Vallouimages

Site sur Vallouise, les Écrins, les Alpes et bien d'autres massifs, régions et pays

P

Toponymie générale

Toponymie - l'Argentière

Toponymie - Freissinières 

Toponymie - la Vallouise
Toponymie - la Clarée

Note au lecteur

La toponymie est déposée.

Une utilisation non commerciale et limitée  au niveau de quelques noms est tolérée sans autorisation de l'auteur mais sous réserve de la mention de la source Vallouimages - Toponymie de la Vallouise.

Une utilisation commerciale ou au niveau de plus de quelques noms nécessite l'autorisation de l'auteur et toujours la mention  de la source Vallouimages - Toponymie de la Vallouise.

Site déclaré à la CNIL sous le numéro : 1147326

© Vallouimages - 2004-2007

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bois de Parapin

 

La Vallouise - Bois de Parapin vers 1900à l'arrière plan

Vu de la Bâtie, vers 1900

La Vallouise - Bois de Parapin vu de l'aval - Noter le replat médian

Vu de l'aval

La Vallouise - Bois de Parapin vu de l'amont, à gauche

Vu de l'amont

 

 

Petit Parcher

 La Vallouise - Le Petit Parcher

Grand Parcher

La Vallouise - Le grand Parcher

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Pavéous

 La Vallouise - Les Pavéous ou le pavage d'altitude !

 

 

 

 

Le Pelvoux

La Vallouise - Le Pelvoux dans la gravure du XIXe siècle

Voyages pittoresques

gravure XIXe siècle

 

Toponymie à partir du cadastre de 1841

Toponymie à partir du cadastre de 1841

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pelvoux

La Vallouise - Les différents hameaux de Pelvoux (août 2004)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Crête de Plarol

La Vallouise - Crête de Plarol ou de Prarol : plane ou herbeuse, ou, plane et herbeuse ? (août 2003)

plane ou herbeuse

 ou

plane et herbeuse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Crête de Prarol

La Vallouise - Crête de Prarol ou de Plarol : herbeuse ou plane, ou, herbeuse et plane ? (août 2003)

herbeuse ou plane

 ou

herbeuse et plane

Toponymie de la Vallouise

Étude et Étymologie des noms de lieux

Vallouise - Pelvoux - Puy-Saint-Vincent

Les Vigneaux - Massif de Montbrison

Introduction

A  B  C-D  E-G  H-M   N-O  P  Q-R  S-T  U-Z

Abréviations et ouvrages consultés

En cours de rédaction

Paillon - Cime du .  (2790 m)

Paillon - Col du .  (2765 m)

Pelvoux - Eychauda

Vallon de Saint-Pierre

3436ET - G-4

Le Col et la Cime du Paillon font partie du groupe rocheux de Coste Vieille.

La crête principale s'oriente au sud-est à la Cime du Paillon et une crête secondaire orientée au sud-ouest s'en détache, la Crête de la Roche du Fraysse qui se termine à la Tête de la Draye, à l'aplomb d'Ailefroide.

Les deux crêtes délimitent une face sud correspondant à l'alpage de la Roche du Fraysse qui domine le redoutable Rif du Fraysse.

L'extrémité inférieure de la crête sud-est porte le curieux nom de le Bas la Cime.

 

Paillon - Roche .  (3636 m)

Pelvoux - Glacier Blanc

Villar-d'Arêne - Romanche

3436ET - E-3

Roche Paillon, à l'aplomb du Refuge des Écrins, est le point culminant de la Crête du Glacier Blanc.

Maurice Paillon guidé par les frères Eugène et Pierre Estienne de la Vallouise a été l'un des premiers à parcourir 'officiellement' (Note) le secteur de Coste Vieille.

Maurice Paillon guidé par les frères Émile et Hippolyte Pic a été le premier ascensionniste des sommets de la Crête du Glacier Blanc.

La présence de l'article dans les noms de la Cime et du Col est donc surprenante s'agissant d'un patronyme. Le sommet devrait plutôt s'appeler Cime Paillon, à l'instar de Roche Paillon.

Ce fait plus le nom le Bas la Cime pour l'extrémité inférieure de sa crête sud-est indiquent que la cime était nommée avant le passage de Maurice Paillon. Il s'agissait peut-être bien de la Cime du Paillon, puisque paillon désigne aussi une construction d'argile et de paille mélangées. Évidemment il n'y a pas place pour une telle construction dans le secteur. On se trouve donc sans doute en face d'une attraction au détriment de la racine pré-indo-européenne PAL = hauteur, rocher [PLR, Faure], que l'on retrouve dans le lieu-dit la Palette, situé juste en dessous.

