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Toponymie à partir du cadastre de 1841
Pour les gens de
Vallouise comme pour ceux de la Bérarde, le
nom de
Pelvoux
s'appliquait à tout le secteur, y compris à la Barre actuelle d'où
partait la Crête de l'Encoula
séparant, au nord Derrière l'Encoula,
aujourd'hui le Glacier Blanc,
de, au sud l'Encoula,
en bordure du Glacier Noir.
D'une Barre à l'autre
Toponymie de la première carte d'état-major -
1866
Les cartes identifient le sommet des
Écrins à partir du milieu du XIXe
siècle en reconnaissant aussi son altitude supérieure, mais le Mont Pelvoux
continue à désigner l'ensemble. Sur la première carte d'état-major datée de
1866, le Glacier de l'Encula est localisé dans le bassin supérieur du
Glacier Blanc, lequel conflue encore avec le Glacier Noir.
En 1854 encore, le docteur Rossignol,
médecin à Bourg-d'Oisans, mentionne
le Pelvoux
et non les
Écrins comme le frère puîné du
Mont Blanc [Guide du voyageur dans
l'Oisans, 1854].
Extrait du cadastre
L'Eychauda
Vallon de
Chambran
Coste du Laou
Lac de l'Eychauda
Lac de l'Eychauda
Le Fifre (3699 m)
Le Grun (en bas)
Le Gyr à Vallouise
Janvier 1984
Le Gyr à Vallouise
|
Toponymie de la
Vallouise
Étude et Étymologie des noms de lieux
Vallouise
- Pelvoux - Puy-Saint-Vincent
Les Vigneaux - Massif
de Montbrison
Introduction
A
B
C-D
E-G
H-M
N-O P
Q-R S-T
U-Z
Abréviations
et ouvrages consultés
En cours de
rédaction
Écrins - Barre des .
Écrins - Ravin de la Barre des .
Écrins - Ravin des . |
Pelvoux - Pré de Madame Carle |
3436ET - F/G-3 |
Article révisé
et complété. |
La Barre des Écrins ou Barre des Escrens
(cadastre 1841) - la prononciation est la même -
correspond aux vires rocheuses qui séparent le Glacier de
la Momie du Glacier
des Violettes en
contrebas de l'Arête
des Violettes. Les deux ravins en descendent.
Voir
Escrens. |
Autres graphies :
Escrens, Escrains, Escrins.
Ces graphies sont conformes à
la prononciation locale qui insiste sur le premier S, les
Esscrins. -EN se prononce
quasiment -IN du nord au sud des Alpes : Trient, fendant,
Menta, ... |
Pour l'étude du nom
Écrins voir
Escrens. |
|
Écrins - Barre des . (4102 m)
Écrins - Brèche des . (3661 m)
Écrins - Dôme de Neige des . (4015 m)
Écrins - Col des . (3367 m)
Écrins - Clocher des . (3808 m)
Écrins - Flambeau des . (3551 m)
Écrins - Glacier des . |
Pelvoux - Glacier Blanc |
3436ET - F-2/3 |
Article révisé
et complété. |
La Barre des Écrins
est le point culminant du massif aux confins du Briançonnais et
de l'Oisans. Il est constitué par une longue arête rocheuse
crénelée, en arc de cercle entre la Brèche Lory (3974 m) à
l'ouest et la Brèche des Écrins (3661 m) à l'est. Le point
culminant est situé sur l'arête à l'est du Pic Lory (4088 m),
sommet orographique où divergent les arêtes.
Le Dôme de Neige des Écrins est situé au nord-est de la Barre.
Simple antécime ou sommet à part entière, peu importe, c'est le sommet
qui s'impose du côté du Vénéon.
Le Col des Écrins se
situe au bas de son arête nord. Il relie la Bérarde à la
Vallouise.
Le Clocher des Écrins
et le Flambeau des Écrins sont des sommets secondaires sur son
arête ouest.
Le Glacier des Écrins
désigne parfois la zone glaciaire du versant sud de la Barre. |
Autres graphies :
Escrens, Escrains, Escrins.
Ces graphies sont conformes à la prononciation locale qui insiste
sur le premier S, les Esscrins.
-EN se prononce quasiment -IN du nord au sud des Alpes :
Trient, fendant, Menta, ... |
Anciennes appellations :
Mont Produissant ou
Produissent - Mentionnée sur
les cartes de Tillemon, 1692, Sanson, 1692, de Fer,
1693.
Montagnes ou Les Neges ne
Fondes jamais (sic) -
Mentionnée sur la carte de de la Blotière, 1712.
Montagne
d'Oursine - Mentionnée sur la carte de de
Bourcet, 1758.
Pic ou Pointe des
Arsines, nom qui désigne le sommet depuis la
vallée du Vénéon sur son côté essentiellement rocheux qui vu en
enfilade a le profil d'un pic - Divers auteurs
et Pierre Engilberge, patoisant et
guide (†1990) cité par Francès in LMAR.
Ladoucette
mentionne les glaciers d'Arcines
à la source du Gyr, qu'il
nomme le Gy
[Ladoucette, 1848].
À la Bérarde même, la Barre des Écrins fut longtemps
appelée Pelvoux.
