale de planéité de la
Crête permet d'envisager - tout de même avec circonspection -
un terme occitan alpin issu du verbe occitan PAVAR = paver < latin
populaire PAVĀRE = niveler le sol [DELF].
Les Pavéous seraient la
crête plane à allure de pavage que l'on découvre de l'aval.
Mais en approfondissant encore, on ne
peut pas exclure une attraction au détriment d'un PÉVOU, PÉOUVOU traduisant un
PERVOU ou PELVOU de rive gauche = hauteur, rocher, éclipsé par son
prestigieux vis-à-vis. |
Pelvoux - Mont . (3943 m)
Pelvoux - Petit . (3753 m)
Pelvoux - Glacier du .
Pelvoux - Les Trois Dents du . (3683 m)
Pelvoux - Pyramide du . (3735 m)
Pelvoux - Cols du . (3573 m et 3609 m)
Pelvoux - Aiguille du . (3684 m)
Pelvoux - Travers du .
Pelvoux - Ravin du .
Pelvoux - Crête des glaciers de la Véra de .
Pelvoux - Derrière le .
Pelvoux - Crête du Grand . |
Pelvoux |
3436ET
- G-3 |
Le Mont Pelvoux est l'un des sommets
majeurs du massif
des
Écrins,
au point d'avoir un temps donné son nom à la partie briançonnaise du
massif - massif du Pelvoux.
Le nom désigne toute la montagne à l'allure
massive qui domine le hameau
d'Ailefroide
et culmine aux Pointes
Puiseux
(3943 m) et
Durand
(3932 m).
Le nom désignait même
l'ensemble du massif montagneux à l'amont de la vallée au début du XIXe
siècle avant les premières cartes.
Le Glacier du Pelvoux occupe le plateau sommital en forme de
selle glaciaire bordée par le Petit Pelvoux au sud et les
Trois Dents du Pelvoux à l'est. Le glacier plonge en direction du
nord puis du nord-est sous le nom de
Veyre
ou Veyro
= Glacier, autrement dit le Glacier
des Violettes.
Une langue franchit la crête vers le sud sous la forme d'un glacier de
couloir, le Glacier
du Clot de
l'Homme. Le niveau de la glace ne permet pas, ou plus, au
glacier de déborder dans le Couloir Coolidge à l'ouest.
Au nord-est, la Pyramide du Pelvoux, constituée de l'arête
sommitale depuis la Pointe Durand, de l'Arête de
la Momie
et de l'Arête
des Violettes,
domine le Triangle de
la Momie
et le Glacier éponyme.
Les deux Cols du Pelvoux se trouvent de part et d'autre de
l'Aiguille éponyme sur l'arête entre le Mont Pelvoux et le
Pic Sans Nom.
Le Travers du Pelvoux nomme la bande herbeuse, dominant de 400 m
le fond du Vallon de Saint-Pierre, qui s'étire du Ravin de
la Veyre
à l'Arête de
Palavar
et qui marque la rupture de pente correspondant au niveau de l'ancien
glacier. Le Ravin du
Pelvoux, exutoire du
Névé
Pelissier
l'entaille vers le sud. Le cône de déjection du torrent repousse le
Torrent de
Saint-Pierre
vers l'autre rive. Au printemps, les avalanches qui en descendent
coupent souvent la route. La
Crête des glaciers de
la Véra de
Pelvoux, un régal oronymique, désignait au début du XIXe siècle
toute la crête montagneuse fermant
la Vallouise
[Cadastre, 1841].
Derrière le Pelvoux désignait le bassin supérieur du
Glacier Noir.
La Crête du Grand Pelvoux était le nom global du chaînon reliant
le Pelvoux à
l'Ailefroide. |
Autre appellation : doublon dialectal
Pervoz (rouler le R et ne pas prononcer le Z !).
Appelation local : Lou Pelvo. |
Le Mont Pelvoux,
disons plutôt selon l'usage, le Pelvoux, est le plus connu de
toute une famille de sommets portant le même nom ou des noms de même
origine, comme Pelvoz, Pelvas, Pelves, Pelvo,
Pelvat, Pelevoz, Pelevo, Péouvou, ... mais
aussi Pal, Palette, Palavar, Pallon, Paillon, Pel, Pelat, Péla,
Pelago, Pélasque, ... et encore j'en ai oublié !