Voilà comment ce qui apparaissait à l'évidence un patronyme est peut-être en fait un oronyme commun dans la région. La Cime du Paillon serait ainsi la cime de la hauteur rocheuse, que l'on retrouve aussi dans la roche du Frêne sur sa face sud.

Note : On imagine mal que les Cols de Clouzis, de Coste Vieille et du Paillon, permettant de relier facilement les alpages du Vallon de Saint-Pierre et du Vallon de Chambran, n'aient pas été fréquentés par les bergers et autres chasseurs. Les premiers ascensionnistes 'officiels' du Pic de Séguret y trouvèrent par exemple un cairn !

 

Palavar - Arête de . 

Pelvoux - Mont Pelvoux

3436ET - G-3/4

L'Arête de Palavar correspond à la partie médiane de la longue arête sud-est du Mont Pelvoux, entre 2500 m et 3000 m.

 

Palette -  La .  (v. 2300 m)

Pelvoux - Ailefroide

3436ET - G-3/4

La Palette est le nom d'un lieu-dit situé au-dessus du Vallon Sec (IGN) en amont d'Ailefroide.

Palavar et Palette dérivent tous deux  de la racine pré-indo-européenne PAL = hauteur, rocher [PLR, Faure].

L'Arête de Palavar n'est autre qu'une arête rocheuse haute, et, la Palette, une petite hauteur rocheuse.

 

Parapin - Bois de .

Vallouise - les Vigneaux

3536OT - D-2/3

Le Bois de Parapin se trouve dans la pente entre les Vigneaux et le Grand Parcher sous la Tête d'Aval. Il recouvre une zone résultant d'un effondrement de celle-ci auquel les grimpeurs doivent la magnifique et difficile paroi d'escalade qui le domine.

La pente est forte au dessus de la Gyronde  jusqu'aux alentours de 1400 m d'altitude, elle diminue au-dessus et réserve même une zone peu inclinée vers 1700 m d'altitude où se situe la seule source du secteur, la Font Marcellin (abri).

Le Bois de Parapin a été partiellement dévasté par un incendie qui a duré cinq jours en août 2003 et qui est venu mourir jusqu'au pied des Barres sous la Tête. Une prospection archéologique réalisée en 2004 a mis en évidence l'utilisation pastorale et/ou agricole du secteur à l'époque médiévale et/ou moderne, voire même bien avant, malgré l'aridité forte du secteur. Ceci indique donc que Parapin fut autrefois déboisé et exploité.

Roman (J) mentionne le Bois de Parrapin (avec deux R) en 1884. L'abandon de l'exploitation agricole et le boisement sont donc antérieurs, et même très antérieurs, puisque les archives et le cadastre Napoléonien ne comportent aucune indication de structures bâties sur ce secteur, hormis l'abri actuel.

Autre graphie : Parrapin

Faure propose protection (mur ou clôture) d'une pinède.

Occitan PARA, participe passé (PARAT) du verbe occitan PARAR = protéger, défendre un bien < italien PARARE = parer un coup, empêcher, protéger < latin PARARE = préparer.

La prospection archéologique de l'année 2004 a révélé la présence de nombreux murs de terrasses et de limites de parcelles en particulier dans la partie centrale du Bois de Parapin. Or, un autre mot occitan PARA - la . = terrain disposé en terrasse [Faure]. Cela éclaire le sens de Parapin : à l'abandon de l'exploitation agricole, les pins ont poussé sur les anciennes terrasses, et le bois est devenu le bois de pins en terrasses !

Le Bois de Parapin est donc la pinède en terrasses.

 

Parcher - Le Petit .  (1146 m)

Parcher - Le Grand .  (v. 1170 m)

Vallouise

3536OT - D-2

Les Petit et Grand Parcher sont deux hameaux voisins de Vallouise sous la Tête d'Aval de Montbrison.

Le Ruisseau du Grand Parcher descend tout droit de la Tête d'Aval, il est connu pour ses crues redoutables en période d'orage, la dernière datant de 1995.

Nom local : Parchié (prononcer Partchié) [Garnier].