[Camille Blanchard, in La Montagne n°182 -
mai 1925].
À Pelvoux, la
crête sommitale était désignée par le nom générique de
Crête des Glaciers de la Véra
de Pervez ou Pelvoux. [Cadastre, 1841].
Pourtant les gens de
Vallouise
connaissaient le secteur depuis au moins le XVIIe siècle, eux qui
n'hésitaient à se rendre à la Bérarde par le Col de la
Grande Sagne,
aujourd'hui Col de Coste Rouge,
plus facile que le Col de la
Temple. Camille Blanchard précise qu'ils ont toujours
distingué lou Pelvo
et li Escrains [Camille Blanchard, in La
Montagne n°182 - mai 1925].
La pointe du massif du Grand-Pelvoux
est nommée Pointe des Arcines
ou des Écrins avec l'altitude très précise de 4105,1 m par
Léonce Élie de Beaumont qui utilise
simultanément les deux noms et cite en plus une montagne d'Oursine
[Faits pour servir à l'histoire des montagnes
de l'Oisans, in Annales des Mines, 1834].
Le nom les Écrins figure seul sur les cartes de Vuillemin en 1860, d'état-major de 1866, du capitaine Prudent
en 1874, de Duhamel en 1887. Le Mont Pelvoux garde
la prééminence sur les deux premières cartes (plus gros caractères et
localisation large), il est mis à sa place avec la même taille de
caractères sur la troisième.
Adolphe Johanne mentionne les deux noms, Pointe
des Arsines et Barre des Écrins dans son guide des
Hautes-Alpes en 1879. L'appellation
les Écrins seul est donc antérieure à celle de Barre des Écrins
qui date de la seconde moitié du XIXe siècle.
L'appellation du Dôme est encore plus récente, sur les deux
cartes de 1866 et 1874, il est dénommé Pic de Bérarde ou Pié
Bérarde, localisé beaucoup plus à l'ouest sur les cartes IGN
actuelles, comme d'ailleurs sur la carte de de Bourcet en 1758.
Son nom apparaît sur la carte de Duhamel en 1887 avec l'altitude
erronée de 3980 m. |
|
Il y a donc aujourd'hui deux Barres
des Écrins visibles du Pré
de Madame Carle !
Si les habitants
connaissaient les hautes vallées passant de l'une à l'autre, il n'en
était pas de même des géographes qui ont véritablement dû inventer le
sommet au début du XIXe siècle. L'étude des anciens noms et cartes
indique qu'il était connu du côté Oisans sous le nom de Pic
ou Pointe des Arsines. Il n'a été distingué que tardivement côté
Briançonnais où le Mont Pelvoux faisait figure de point
culminant. Toute la crête qui fermait la vallée côté
Vallouise depuis
le Col des Écrins
était désignée, sans distinction des sommets, sous le terme générique de
Crête des Glaciers de la Véra
de Pervez ou Pelvoux. [Cadastre, 1841].
C'est le capitaine Durand qui,
du
Pelvoux qu'il
gravit en 1828 et 1830, découvrit le point culminant ignoré qu'étaient
les Écrins.
Il y avait ainsi autrefois,
d'abord, un nom générique pour l'ensemble montagneux,
lou
Pelvo,
le
Pelvoux , ensuite, un
nom côté Vallouise,
li Escrins, les Écrins et un nom côté la Bérarde,
les Arsines, enfin
une Barre des Écrins au dessus du
Pré de Madame Carle.
En effet,
les vires rocheuses sur la crête descendant du
Pelvoux au-dessus du
Pré de Madame Carle
s'appelaient déjà la Barre des Écrins, plus précisément la
Baro doou z Èscrins doou myèy, la Barre des Écrins du milieu
ou la vire des arêtes vives du milieu - Citée par Francès
in LMAR. Lorsque
l'on découvre la Barre des Écrins, sommet, en arrivant au
Pré de Madame Carle,
on la voit en arrière plan de la Barre des Écrins, vires. Le
doublon s'explique donc. Le cartographe avait dû s'informer du nom de ce
sommet qui apparaissait à l'arrière plan, son guide lui donna en patois
le nom de l'arête du premier plan [Francès in
LMAR]. Voilà comment le sommet, simplement nommé les
Écrins côté
Vallouise, et par
ailleurs point culminant du massif, devint une barre, la Barre des Écrins.
L'indication de la distinction locale entre
lou Pelvo et li
Escrins [Blanchard (C)] ne permet pas
d'affirmer un transfert complet de nom d'une barre à l'autre, si l'arête
sommitale s'appelait déjà les Écrins, c'est à dire les arêtes
vives pour les vallouisiens.
La simplification allant son
bonhomme de chemin, on va peut-être revenir au point de départ puisque
le mot Barre s'efface derrière les seuls Écrins qui ont
fini par donner leur nom au massif, au parc national et à
l'Argentiérois. |
Pour l'étude du nom
Écrins voir
Escrens. |
Appartiennent à la même série
de noms : le Val d'Escreins à Vars et le Col de l'Escrinet
en Ardèche. |
Écrins - Massif des . Écrins -
Parc National des . |
Dauphiné - Isère - Hautes-Alpes |
|
Voir
Massif
des Écrins. |
Autres appellations :
Massif de l'Oisans, Massif du Pelvoux. |
Le massif
des
Écrins et le Parc
National des
Écrins tirent leurs
noms du point culminant du massif, la Barre des
Écrins.