Tous ces noms viennent d'une
même base oronymique pré-indo-européenne PAL / PEL = hauteur,
rocher > élargissement PELV ou PERV = hauteur, rocher.
Le Pelvoux est donc la
hauteur rocheuse, la montagne rocheuse par excellence.
Inutile, maintenant que l'on
connaît l'étymologie, de rajouter Mont, confirmant ainsi l'usage
courant.
Le
Pelvoux réussit également le tour de force de faire peu ou prou
l'unanimité de tous les auteurs sur son sens. Par contre ils
débattent si le nom propre provient directement de la racine
pré-indo-européenne ou par l'intermédiaire du nom commun local pervoz
désignant une montagne rocheuse. |
Pelvoux |
Pelvoux |
3436ET
- F>H-2>4 |
Pelvoux est la commune couvrant la
partie amont de la Vallouise, nommée
La Pisse, avant
1893. |
Graphies anciennes :
Pissa (1265), Pyssa
(1375), Pissa (1380, 1395). Citées par
Roman (J).
Nom local
: Picho - La .
(Prononcer la Pitcho) [Garnier].
Habitants
: Les Pelvousiens, Lés Pichou,
les Pichallets (Prononcer les
Pitchou, les Pitchallets). |
En 1893, le conseil municipal trouvant que le nom
prêtait « au ridicule et à la plaisanterie » demanda à adopter le « nom
d'un pic remarquable situé sur son territoire ». C'est ainsi que la
commune de la Pisse devint la commune de
Pelvoux.
Cité par Han. |
Pendine -
Crête de la . (2749 m) |
Puy-Saint-Vincent - Pendine |
3437ET
- B-3 |
La Pendine domine les
parties médianes du Vallon du Fournel,
au sud, et de la Combe de
Narreyroux, au nord. C'est le point
culminant des pistes de la station de
Puy-Saint-Vincent. |
Pendine fait partie
des dérivés du terme occitan PENDOULAS ou PENDOURAS = terrain en
pente ou escarpé, pré en pente < verbe PENDOULAR ou
PENDOURAR < latin PENDERE > PENSUS > bas latin PENDITUS/PENDITA =
pente [Germi].
Penderine = bande de terrain en pente,
Pendoulas = coteau escarpé en Champsaur
[Germi].
Pindine = pente raide
[BG1]
et Pendine = précipice [Germi]
en Vallée d'Aoste.
Tous ces sens s'appliquent aux 3 versants de la Pendine :
terrain escarpé voire précipice au-dessus de la Combe de
Narreyroux ; terrain en pente, au-dessus de
Puy-Saint-Vincent ; terrain escarpé, au-dessus du Vallon
du Fournel. |
Pervoz
Pervoz - Crête des glaciers de la Véra de . |
Pelvoux |
3436ET
- G-3 |
Pervoz
(rouler le R et ne pas prononcer le Z !) est le nom
dialectal du
Pelvoux. La
Crête des glaciers de
la Véra de
Pervoz, un régal oronymique, désignait au début du XIXe siècle toute
la crête montagneuse fermant
la Vallouise
[Cadastre, 1841].
IGN a reporté la Crête de
la Véra
de Pervoz plus à l'ouest au dessus de la Bérarde. |
Autre appellation : doublon français
Pelvoux.
Autre graphie : Pervez
[Cadastre, 1841]. |
Pervoz ou Pervez
est le doublon dialectal de
Pelvoux.
Il découle de la base oronymique pré-indo-européenne PAL / PEL = hauteur,
rocher > élargissement PELV ou PERV = hauteur, rocher.
Pervoz désigne donc la
hauteur rocheuse, la montagne rocheuse par excellence.
|
Pierre Sainte
- Quartier de . |
Vallouise |
3436ET
- I-4 |
Quartier en amont du Pont
de
Vallouise. |
Le nom rappelle l'hôpital
tenu par l'ordre religieux de Pierre-Sainte qui devait exister
en ce lieu au Moyen Âge. |
Pisse - Cascade la .
Pisse - la . Pisse - Col de la .
(2501m) Pissette - Ravin de la .
Pissette - Cascade de la . etc, ... |
Pelvoux
id. id.
id.