Graphies anciennes : Apud Parchetos (1319), Parchier - Citées par Roman (J), Perchier sur la carte de Cassini (XVIIIe s.).

Habitants : les Parchoirs (français), lés Parchiouïré (forme patoise), les Parchiouires (forme francisée) (prononcer les Partchiouiles, ouire comme mouille avec le R roulé).

Faure donne une origine occitane à partir d'un verbe PARCIAR / PARCHIAR = épargner < latin PARCERE = épargner [ > participe passé PARSUS > latin PARCIMONIA > parcimonie ]

Parcher serait ainsi une terre qui a été économisée, préservée ou une terre gagnée sur la montagne.

Ce sens serait alors peut-être en rapport avec la lutte incessante contre les débordements du Ruisseau qui traverse le Grand Parcher.

Cela semble néanmoins un peu compliqué et en contradiction avec la forme ancienne Parchetos. Celle-ci indiquerait plutôt une autre filiation à partir de PARC < latin PARRICUS = perche, pieu, d'où clôture de pieux < prélatin < PARRA = perche.

BG2 donne à Parc et Parchet, le sens d'enclos de pierres où le troupeau séjournait la nuit, en l'absence d'abris en dur.

Ceci indiquerait la destination primitive du lieu, à quelque distance du village, à savoir le stationnement du troupeau la nuit. Les abris en dur, puis les habitations ne venant que plus tardivement.

 

Paroir - Le  . 

Paroir - Canal du .

Paroirs - Montée des .

Les Vigneaux - Village

3536OT - D-3

Le Paroir est un quartier des Vigneaux situé sous le Village.  L'ancienne montée des Paroirs se situe au même endroit. Là se trouvaient des industries disparues : forge avec martinets, foulons, ... bénéficiant de l'énergie hydraulique apportée par le Canal du Paroir [Han].

Nom local : Paròour, Paròous (prononcer Palòour, Palòous) [Arnaud, Han].

Les paroirs correspondent aux moulins à foulons, du latin PARARE = préparer, arranger [DELF].

Le foulonnage consiste à dégraisser et assouplir les draps de laine dans l'eau. Pour cela, ils étaient placés dans une cuve remplie d'eau et de terre glaise, puis frappés successivement par trois paires de pilons mus par la force hydraulique. Cette opération, en feutrant les fils de laine, apportait aux draps une douceur particulière.

 

Paulin - Riou .  ou Rif .

Vallouise - Pelvoux

3436ET - I-3/4

Le Riou ou Rif  Paulin ou Poulin (prononcer Pauline ou Pouline) est le torrent qui fait limite entre Pelvoux  et Vallouise sur la rive gauche du Gyr. Il draine le versant ouest du massif de Montbrison  sous la Tête de Jacet alias le Pic de Montbrison. Il résulte de la convergence des Ruisseau de Jacet et du Ruisseau de la Fouent des Véous.

Sa pente est forte et son chenal encaissé. Il débouche dans la vallée à la Roche du Gouron (rouler le R) où commence son énorme cône de déjection qui s'étend du Poët aux Auches sur près de 2 kilomètres de circonférence.

Il est sujet à de fréquentes coulées de boue lors des orages estivaux qui emportent régulièrement la passerelle entre la Croix Rouge et Pierre Sainte et les rambardes du pont de la route départementale.

Voir Riou Paulin.

Autre appellation : Riou ou Rif  Poulin (prononcer Pouline).

Riou Paulin est le nom au cadastre, Riou Poulin le nom pour les anciens de la vallée.

Les deux torrents voisins, Riou Paulin et la Juliane , renvoient très vraisemblablement à des prénoms ou des patronymes. Paul ou Paulin dans le premier cas, Julian (prononcer le N final), forme occitane de Julien [Faure] dans le second cas, voire Jurian (rouler le R et prononcer le N final) dérivé d'une forme bas-latine de GEORGIUS = Georges [Faure].

La version Poulin relevée auprès des anciens patoisans peut éventuellement relever dé l'occitan Polin = poulain [Faure], Paulin n'en étant alors qu'une déformation.

 

Pavéous - Les .

Pavéous - Pic  des .  (3384 m)

Pelvoux - Glacier Blanc

Monêtier-les-Bains

3436ET - E/F-3

Pavéous - Crête  des . 