Voir la
note
massif des Écrins ou massif de
l'Oisans. |
Écrins - Pays des . Écrins -
L'Argentière-les . |
Hautes-Alpes
- Briançon
L'Argentière-la-Bessée |
|
Voir la note
Pays
des Écrins. |
Autres appellations :
Argentiérois,
canton de l'Argentière(-la-Bessée). |
Pays
des
Écrins est le nom
moderne de la communauté de communes du canton de
l'Argentière-la-Bessée.
L'Argentière-les-Écrins est le nom de la gare SNCF de
l'Argentière-la-Bessée.
Important à savoir pour ne pas se retrouver dans le
massif du Mont-Blanc au lieu du massif des Écrins lorsqu'on
prend un billet pour Argentière ! |
Encoula - L'.
Encoula - Ravin de . Encoula - Crête
de l'. (3751 m) |
Pelvoux - Glacier Noir |
3436ET - F-3/4 |
Encoula - Derrière l'.
Encoula - Glacier de l'. |
Pelvoux - Glacier Blanc |
3436ET - E/F-3/4 |
L'Encoula désigne
localement le bassin du
Glacier Noir inférieur.
Sur les cartes, le nom a été localisé dans le ravin situé sur la gauche
de la moraine latérale du
Glacier Noir. La
Crête de l'Encoula désigne l'arête rocheuse de la
Barre Noire à la
Pointe de la Grande Sagne.
Derrière l'Encoula correspond au bassin supérieur du
Glacier Blanc,
également nommé Enquioura
[Francès in LMAR].
Glacier de l'Encoula
est le nom du Glacier Blanc
supérieur qui figure sur certaines cartes anciennes pour désigner
Derrière l'Encoula [État-major (1866),
Prudent (1874)]. |
Autres
graphies : Encula, Encuoula [Cadastre]. |
Bien que le secteur couvert
puisse être vaste, on est ici dans le domaine de la micro-toponymie
construite à partir du patois local.
DDR rattache
Encoula à l'occitan COULADA = coulée, éboulis (ce qui
coule en une seule fois) < verbe occitan COULA = couler < latin
CŌLĀRE = couler, filtrer peut-être lié à un radical COL- =
pente. L'Encoula serait alors le lieu en éboulis.
Pas mal vu pour un glacier noir !
Mais on peut aussi y voir un mot formé à partir de CUL pour désigner un
lieu reculé, situé au fond (de la vallée). En ce
sens, il peut s'appliquer à l'ensemble du fond de vallée, qu'il s'agisse
du Glacier Blanc ou
du Glacier Noir.
Il semble toutefois qu'il faille privilégier l'occitan alpin ANCULA ou
ANCOULA = contrefort [Arnaud, DDD],
rocher ou mur qui soutient un terrain en pente
[Faure]. |
Il existe un autre Glacier
de l'Encoula, un Col et une Cime de l'Encoula
au-dessus de la Bérarde.
Le Col de l'Encoula
s'appelle aussi Col du Sac, ce qui peut renforcer l'hypothèse à
partir de cul ... de sac, bien sûr ! |
Enquioura - L'. |
Pelvoux - Glacier Blanc |
3436ET - E/F-3/4 |
L'Enquioura correspond
au bassin supérieur du Glacier
Blanc [Francès in LMAR]
également appelé
Derrière l'Encoula. |
Autre appellation :
Derrière l'Encoula
[Cadastre]. |
Enquioura est la
variante dialectale de Encoula
ou Encuoula
pour désigner sans doute un lieu reculé situé au fond (de la
vallée). |
Escrens - Barre des .
Escrens - Ravin de la Barre des .
Escrens - Ravin des . |
Pelvoux - Pré de Madame Carle |
3436ET - F/G-3 |
Article révisé
et complété. |
La Barre des Escrens
correspond aux vires rocheuses qui séparent le Glacier de
la Momie du Glacier
des Violettes en
contrebas de l'Arête
des Violettes. Les deux ravins en descendent. |
Autres graphies :
Escrains,
Escrins, Écrins.
Appellation locale : La Baro doou z Èscrins doou myèy -
Citée par Francès in LMAR. |
Il s'agit de l'authentique et
véritable Barre des
Écrins, la Barre des Écrins du
milieu (traduction de myèy). L'autre, le sommet, n'est qu'un faux, résultant d'une
erreur des cartographes. Ceux-ci ont d'ailleurs fait très fort dans le
secteur, entre la Barre des
Écrins et le Glacier
des Violettes ! |
Baro ou Bàrro
en occitan alpin a le sens de vire, bande de terrain de forme
allongée [Francès, Rostolland],
un peu le synonyme de Banc
(voir ce mot).
Escrens, Escrins
ou Écrins - la prononciation est la même, malgré Mistral, n'ont rien à voir avec un
quelconque coffre. Ils sont à rattacher à l'ancien français CREN =
entaille du verbe CRENER < gaulois *CRINĀRE = entailler
[DELF].