Vallouise |
3536OT
- C-1 3536OT
- B/C-2 3536OT
- C-2 3536OT
- D-1 |
Impossible de compter et lister toutes les
pisses, pissettes, cascades de la pisse ou de la pissette ! Les cinq
toponymes cités sont les plus connus ou caractéristiques dans la vallée.
La Cascade de la Pisse est située sur le Torrent de
l'Eychauda
au-dessus des
Claux
à Pelvoux.
La Pisse est l'ancien nom de la commune de
Pelvoux.
Le Col de la Pisse est situé entre le Sommet de
l'Eychauda
et l'arête issue de la Cime de
la
Condamine.
Le Ravin de la Pissette et sa cascade se trouve sous la Côte
Belle sur le versant ouest de la Tête
des
Lauzières,
à l'aplomb des
Couls
et du Sarret.
La Cascade de la Pissette permet au Torrent de
Narreyroux
de rejoindre
l'Onde en aval immédiat du Pont des Fontaines. |
Qui a des doutes sur la
signification de Pisse et Pissette -occitan Pissa -
désignant une cascade et pourquoi les habitants du lieu ont préféré
changé le nom de leur commune ?
Plus intéressant est de
constater les transferts entre la Pisse, la Cascade de
la Pisse et le Col. Au départ était une cascade nommée la
Pisse, qui donna son nom au groupe de hameaux situés en dessous,
dont le nom monta enfin au Col ! cqfd ! |
Planaou - Cabane de .
(2210 m) |
Puy-Saint-Vincent
- Pendine |
3437ET -
A/B-3 |
Lieu-dit et cabane situés dans la
combe de la Pendine,
entre les pistes de ski. |
Il y a un replat à cet endroit aux
pieds des pentes plus raides de
la Pendine et
une source intermittente.
Planaou, terme du parler
occitan local, du latin PLANUS = plan.
|
Planes de Dormillouse
Planes de Dormillouse - Ravin des . |
Pelvoux
- Glacier Blanc |
3436ET -
F-3/4 |
Les Planes de Dormillouse désignent le vaste alpage qui domine le
Pré de Madame Carle
sur le flanc ouest du Pic de
Dormillouse.
Le Ravin des Planes de
Dormillouse -
non nommé sur IGN
- dévale du Pic de Dormillouse. |
Voir
Dormillouse.
La pente de l'alpage est raide, on
cherche en vain une zone plane. Pourtant entre 2200 et 2400 m, la pente
s'infléchit sur le rebord de l'ancienne auge glaciaire. C'est suffisant pour
caractériser le lieu et le nommer les Planes, du latin PLANUS = plan.
|
Plaraud - Crête de .
Plare - La . (v.
2100 m) Esplaras - Croix d' .
(2113 m) |
Vallouise - Puy Aillaud |
3436ET - H/I-4 |
Ces trois micro-toponymes se
situent sur le versant est de
la
Blanche
dans les alpages de
Puy
Aillaud. La Crête de Plaraud,
qui domine le Riou de l'Alp, exutoire du Lac de
la
Nière,
culmine à un replat caractéristique commun avec la Croix d'Esplaras.
La Plare est aussi un replat dans la pente entre le Ravin de
Pra Belin et le Riou de l'Alp. |
Plare et son extension
Plaraud viennent de
l'occitan haut-alpin PLARO (R roulé) = terrain
plat, petite plaine. Mot cité par Garnier.
Esplaras peut
éventuellement leur être associé, par suite d'une mauvaise agglutination
de l'article, bien que le sens d'épaule puisse aussi convenir.
En fait de petite plaine, en toponymie une simple rupture de pente
suffit à qualifier le lieu de replat ou de plan. |
Plarol - Crête de . (2938
m) |
Puy-Saint-Vincent |
3437ET - B-2/3 |
La Crête de Plarol ou
de
Prarol
fait suite à la Crête de
la Pendine
à l'ouest du Col
du Bal.
C'est une longue crête
herbeuse et peu pentue entre 2601 m au Col
du
Bal et
2938 m à son sommet. Elle comporte même une zone plane caractéristique. |
Plarol vient de
l'occitan haut-alpin PLARO (R roulé) = terrain
plat, petite plaine. Mot cité par Garnier.