Pavéous - Collette des .  (2704 m)

Pelvoux - Glacier Blanc

3436ET - E/F-3

Les Pavéous désignent la montagne qui domine le fond du vallon de Saint-Pierre et le Pré de Madame Carle. La Crête presque plane ferme le bassin du Glacier Blanc à l'aval au-dessus de son torrent émissaire.

Le Pic des Pavéous est l'un des sommets de la Crête des eaux pendantes des glaciers, désignation depuis Pelvoux  de la crête qui relie les Agneaux au Pic de Clouzis. Il s'en détache une crête rocheuse dite Crête des Pavéous qui se termine à l'aplomb du Torrent du Glacier Blanc au belvédère de la Pointe Longis (2834 m).

La Collette des Pavéous, entre la Pointe de Longis et la Tête du Vallon, ouvre l'accès au vaste cirque des Planes de Dormillouse depuis le Refuge du Glacier Blanc.

L'absence de forme ancienne attestée complique la recherche. Toutefois, l'impression globale de planéité de la Crête permet d'envisager - tout de même avec circonspection - un terme occitan alpin issu du verbe occitan PAVAR = paver < latin populaire PAVĀRE = niveler le sol [DELF].

Les Pavéous seraient la crête plane à allure de pavage que l'on découvre de l'aval.

Mais en approfondissant encore, on ne peut pas exclure une attraction au détriment d'un PÉVOU, PÉOUVOU traduisant un PERVOU ou PELVOU de rive gauche = hauteur, rocher, éclipsé par son prestigieux vis-à-vis.

 

Pelvoux  - Mont .  (3943 m)

Pelvoux - Petit .  (3753 m)

Pelvoux - Glacier du .

Pelvoux - Les Trois Dents du .  (3683 m)

Pelvoux - Pyramide du .  (3735 m)

Pelvoux - Cols du .  (3573 m et 3609 m)

Pelvoux - Aiguille du .  (3684 m)

Pelvoux - Travers du .

Pelvoux - Ravin du .

Pelvoux - Crête des glaciers de la Véra de .

Pelvoux - Derrière le .

Pelvoux - Crête du Grand .

Pelvoux

3436ET - G-3

Le Mont Pelvoux est l'un des sommets majeurs du massif des Écrins, au point d'avoir un temps donné son nom à la partie briançonnaise du massif - massif du Pelvoux.

Le nom désigne toute la montagne à l'allure massive qui domine le hameau d'Ailefroide  et culmine aux Pointes Puiseux  (3943 m) et Durand  (3932 m).

Le nom désignait même l'ensemble du massif montagneux à l'amont de la vallée au début du XIXe siècle avant les premières cartes.

Le Glacier du Pelvoux occupe le plateau sommital en forme de selle glaciaire bordée par le Petit Pelvoux au sud et les Trois Dents du Pelvoux à l'est. Le glacier plonge en direction du nord puis du nord-est sous le nom de Veyre ou Veyro = Glacier, autrement dit le Glacier des Violettes. Une langue franchit la crête vers le sud sous la forme d'un glacier de couloir, le Glacier du Clot de l'Homme. Le niveau de la glace ne permet pas, ou plus, au glacier de déborder dans le Couloir Coolidge à l'ouest.

Au nord-est, la Pyramide du Pelvoux, constituée de l'arête sommitale depuis la Pointe Durand, de l'Arête de la Momie et de l'Arête des Violettes, domine le Triangle de la Momie et le Glacier éponyme.

Les deux Cols du Pelvoux se trouvent de part et d'autre de l'Aiguille éponyme sur l'arête entre le Mont Pelvoux et le Pic Sans Nom.

Le Travers du Pelvoux nomme la bande herbeuse, dominant de 400 m le fond du Vallon de Saint-Pierre, qui s'étire du Ravin de la Veyre à l'Arête de Palavar et qui marque la rupture de pente correspondant au niveau de l'ancien glacier.

Le Ravin du Pelvoux, exutoire du Névé Pelissier  l'entaille vers le sud. Le cône de déjection du torrent repousse le Torrent de Saint-Pierre vers l'autre rive. Au printemps, les avalanches qui en descendent coupent souvent la route.

La Crête des glaciers de la Véra de Pelvoux, un régal oronymique, désignait au début du XIXe siècle toute la crête montagneuse fermant la Vallouise [Cadastre, 1841].