La Barre des Escrens du
milieu, c'est la vire des entailles du milieu, ou la vire des arêtes vives du milieu [Francès in
LMAR]. Les
Écrins ayant toujours été le sommet pour les vallouisiens
[Blanchard (C), in la Montagne, n°182, mai
1925], on ne peut exclure une descente du nom du sommet vers la
vire située au milieu puis une remontée ! |
Esplaras - Croix d' .
(2113 m) |
Vallouise - Puy Aillaud |
3436ET - H/I-4 |
Esplaras désigne un
replat caractéristique commun avec la Crête de
Plaraud dans les
alpages au-dessus de Puy
Aillaud. La Croix se situe à l'épaule et offre un beau point
de vue sur la vallée. |
Esplaras peut
éventuellement être rattaché à PLARE = replat, par suite d'une
mauvaise agglutination de l'article, bien que le sens d'épaule
puisse aussi convenir. Voir
Plare. |
Estière - L' . |
Les Vigneaux - Rif Cros |
3536OT - D-3 |
L'Estière, lieu-dit à
Rif Cros. |
Estière < occitan
ESTIELA / ESTIERA = étoile [Faure]. |
Eychauda - L' . - Torrent de l' .
Eychauda - Lac de l' . (2514 m)
Eychauda - Crête de l' . (3440 m)
Eychauda - Sommet de l' . (2659 m)
Eychauda - Pics de . (3216 m) |
Pelvoux - Chambran |
3436ET - F/G-4 |
L'Eychauda - on dit
aussi le Vallon de l'E. - désigne tout le bassin versant du
Torrent éponyme qui draine la vallée suspendue au-dessus de
Pelvoux. Il
comprend le Vallon de
Chambran, qui constitue sa partie basse
et médiane jusqu'au pied du verrou rocheux -
Coste du Laou -
et le secteur du Lac, d'une part, le versant sous la
Cucumelle (2698 m) qui conduit au
Col et les alpages suspendus de
la
Selle, dominés
par le Col de la Pisse
(2501 m) et le Sommet de
l'Eychauda
(2659 m), d'autre part.
Le Rocher de
l'Yret (2830
m), dans l'axe du Vallon, et son satellite, la Pointe
des
Neyzets,
le ferment au nord. Le Vallon lui-même marque la limite entre le
massif cristallin à l'ouest avec plusieurs sommets à plus de 3400 m -
Pic de Clouzis (3465 m), Pic de Séguret
(3438 m), Pic Gardiner (3440 m) - et le massif calcaire
briançonnais de Montbrison
qui culmine à la Cime de
la
Condamine (2940
m).
Le Lac de l'Eychauda à
2514 m d'altitude est un lac glaciaire caractéristique situé dans
l'ombilic creusé par le Glacier de
Séguret Foran
derrière le verrou de la Coste
du Laou
- Côte du Lac, en francisant. Encore un glacier qui se retire sur
les sommets ne laissant que sa moraine pour rappeler son ampleur. La
partie amont du lac est en phase de comblement par les sables
glaciaires. Le Lac est une destination très prisée des
randonneurs qui poursuivent souvent jusqu'au Col
des
Grangettes (2684 m).
Le Torrent de l'Eychauda
franchit la dénivelée entre le vallon suspendu et la vallée par la
Cascade de la Pisse,
qui avait donné son ancien nom à la commune de
Pelvoux.
Le Vallon est orienté
plein sud, "ça cogne dur" en été. Par contre, en hiver, le vent du nord
qui descend des glaciers rend le secteur plutôt inhospitalier.
Il n'est pas habité, mais
conserve d'anciens chalets d'alpage à
Chambran (1719 m) et à
Choulières, à son
extrémité aval, et, de vieilles ruines dans la pente vers le
Riou la Selle.
La rive gauche du Vallon
dans sa partie médiane et tout le secteur du Lac sont situés dans
le Parc national des Écrins.
Le nom Crête de l'Eychauda désigne parfois la longue crête de
rive droite du Glacier
de Séguret Foran. Elle
relie les Pics de la
Feste (3430 m), de
Séguret (3438
m), Gardiner (3440 m)
et de l'Eychauda
(3216 m).
Les 3 Pics de L'Eychauda (3186m, 3216 m et 3190 m) sont situés à
l'est du Pic Gardiner.
Le sommet est domine directement le Lac de l'Eychauda. |
|
Eychauda - Col de l' . (2425 m)
|
Pelvoux - Chambran
Le Monêtier-les-Bains |
3436ET - E/F-4 |
Le Col de l'Eychauda à
2425 m d'altitude est une ancienne voie de passage pour rejoindre le
Monêtier-les-Bains et Briançon. Roman (J)
mentionne des traces de voie romaine encore visibles au XVe siècle.
Le Col et ses alentours sont de nos jours
un peu défigurés par les remontées mécaniques envahissantes du
Monêtier-les-Bains. Néanmoins il reste fréquenté par les randonneurs
au long court du Tour des Écrins et de l'Oisans ou les
randonneurs à la journée qui se dispersent vers le Rocher de
l'Yret, toujours
intéressant pour son panorama malgré le télésiège,
la Cucumelle ou le
superbe parcours de la Crête de Roche Gauthier jusqu'au Sommet
de l'Eychauda.