Les formes Plarol et
Prarol
coexistent sur les cartes et dans la pratique. L'un et l'autre mot sont
des versions francisées de mots occitans dont la prononciation diffère
peu en roulant les R. Difficile de dire si le nom signifie la crête
plane ou la crête herbeuse, mais comme la crête est les deux
à la fois, peu importe, on a les deux sens en un seul mot, la crête
plane herbeuse ! |
Poët - Le . (1234
m) Poët et la Lauza - Le . (1234
m) Poët - Pied du . |
Pelvoux |
3436ET - I-4 |
Le Poët est le premier hameau de
Pelvoux,
en venant de
Vallouise. Il se situe en haut de la montée, sur le cône de
déjection commun du Torrent de
la Juliane et du
Riou Paulin.
Le nom complet du hameau est le Poët et la Lauza, aussi écrit
le Poët et la Lausa. On distingue, Pied du Poët, groupe de maisons proche du
Rif Paulin,
le Poët proprement dit au niveau de la chapelle, et
la Lauza
ou la Lausa,
groupe de maisons au dessus et proche du Torrent de
la Juliane. |
Graphies anciennes :
Poetum Vallis pute (1413),
le Pouet (1783) - Citées par Roman (J), le Pouet -
Cité par Albert (A). |
Poët vient du mot
composé PODIETUM < latin PODIUM = hauteur, lieu élevé
+ suffixe diminutif -IETUM ou -ITTUM. Le Poët est
donc le petit Puy. |
Poulin - Riou . ou Rif
. |
Vallouise - La Blanche |
3436ET - I-3/4 |
Le
Riou ou
Rif Paulin ou
Poulin (prononcer Pauline ou
Pouline) est le torrent qui fait limite
entre Pelvoux et
Vallouise sur la rive gauche
du Gyr.
|
Voir
Paulin. |
La version Poulin
relevée auprès des anciens patoisans peut relever dé l'occitan Polin
= poulain [Faure]. |
Pousterle - la . (1739 m) |
L'Argentière-la-Bessée |
3437ET
- B/C-3/4 |
Pousterle - Col de la . (1763 m) |
Les Vigneaux |
3437ET
- B/C-3/4 |
Pousterle désigne
l'alpage situé au col éponyme.
Bien que situé sur la commune
des Vigneaux, le col relie le Vallon
du Fournel
à Puy-Saint-Vincent. C'est un beau plateau dans le mélézin. |
Pousterle, en occitan
haut-alpin la Poutèrlo, désigne une petite porte, une
poterne [Garnier].
Le nom s'applique à plusieurs
cols, du latin POSTERULA = porte de derrière, poterne
[Faure].
Dans le cas présent, on peut penser que Pousterle est le nom
originel pour désigner le col. Le pléonasme découle de la perte de la
signification du mot. |
Prarol - Crête de . (2938
m) |
Puy-Saint-Vincent |
3437ET - B-2/3 |
La Crête de Prarol ou
de
Plarol
fait suite à la Crête de
la Pendine
à l'ouest du Col
du Bal.
C'est une longue crête
herbeuse et peu pentue entre 2601 m au Col
du
Bal et
2938 m à son sommet. Elle comporte même une zone plane caractéristique. |
Prarol vient de l'occitan PRAR
(R roulé) = pré < bas latin PRATARIA =
pré, prairie < latin PRATUM = pré, traduisant
l'état herbeux de la plus grande partie de la crête.
Les formes Prarol et
Plarol
coexistent sur les cartes et dans la pratique. L'un et l'autre mot sont
des versions francisées de mots occitans dont la prononciation diffère
peu en roulant les R. Difficile de dire si le nom signifie la crête
plane ou la crête herbeuse, mais comme la crête est les deux
à la fois, peu importe, on a les deux sens en un seul mot, la crête
plane herbeuse ! |
Prés - Les . (1408 m) |
Puy-Saint-Vincent |
3437ET
- A-3/4 |
Hameau de
Puy-Saint-Vincent
près de la Station 1400. |
Prey d'Aval, du Milieu,
d'Amont, Sabeyran |
Puy-Saint-Vincent |
3437ET
- A-3/4 |
Étagement des hameaux d'altitude
au-dessus des Prés, de 1500 m à 1629 m, sur la pente douce en écharpe en
direction du Col de
la
Pousterle. |
Graphies anciennes :
Praterium (1351), Pratum (1380), Prati
(1395), Prata superiora (1406), Pratum poyetum (1413), Les Prés
(Cassini) - Citées par Roman (J), Puy-Prés à la
Révolution. |
Prés et les formes occitanes
Prey, Pra, Prat viennent du latin PRATUM = pré.