Derrière le Pelvoux désignait le bassin supérieur du Glacier Noir.

La Crête du Grand Pelvoux était le nom global du chaînon reliant le Pelvoux à l'Ailefroide.

Autre appellation : doublon dialectal Pervoz (rouler le R et ne pas prononcer le Z !).

Appelation local : Lou Pelvo.

Le Mont Pelvoux, disons plutôt selon l'usage, le Pelvoux, est le plus connu de toute une famille de sommets portant le même nom ou des noms de même origine, comme Pelvoz, Pelvas, Pelves, Pelvo, Pelvat, Pelevoz, Pelevo, Péouvou, ... mais aussi Pal, Palette, Palavar, Pallon, Paillon, Pel, Pelat, Péla, Pelago, Pélasque, ... et encore j'en ai oublié !

Tous ces noms viennent d'une même base oronymique pré-indo-européenne PAL / PEL = hauteur, rocher > élargissement  PELV ou PERV = hauteur, rocher.

Le Pelvoux est donc la hauteur rocheuse, la montagne rocheuse par excellence.

Inutile, maintenant que l'on connaît l'étymologie, de rajouter Mont, confirmant ainsi l'usage courant.

 Le Pelvoux  réussit également le tour de force de faire peu ou prou l'unanimité de tous les auteurs sur son sens. Par contre ils débattent si le nom propre provient directement de la racine pré-indo-européenne ou par l'intermédiaire du nom commun local pervoz désignant une montagne rocheuse.

 

Pelvoux 

Pelvoux

3436ET - F>H-2>4

Pelvoux est la commune couvrant la partie amont de la Vallouise, nommée La Pisse, avant 1893.

Graphies anciennes : Pissa  (1265), Pyssa (1375), Pissa (1380, 1395). Citées par Roman (J).

Nom local : Picho - La .  (Prononcer la Pitcho) [Garnier].

Habitants : Les Pelvousiens, Lés Pichou, les Pichallets  (Prononcer les Pitchou, les Pitchallets).

En 1893, le conseil municipal trouvant que le nom prêtait « au ridicule et à la plaisanterie » demanda à adopter le « nom d'un pic remarquable situé sur son territoire ». C'est ainsi que la commune de la Pisse  devint la commune de Pelvoux. Cité par Han.

 

Pendine - Crête de la .  (2749 m)

Puy-Saint-Vincent - Pendine

3437ET - B-3

La Pendine domine les parties médianes du Vallon du Fournel, au sud, et de la Combe de Narreyroux, au nord. C'est le point culminant des pistes de la station de Puy-Saint-Vincent.

Pendine fait partie des dérivés du terme occitan PENDOULAS ou PENDOURAS = terrain en pente ou escarpé, pré en pente < verbe PENDOULAR ou PENDOURAR < latin PENDERE > PENSUS > bas latin PENDITUS/PENDITA = pente [Germi].

Penderine = bande de terrain en pente, Pendoulas = coteau escarpé en Champsaur [Germi].

Pindine = pente raide [BG1] et Pendine = précipice [Germi] en Vallée d'Aoste.  

Tous ces sens s'appliquent aux 3 versants de la Pendine : terrain escarpé voire précipice au-dessus de la Combe de Narreyroux ; terrain en pente, au-dessus de Puy-Saint-Vincent ; terrain escarpé, au-dessus du Vallon du Fournel.

 

Pervoz

Pervoz - Crête des glaciers de la Véra de .

Pelvoux

3436ET - G-3

Pervoz (rouler le R et ne pas prononcer le Z !) est le nom dialectal du Pelvoux.

La Crête des glaciers de la Véra  de Pervoz, un régal oronymique, désignait au début du XIXe siècle toute la crête montagneuse fermant la Vallouise [Cadastre, 1841].

IGN a reporté la Crête de la Véra  de Pervoz plus à l'ouest au dessus de la Bérarde.

Autre appellation : doublon français Pelvoux.

Autre graphie : Pervez [Cadastre, 1841].

Pervoz ou Pervez est le doublon dialectal de Pelvoux.

Il découle de la base oronymique pré-indo-européenne PAL / PEL = hauteur, rocher > élargissement  PELV ou PERV = hauteur, rocher.

Pervoz désigne donc la hauteur rocheuse, la montagne rocheuse par excellence.

 

Pierre Sainte - Quartier de .

Vallouise

3436ET - I-4

Quartier en amont du Pont de Vallouise.