Le Col de
la
Pisse est
nettement moins fréquenté mais est incontournable sur le Tour de
Montbrison. Il permet de rejoindre plus directement le Sommet
de l'Eychauda et Serre Chevalier.
|
Graphies anciennes :
Collis de Eschauda
(1311) - citée par DDR. Echauda - 3
mentions sur la carte de Cassini, 1779.
Autres appellations : Col de la Pierre Écrite
- Citée par Aimé Han , Col de Vallouise - citée sur
certaines cartes. |
|
Eychauda dérive du
participe passé du verbe occitan EICHAUDAR = échauder < bas latin
EXCALDĀRE = échauder, baigner dans l'eau chaude [DELF]
< latin CALDUS = chaud.
Le Vallon très chaud
et sec durant l'été est effectivement chauffé, échaudé, desséché par la
chaleur du début de l'après-midi. Aujourd'hui, ce sont ceux
qui montent au Lac à midi en plein cagnard qui sont tout
échaudés ! L'appellation
Col de la Pierre Écrite n'a pas d'explication, mais laisse la
porte ouverte à diverses hypothèses.
L'appellation Col de Vallouise est logique pour les Briançonnais
se rendant à Vallouise, le col étant autrefois l'un des
itinéraires très empruntés pour aller et venir entre Briançon et
Vallouise. Elle ne l'est pas pour les Vallouisiens se rendant à
Briançon. |
Eyssuch - Vallon . |
Pelvoux
- Ailefroide |
3436ET -
G-4 |
Le Vallon Eyssuch est l'un des
vallons qui dévalent du petit massif de
Clouzis en rive gauche du
vallon de Saint-Pierre.
Celui-ci est le deuxième en amont d'Ailefroide. |
Autres appellations :
Vallon Sec (IGN), Riou Sec |
Eyssuch vient de l'occitan
EISSUCH, EISUC, EISUCH = sec, asséché [Faure,
PDPF].
Vallon Eyssuch veut donc dire
vallon sec, ce que IGN a repris mais au prix d'un
appauvrissement du vocabulaire. |
Faïche -
La . |
Puy-Saint-Vincent - Les
Prés |
3436ET
- A-3/4 |
Lieu-dit sous la Chapelle
des Prés. |
Faïche est une
déformation phonétique de FAÏSSE. Voir Faysses, Faïsses. |
Fangeas -
Le . |
Pelvoux |
3436ET
- H/I-4 |
Hameau de
Pelvoux à 1230 m
d'altitude. |
Fangeas vient de
l'occitan FANJA = boue. Il s'agit d'un lieu où l'eau s'écoule
très difficilement [Faure]. Dans le cas présent,
retenons qu'il s'agit d'un secteur plutôt humide. |
Faurio - Roche . (3730
m) |
Pelvoux
- Glacier Blanc
Villar-d'Arêne
La Bérarde - Bonne Pierre |
3436ET -
E-2 |
Faurio - Crête de (la)
Roche . (3677
m) Faurio - Col de (la)
. (3376 m) |
Pelvoux
- Glacier Blanc
Villar-d'Arêne - Romanche |
3436ET -
E-2 |
Faurio - Glacier de (la)
. (2925 m) |
Villar-d'Arêne - Romanche |
3436ET -
E-2 |
Roche Faurio est un sommet
situé au nord de la Barre des Écrins
sur la longue arête d'orientation générale nord-sud qui ferme le bassin du
Vénéon à l'est et d'où se détache la longue crête qui conduit à la
Montagne des Agneaux .
Celle-ci, d'abord nommée Crête de (la)
Roche Faurio jusqu'au Col éponyme puis Crête du
Glacier Blanc jusqu'au Col
Émile Pic, sépare les bassins de la Romanche au nord de
la Vallouise au sud.
Le Glacier de (la)
Roche Faurio occupe le versant nord du Col. |
Roche Faurio n'est guère
visible que des hauts alpages de Villar-d'Arêne dont les habitants, les
Faranchins, sont sans doute à l'origine du nom [PLR].
Faurio comme Faranchin
proviennent de la racine pré-indo-européenne FAL/FAR = hauteur,
rocher, elle-même issue de la racine PAL de même sens [PLR].
Roche Faurio est donc une
classique hauteur rocheuse ou roche rocheuse, tautologie fréquente
lorsque le nom issu du fond des âges n'est plus compris, tandis que les
Faranchins, avec le suffixe pré-roman [Atlas I] ou ligure
[DELF, DDR] ANCA courant en toponymie
alpine, sont les habitants des hauteurs rocheuses, les hommes des
montagnes en quelque sorte, qui, comme chacun sait, sont fiers et francs,
autre sens parfois avancé.
Le passage de la racine FAL/FAR à
Faurio s'est sans doute faite par attraction de l'occitan FAURE =
forgeron qui évidemment ne peut convenir pour nommer le sommet.
DDR l'exclut d'ailleurs, mais avance un curieux latin
FABRICATA au sens de tourmentée. |
Faysses -
Les . |
Les Vigneaux |
3536OT
- D-3 |
Quartier sous le village
des Vigneaux. |
Faïsses, Faysses
(double I et Y se prononcent) dérivent de l'occitan FAISSA = bande de
terre soutenue par un mur < occitan FAIS = fagot
[Honnorat] < latin FASCIS = faisceau,
fagot [DELF, Gaffiot]. Le passage de
FAIS = fagot à FAÏSSES s'explique par le fait qu'à l'origine le
soutien était constitué de fagots.