L'occitan Sabeyran est une déformation de l'occitan Soubeyran <
latin SUPERANUS = supérieur. |
Pré de Madame Carle (v. 1860 m) |
Pré de
Madame Carle |
3436ET - G-3/4 |
Graphie ancienne :
Pras de Madame Carle - Citée par Chaix (B)
(1845).
Appellations anciennes :
Grande Sagne [Guillemin, Paul - 1886],
Grand-Sagne [Albert,
Aristide - vers 1870], ...
Les anciennes cartes localisent la Grande Sagne dans la zone de
divagation du torrent et réservent le nom de Pré de Madame Carle
à la zone aujourd'hui arborée de la rive droite. |
Puy Aillaud |
Vallouise |
3436ET
- I-4 |
Hameau
le plus élevé de
Vallouise,
situé sur un replat sur les pentes inférieures de
la
Blanche
vers 1580 m. Chapelle Saint-Jean et cimetière situés un peu en dessous.
Roman (J) cite un Torrent
de Puy Aillaud affluent du
Gyr. |
Nom local : Piraïaou (en roulant le R, cela donne
pilaïou) [Garnier].
Habitants :
lés Pirarouïré
(en roulant les 2 R, cela
donne pilalouïlé) [Garnier].
Graphies anciennes :
Podium Halhaud (1319), Podium Allaudi (1394),
Pignaillaud (Albert, 1783) - Citées par Roman (J),
Pignalaud (Cassini, 1779), Pinaillaud (Albert(A),
v. 1870) |
Puy est fréquent dans la région, en
composition dans des noms de villages, ou pour désigner des lieux-dits
tous situés en hauteur, du latin PODIUM = hauteur, lieu élevé. |
Aillaud, comme Ayes, vient d'un mot
occitan signifiant haie, hauteur boisée, du francique
HAGJA = haie. Puy Aillaud est donc la hauteur boisée. |
Puy-Saint-Vincent / Puy - (Le) . |
Puy-Saint-Vincent |
3436ET
- J-4 |
L'une des quatre communes de
la
Vallouise,
située à l'ubac sur un replat dominant de 300 m le fond de vallée.
(Le) Puy désigne le hameau
chef-lieu de la commune, avec l'église mais pas la mairie située, elle, aux
Alberts.
Le Rif du Puy désigne le petit
torrent immédiatement à l'est du village. |
Nom local : Travèr
[Garnier] > le Travers.
Habitants :
lés Traversouïré
> les Traversouires (en roulant le R,
cela donne traversouiles).
Anciens noms :
Puy ou
le Puy jusqu'à la Révolution (nom de la tierce), Puy-Prés de 1793 à la
Restauration (premier nom de la commune).
Graphies anciennes :
Podium sancti Romani (XIIe siècle), Podio (1225), Podium (1380),
Podii Sancti Romani (1394),
Podium sancti Vincentii (1472),
Puy-Prés (1793) - Citées par Cézard et Roman (J), le Puy
(Cassini, 1779), Puy-Saint-Vincent
(Restauration). |
Puy est fréquent dans la région, en
composition dans des noms de villages, ou pour désigner des lieux-dits
tous situés en hauteur, du latin PODIUM = hauteur, lieu élevé. |
D'abord sous le vocable de saint
Romain (1), le
village passa sous celui de saint Vincent
(2) à la fin du XIVe siècle en
l'honneur de saint Vincent Ferrier, prédicateur dominicain, vénéré par
les habitants pour sa bonté et sa tolérance contrastant avec la violence de
l'inquisition contre les vaudois.
(1) Chapelle Saint-Romain
du XIIe siècle, sur la butte dominant la vallée au nord du Puy.
(2) Chapelle Saint-Vincent, sur le chemin
de Narreyroux consacrée à saint Vincent de Saragosse, saint patron de
Vincent Ferrier. Le nom
Puy-Saint-Vincent n'apparut qu'à la Restauration. |
Première version |
Dernière version |
Dernière correction |
Janvier
2005 |
Avril
2007 |
Janvier 2012 |
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