Le nom rappelle l'hôpital tenu par l'ordre religieux de Pierre-Sainte qui devait exister en ce lieu au Moyen Âge.

 

Pisse - Cascade la .

Pisse - la .

Pisse - Col de la .  (2501m)

Pissette - Ravin de la .

Pissette - Cascade de la .

etc, ...

Pelvoux

id.

id.

id.

Vallouise

 

3536OT - C-1

 

3536OT - B/C-2

3536OT - C-2

3536OT - D-1

 

Impossible de compter et lister toutes les pisses, pissettes, cascades de la pisse ou de la pissette ! Les cinq toponymes cités sont les plus connus ou caractéristiques dans la vallée.

La Cascade de la Pisse est située sur le Torrent de l'Eychauda au-dessus des Claux  à Pelvoux.

La Pisse est l'ancien nom de la commune de Pelvoux.

Le Col de la Pisse est situé entre le Sommet de l'Eychauda et l'arête issue de la Cime de la Condamine.

Le Ravin de la Pissette et sa cascade se trouve sous la Côte Belle sur le versant ouest de la Tête des Lauzières, à l'aplomb des Couls et du Sarret.

La Cascade de la Pissette permet au Torrent de Narreyroux  de rejoindre l'Onde en aval immédiat du Pont des Fontaines.

Qui a des doutes sur la signification de Pisse et Pissette -occitan Pissa - désignant une cascade et pourquoi les habitants du lieu ont préféré changé le nom de leur commune ?

Plus intéressant est de constater les transferts entre la Pisse, la Cascade de la Pisse et le Col. Au départ était une cascade nommée la Pisse, qui donna son nom au groupe de hameaux situés en dessous, dont le nom monta enfin au Col ! cqfd !

 

 Planaou - Cabane de .  (2210 m)

Puy-Saint-Vincent - Pendine

3437ET - A/B-3

Lieu-dit et cabane situés dans la combe de la Pendine, entre les pistes de ski.

Il y a un replat à cet endroit aux pieds des pentes plus raides de la Pendine et une source intermittente.

Planaou, terme du parler occitan local, du latin PLANUS = plan.

 

 Planes de Dormillouse

 Planes de Dormillouse - Ravin des .

Pelvoux - Glacier Blanc

3436ET - F-3/4

Les Planes de Dormillouse désignent le vaste alpage qui domine le Pré de Madame Carle sur le flanc ouest du Pic de Dormillouse.

Le Ravin des Planes de Dormillouse - non nommé sur IGN - dévale du Pic de Dormillouse.

Voir Dormillouse.

La pente de l'alpage est raide, on cherche en vain une zone plane. Pourtant entre 2200 et 2400 m, la pente s'infléchit sur le rebord de l'ancienne auge glaciaire. C'est suffisant pour caractériser le lieu et le nommer les Planes, du latin PLANUS = plan.

 

Plaraud - Crête de .  

Plare - La .   (v.  2100 m)

Esplaras - Croix d' .   (2113 m)

Vallouise - Puy Aillaud

3436ET - H/I-4

Ces trois micro-toponymes se situent sur le versant est de la Blanche dans les alpages de Puy Aillaud.

La Crête de Plaraud, qui domine le Riou de l'Alp, exutoire du Lac de la Nière, culmine à un replat caractéristique commun avec la Croix d'Esplaras.

La Plare est aussi un replat dans la pente entre le Ravin de Pra Belin et le Riou de l'Alp.

Plare et son extension Plaraud viennent de l'occitan haut-alpin PLARO (R roulé) = terrain plat, petite plaine. Mot cité par Garnier.

Esplaras peut éventuellement leur être associé, par suite d'une mauvaise agglutination de l'article, bien que le sens d'épaule puisse aussi convenir.

En fait de petite plaine, en toponymie une simple rupture de pente suffit à qualifier le lieu de replat ou de plan.

 

Plarol - Crête de .   (2938 m)

Puy-Saint-Vincent

3437ET - B-2/3

La Crête de Plarol ou de Prarol  fait suite à la Crête de la Pendine à l'ouest du Col du Bal.

C'est une longue crête herbeuse et peu pentue entre 2601 m au Col du Bal et 2938 m à son sommet. Elle comporte même une zone plane caractéristique.