Les Faysses désigne
donc un lieu où les parcelles sont en bandes de terre parallèles
soutenues par un mur. |
Feste - La .
La Feste et les Archas
Feste - Pic de la . (3430 m)
Feste - Ravin de la . |
Pelvoux
- Saint-Pierre |
3436ET -
G-3/4 |
La Feste - non
mentionné par IGN - nomme le quartier sous les rochers sur la rive droite
du vallon de
Saint-Pierre entre le
Riou Blanc
et le Ravin de
Clouzis. Le nom complet du lieu-dit est
les
Archas et la Feste -
non mentionné par IGN.
Le Pic de la Feste est situé à l'extrémité sud de la longue crête issue
de la Montagne des
Agneaux, connue sous le nom de Crête des eaux pendantes
des glaciers depuis
Pelvoux.
L'arête principale marque ici un décroché jusqu'au Pic de
Séguret et se continue ensuite par
le petit massif de Clouzis. Le
sommet marque aussi l'extrémité sud du bassin du Glacier de Séguret Foran.
Le Ravin de la Feste dévale des pentes du Pic. Il il forme un Y
avec la Combe
du Riou Blanc qu'il rejoint au-dessus
du Ban. Il
participe aux violentes crues du
Riou Blanc
qui coupent régulièrement la route d'accès au
Pré de Madame Carle.
Le lobe caractéristique d'un glacier rocheux descendu de la Combe
recouvre la puissante moraine frontale issue de la poussée glaciaire du Dryas,
14000 à 9000 BP, qui a retenu le lac glaciaire à l'origine
du Pré de Madame Carle. |
Feste est un mot d'ancien
français signifiant faîte qui dérive d'un étymon francique FIRST de même
sens. Accolé à Archas,
il en renforce le sens oublié.
Faîte
est dû à une fausse étymologie qui y a vu le synonyme latin FASTIGIUM [DELF]. |
Fifre - Le . (3699 m)
Fifre - Col du . (3523 m) |
Pelvoux - Glacier Noir
La Bérarde - Vénéon |
3436ET
- F/G-2 |
Le Fifre et le
Col du Fifre sont situés au fond du cirque du
Glacier Noir
inférieur entre la
Barre des
Écrins et le Pic Coolidge. |
Appellation ancienne :
Pointe de Balme Rousse.
[W. A. B.
Coolidge, « Trois nouvelles courses en Dauphiné »,
Annuaire STD 1881, p.75].
|
Le Fifre est une
appellation récente* sans doute métaphorique. Dans ce cas le sommet
aurait tout aussi bien pu s'appeler le Pipeau. Peu importe car
fifre, via l'allemand, et pipeau sont tous deux issus du
latin PIPARE = glousser. Il n'y a pas de quoi, car le Fifre
ce n'est pas du fifrelin !
* ... mais déjà dénommé ainsi en 1876 [Paul Guillemin,
Annuaire CAF 1876, p.256]. |
Foran, Fouran |
Générique |
|
Foran ou Fouran
est un mot occitan signifiant extérieur < occitan FORA < latin FORIS = dehors, hors de .
,à l'origine des innombrables Forest qui désignent dans la
région une construction ou un abri pour les troupeaux en dehors de la
ferme ou du village [Faure].
En toponymie, Foran ou
Fouran qualifie les lieux à l'extérieur, les lieux
éloignés.
FORIS a donné
le vieux français FORS = hors de, sauf et le français
DEHORS et HORS selon le schéma assez complexe DE = loin de,
hors de + FORIS = dehors > DEFORIS > vieux français DEORS >
français DEHORS avec un - h - aspiré ajouté pour éviter l'écrasement
vocal > enfin HORS, ouf ! |
Foran - Séguret . Foran - Ravin de
Séguret .
Foran - Glacier de Séguret . Foran - Col de
Séguret . ( 3339 m) Foran - Collet d'Avant . (2888 m) |
Pelvoux
- Eychauda |
3436ET -
F-G-4 |
Voir
Séguret.
Le Collet d'Avant Foran est en quelque sorte le collet
d'avant l'extérieur, celui qui permet de passer à l'extérieur. |
Fouent Frède |
Pelvoux
- Ailefroide |
3436ET -
F/G-3/4 |
Fouent Frède est un lieu-dit
et une source sous le Ban
dans le triangle entre le
Riou Blanc et
le Torrent de
Saint-Pierre. |
Autre graphie : Fouen(t)
Freyde (le T, purement étymologique mais pas prononcé, tombe).
Autre appellation :
Fontaine Froide. |
Fouent vient de l'occitan FÒNT
= fontaine, source [Faure] < latin
FONS = source, fontaine [DELF].
Frède est également un mot
occitan signifiant froid.
Fouent Frède correspond donc
bien à fontaine froide, et plus précisément à source froide. |
Fraysse - La Roche du .