Plarol vient de l'occitan haut-alpin PLARO (R roulé) = terrain plat, petite plaine. Mot cité par Garnier.

Les formes Plarol et Prarol coexistent sur les cartes et dans la pratique. L'un et l'autre mot sont des versions francisées de mots occitans dont la prononciation diffère peu en roulant les R. Difficile de dire si le nom signifie la crête plane ou la crête herbeuse, mais comme la crête est les deux à la fois, peu importe, on a les deux sens en un seul mot, la crête plane herbeuse !

 

Poët - Le .   (1234 m)

Poët et la Lauza - Le .  (1234 m)

Poët - Pied du .

Pelvoux

3436ET - I-4

Le Poët est le premier hameau de Pelvoux, en venant de Vallouise. Il se situe en haut de la montée, sur le cône de déjection commun du Torrent de la Juliane et du Riou Paulin.

Le nom complet du hameau est le Poët et la Lauza, aussi écrit le Poët et la Lausa.

On distingue, Pied du Poët, groupe de maisons proche du Rif Paulin, le Poët proprement dit au niveau de la chapelle, et la Lauza ou la Lausa, groupe de maisons au dessus et proche du Torrent de la Juliane.

Graphies anciennes : Poetum Vallis pute (1413), le Pouet (1783) - Citées par Roman (J), le Pouet - Cité par Albert (A).

Poët vient du mot composé  PODIETUM <  latin PODIUM = hauteur, lieu élevé + suffixe diminutif  -IETUM ou -ITTUM.  Le Poët est donc le petit Puy.

 

Poulin - Riou .  ou Rif .

Vallouise - La Blanche

3436ET - I-3/4

Le Riou ou Rif  Paulin ou Poulin (prononcer Pauline ou Pouline) est le torrent qui fait limite entre Pelvoux  et Vallouise sur la rive gauche du Gyr.

Voir Paulin.

La version Poulin relevée auprès des anciens patoisans peut relever dé l'occitan Polin = poulain [Faure].

 

Pousterle - la .  (1739 m)

L'Argentière-la-Bessée

3437ET - B/C-3/4

Pousterle - Col de la .  (1763 m)

Les Vigneaux

3437ET - B/C-3/4

Pousterle désigne l'alpage situé au col éponyme.

Bien que situé sur la commune des Vigneaux, le col relie le Vallon du Fournel à Puy-Saint-Vincent. C'est un beau plateau dans le mélézin.

Pousterle, en occitan haut-alpin la Poutèrlo, désigne une petite porte, une poterne [Garnier].

Le nom s'applique à plusieurs cols, du latin POSTERULA = porte de derrière, poterne [Faure].

Dans le cas présent, on peut penser que Pousterle est le nom originel pour désigner le col. Le pléonasme découle de la perte de la signification du mot.

 

Prarol - Crête de .   (2938 m)

Puy-Saint-Vincent

3437ET - B-2/3

La Crête de Prarol ou de Plarol  fait suite à la Crête de la Pendine à l'ouest du Col du Bal.

C'est une longue crête herbeuse et peu pentue entre 2601 m au Col du Bal et 2938 m à son sommet. Elle comporte même une zone plane caractéristique.

Prarol vient de l'occitan PRAR (R roulé) = pré < bas latin PRATARIA = pré, prairie < latin PRATUM = pré, traduisant l'état herbeux de la plus grande partie de la crête.

Les formes Prarol et Plarol coexistent sur les cartes et dans la pratique. L'un et l'autre mot sont des versions francisées de mots occitans dont la prononciation diffère peu en roulant les R. Difficile de dire si le nom signifie la crête plane ou la crête herbeuse, mais comme la crête est les deux à la fois, peu importe, on a les deux sens en un seul mot, la crête plane herbeuse !

 

Prés - Les .  (1408 m)

Puy-Saint-Vincent

3437ET - A-3/4

Hameau de Puy-Saint-Vincent près de la Station 1400.

Prey d'Aval, du Milieu, d'Amont, Sabeyran

Puy-Saint-Vincent

3437ET - A-3/4

Étagement des hameaux d'altitude au-dessus des Prés, de 1500 m à 1629 m, sur la pente douce en écharpe en direction du Col de la Pousterle.

Graphies anciennes : Praterium (1351), Pratum (1380), Prati (1395), Prata superiora (1406), Pratum poyetum (1413), Les Prés (Cassini) - Citées par Roman (J), Puy-Prés à la Révolution.

Prés et les formes occitanes Prey, Pra, Prat viennent du latin PRATUM = pré.

L'occitan Sabeyran est une déformation de l'occitan Soubeyran < latin SUPERANUS = supérieur.

 

Pré de Madame Carle  (v. 1860 m)

Pré de Madame Carle

3436ET - G-3/4

Graphie ancienne : Pras de Madame Carle  - Citée par Chaix (B) (1845).

Appellations anciennes : Grande Sagne [Guillemin, Paul - 1886], Grand-Sagne [Albert, Aristide - vers 1870], ...

Les anciennes cartes localisent la Grande Sagne dans la zone de divagation du torrent et réservent le nom de Pré de Madame Carle à la zone aujourd'hui arborée de la rive droite.

 

Puy Aillaud

Vallouise

3436ET - I-4

Hameau le plus élevé de Vallouise, situé sur un replat sur les pentes inférieures de la Blanche vers 1580 m. Chapelle Saint-Jean et cimetière situés un peu en dessous.

Roman (J) cite un Torrent de Puy Aillaud affluent du Gyr.

Nom local : Piraïaou  (en roulant le R, cela donne pilaïou) [Garnier].

Habitants : lés Pirarouïré  (en roulant les 2 R, cela donne pilalouïlé) [Garnier].

Graphies anciennes : Podium Halhaud (1319), Podium Allaudi (1394), Pignaillaud (Albert, 1783) - Citées par Roman (J), Pignalaud (Cassini, 1779), Pinaillaud (Albert(A), v. 1870)

Puy est fréquent dans la région, en composition dans des noms de villages, ou pour désigner des lieux-dits tous situés en hauteur, du latin PODIUM = hauteur, lieu élevé.

Aillaud, comme Ayes, vient d'un mot occitan signifiant haie, hauteur boisée, du francique HAGJA = haie. Puy Aillaud est donc la hauteur boisée.

 

Puy-Saint-Vincent / Puy - (Le) .

Puy-Saint-Vincent

3436ET - J-4

L'une des quatre communes de la Vallouise, située à l'ubac sur un replat dominant de 300 m le fond de vallée.

(Le) Puy désigne le hameau chef-lieu de la commune, avec l'église mais pas la mairie située, elle, aux Alberts.

Le Rif du Puy désigne le petit torrent immédiatement à l'est du village.

Nom local : Travèr [Garnier] > le Travers.

Habitants : lés  Traversouïré > les Traversouires (en roulant le R, cela donne traversouiles).

Anciens noms : Puy ou le Puy jusqu'à la Révolution (nom de la tierce), Puy-Prés de 1793 à la Restauration (premier nom de la commune).

Graphies anciennes : Podium sancti Romani (XIIe siècle), Podio (1225), Podium (1380), Podii Sancti Romani (1394), Podium sancti Vincentii (1472), Puy-Prés (1793) - Citées par Cézard et Roman (J), le Puy (Cassini, 1779), Puy-Saint-Vincent (Restauration).

Puy est fréquent dans la région, en composition dans des noms de villages, ou pour désigner des lieux-dits tous situés en hauteur, du latin PODIUM = hauteur, lieu élevé.

D'abord sous le vocable de saint Romain (1), le village passa sous celui de saint Vincent (2) à la fin du XIVe siècle en l'honneur de saint Vincent Ferrier, prédicateur dominicain, vénéré par les habitants pour sa bonté et sa tolérance contrastant avec la violence de l'inquisition contre les vaudois.

(1) Chapelle Saint-Romain du XIIe siècle, sur la butte dominant la vallée au nord du Puy.

(2) Chapelle Saint-Vincent, sur le chemin de Narreyroux consacrée à saint Vincent de Saragosse, saint patron de Vincent Ferrier.

Le nom Puy-Saint-Vincent n'apparut qu'à la Restauration.

Introduction

A  B  C-D  E-G  H-M   N-O  P  Q-R  S-T  U-Z

Abréviations et ouvrages consultés

 

Home  Accueil  Pays des Écrins 
     
  Haut de page  

 

Première version Dernière version Dernière correction
Janvier 2005 Avril 2007 Janvier 2012

 

 

Rome ne s'est pas fait en un jour,

ce site non plus !

Mais il faut bien commencer ...

Sortie

Version 1.00

Octobre 2004