Fraysse - Crête de la Roche du . (2264 m)
Fraysse - Rif du . |
Pelvoux - Ailefroide |
3436ET -
G-4 |
La Roche du Fraysse est
le nom des alpages situés sur la face sud de la Cime
du Paillon
à l'extrémité sud du groupe rocheux de
Coste Vieille.
La Crête de la Roche
du Fraysse est située au-dessus, entre la Tête de la Draye,
à l'aplomb d'Ailefroide, et
la base des rochers sommitaux de la Cime
du Paillon.
Le Rif
du Fraysse
évacue les eaux du secteur. Son ravin canalise les avalanches hivernales. |
Autre
graphie : Fraisse (cadastre) |
Fraysse, Fraisse
désignent le frêne en occitan.
Ancien occitan FRAISSE, italien
FRASSINO < latin FRAXINUM = frêne > ancien français FRAISNE, puis FRESNE
> français frêne [DELF].
La Roche du Fraysse signifie
donc la roche du frêne. |
Gardiner - Pic . (3440 m)
Gardiner - Brèche . (3381 m) |
Pelvoux
- Eychauda |
3436ET -
F-4 |
Le Pic Gardiner est situé à
l'est du Pic de
Séguret sur la crête qui sépare les bassins du Glacier de Séguret
d'Avant au sud et du
Glacier de Séguret Foran au nord.
La Brèche Gardiner est située
en les deux pics, elle permet de passer d'un glacier à l'autre. |
L'alpiniste britannique
Frederick Gardiner passa à la brèche le 12 juillet 1878. |
Gassou -
Riou . |
Vallouise - vallée de
l'Onde |
3436ET
- J-3/4 |
Torrent qui dévale de
la Pointe de Clapouse
dans la vallée de
l'Onde, un peu en amont de
Béassac, qui est
construit sur son cône de déjection. |
Gassou vient de
l'occitan GA = gué < latin VADUM = gué.
Le passage du
V à G est un grand classique en toponymie, le GU- initial est dû à
l'influence de la prononciation francique.
Le Riou Gassou, à sec la plupart du temps, est
traversé à gué par la route d'Entre les
Aygues. |
Gérendoine |
La Vallouise |
|
Gérendoine d'Entre les Aigues (ou
Aygues) Gérendoine - Pont . |
Vallouise - Onde |
3436ET
- I/J-3>4 |
Gérendoine est le nom
générique local des torrents qui parcourent la Vallouise.
Gérendoine d'Entre
les Aigues (ou
Aygues) est l'ancien nom local de l'Onde.
Il ne reste que le Pont Gérendoine sur ...
l'Onde pour rappeler
l'ancien nom des cours d'eau. |
Voir
Gyr,
Gyronde
et Onde.
Pour en savoir plus :
Gyr
et Gyronde, une histoire complexe |
Glacier Blanc |
Pelvoux - Glacier Blanc |
3436ET - E/F-2/3 |
Autres appellations :
Derrière l'Encoula
[Cadastre], l'Enquioura [Francès in
LMAR]. |
Glacier Noir |
Pelvoux - Glacier Noir |
3436ET - F-2/3 |
Autres appellations :
L'Encoula,
Derrière Pelvoux [Cadastre],
Veyre
Noire [Atlas
II ]. |
Le Glacier Blanc
et le Glacier Noir
occupent l'amont de la Vallouise.
Leurs cirques respectifs ferment la vallée et le bassin hydrographique du
Torrent de Saint-Pierre, qui naît d'ailleurs à la confluence des torrents
émissaires des deux glaciers à l'extrémité nord du
Pré de Madame Carle.
Le Glacier Blanc
descend du versant nord de la Barre des Écrins.
Il a une forme arquée à concavité tournée vers le sud. Peu encaissé dans son
cadre montagneux, il ne possède qu'une faible superficie de rochers
surplombants, ce qui explique l'absence presque total de moraine superficielle :
il s'agit d'un glacier blanc
[Vivian].
Le Glacier Noir
est un glacier de vallée très encaissé entre la
Barre des Écrins au nord et le
Mont Pelvoux
au sud. Il se compose de deux glaciers en voie de séparation constituant un
bassin supérieur et une vallée inférieure.
Le glacier inférieur disparaît sous les
matériaux qu'il charrie provenant pour l'essentiel de la face sud de la
Barre des Écrins
complètement déglacée :
c'est un glacier noir [Vivian].
|
Grésonnières -
Les . (v. 1300 m)
Grésonnières - Ravin des . |
Vallouise - vallée de
l'Onde |
3436ET
- J-3/4 |
Anciennes habitations
temporaires dans la vallée de
l'Onde au pied de la montée vers
Béassac.
En 1926, Camille Blanchard
précise que les maisons ne sont plus occupées que l'été depuis quelques
années, ce qui signifie que, avant les années 1920, l'habitat du hameau
était permanent [Camille Blanchard, in La
Montagne n°191 - avril 1926].
Le ravin éponyme dévale la pente au-dessus et le ruisselet passe entre
les maisons. |
Nom local : Grésourières
- les . (cadastre et citée par Blanchard
(C)) < forme patoise.
Grésonnières est le nom imposée par l'IGN au détriment du nom
local dérivé du patois et mentionné sur le cadastre Grésourières. |
Grésonnières, comme
Grésourières, vient du prélatin GRESUM = rocaille
[+ suffixe -IÈRE] [Faure]
< base pré-indo-européenne au degré zéro GR < GAR
< CAR = rocher [PLR]. |
Grésourières -
Les . (v. 1300 m)
Grésourières - Ravin des . |
Vallouise - vallée de
l'Onde |
3436ET
- J-3/4 |
Anciennes habitations
temporaires dans la vallée de
l'Onde au pied de la montée vers
Béassac.
Le ravin éponyme dévale la
pente au-dessus et le ruisselet passe entre les maisons. |
Autre appellation : Grésonnières
- les . - Forme imposée par l'IGN. |
Grésonnières, comme
Gresourières, vient du prélatin GRESUM = rocaille
[+ suffixe -IÈRE] [Faure]
< base pré-indo-européenne au degré zéro GR < GAR
> CAR = rocher [PLR].
Reverbel précise que Gresourières vient du patois
GRÉSOUIAS = grande lande pierreuse. |
Grun - le . |
Vallouise - vallée de
l'Onde |
3436ET
- J-3/4 |
Avancée rocheuse sur les
contreforts nord de l'Aiglière
qui rétrécit la vallée de
l'Onde à la hauteur de Béassac. |
Grun est l'une des
multiples évolutions de la base pré-indo-européenne CAR > GAR > GR
(degré zéro de la base) = rocher. |
Gyr -
Le .
Gyronde - La . |
Pelvoux
Vallouise - Les Vigneaux |
3436ET
- H/I-4 3536OT
- D-1>3 |
Le Gyr est le nom
actuel du tronçon du torrent de la Vallouise entre le Torrent
de l'Eychauda
et son confluent avec l'Onde.
La Gyronde est le nom que prend ensuite le Gyr jusqu'à son
confluent avec la Durance en amont immédiat de
l'Argentière-la-Bessée
à 980 m d'altitude.
Gyr et Gyronde sont des torrents glaciaires
caractéristiques, roulant de grosses eaux laiteuses durant l'été, qui ne
font qu'une bouchée de l'Onde
, aux eaux claires bien vite absorbées. |
Nom local :
Gérendoine, anciennement
Girondonne,
Girendoinne (XVIe au XVIIIe siècles) - Cité par Cézard. Autres
graphies : Gy - mentionnée par Cassini,
1779 et suivants, Gironde
Graphies anciennes : Gerentonica et
in Gerentonnis (739), Jarentonna
(1091), Garentona (1158), Jarentonna
(1190), Gerentonna
(1332), Aqua Jarentone (1394), Aqua Gerentonne
(1394), Aqua Gerentone (1406), Aqua magna Gerentonne
(1413) - Citées par Cézard et Roman (J). mais aussi
Aqua que vocatur Puta (1274) et Aqua Puta (1278) - Citées par
Cézard. |
La distinction Gyr et
Gyronde est arbitraire et résulte d'un découpage artificiel
effectué par les géographes, à la suite de Cassini, aux XVIIIe et
XIXe siècles. Initialement la Gyronde / Gironde ou plutôt
la Gérendoine, nommait les torrents parcourant aussi bien la
branche nord - le Gyr actuel, que la branche ouest -
l'Onde actuelle, et,
sur la totalité de
leurs cours
[Cézard].
L'invention du Gyr, le
passage de Gérendoine à Gironde, puis Gyronde,
bien qu'étymologiquement correct, ainsi que le changement
de nom à chaque confluent, résultent des manipulations savantes des
géographes sans justification fondée sur les actes anciens ou sur les
usages locaux [Roman (J)].
Néanmoins, la situation ainsi
construite s'est imposée et toutes les cartes reportent la distinction
du Gyr et de l'Onde
confluant pour constituer la Gyronde.
Le coupable semble bien être
César-François Cassini de Thury
(1714 - 1784) qui le premier a mentionné sur sa carte publiée en 1779,
le Gy, la Ronde et la Gironde. Tous ses successeurs
du début du XIXe siècle ont repris la trilogie. Pour être précis, les
cartes portaient respectivement les noms Gy R, Ronde R et
Gironde R où le R est l'abréviation de Ruisseau. Il
fallut attendre les premières cartes d'état-major de la fin du XIXe
siècle pour voir Gy R devenir le Gyr avec un cours
raccourci au tronçon
des Claux à
Vallouise
!
Pour en savoir plus :
Gyr
et Gyronde, une histoire complexe et
Onde. |
Gyronde / Gironde
< forme locale Gérendoine < forme ancienne GARENTONNA < base
oronyme pré-indo-européenne GAR / GER / GIR < CAR = rocher +
suffixe hydronyme pré-latin -ONNA = cours d'eau, rivière
[DDR, PLR].
Le Y n'est pas étymologique,
et le passage de Gironde à Gyronde fait par les géographes
des XVIIIe et XIXe siècles n'a pas de justification.
La dizaine d'autres
Gironde et toutes les Garonne ont la même étymologie :
Gironde < GARUNDA <
GARUNNA < GAR < CAR + - ONNA = rivière des rochers
[DDR]. |
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Dernière version |
Dernière correction |
Janvier
2005 |
Novembre 2022 |
Novembre 2022 |
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