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A

Toponymie générale

Toponymie - l'Argentière

Toponymie - Freissinières 

Toponymie - la Vallouise
Toponymie - la Clarée

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Ailefroide en automne

La Vallouise - Déjà un froid glacial à Ailefroide au mois de novembre

Torrent d'Ailefroide

La Vallouise - Gorges du Torrent d'Ailefroide à leur débouché dans la plaine des Claux (mai 1977)

L'Ailefroide : sommet et glaciers

La Vallouise - L'Ailefroide, sommets et glaciers (août 1969)

Août 1969

 

 

 

Puy Aillaud

La vallouise - Puy Aillaud (novembre 2001)

 

Les Alberts

La Vallouise - Puy-Saint-Vincent - Les Alberts (mars 1983)

Mars 1983

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Col de l'Aup Martin

La Vallouise -  Col de l'Aup Martin (septembre 1997)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pointe des Avalanches

La Vallouise - Pic Coolidge (3774 m) - Pointe des Avalanches (3585 m) - Le Fifre (3699 m)

 

 

 

 

 

 

Toponymie de la Vallouise

Étude et Étymologie des noms de lieux

Vallouise - Pelvoux - Puy-Saint-Vincent

Les Vigneaux - Massif de Montbrison

Introduction

A  B  C-D  E-G  H-M   N-O  P  Q-R  S-T  U-Z

Abréviations et ouvrages consultés

Abeilles - Les .

Pelvoux - Le Sarret

3436ET - H-4

Les Abeilles est un quartier du hameau du Sarret où se trouve la Chapelle Saint-Joseph.

Le nom désigne un lieu où étaient entreposées des ruches.

Abeilles découle de l'ancien occitan ABELHA = abeille, encore usuel dans les parlers méridionaux, < latin APĬCŬLA < latin APIS = abeille [DELF].

 

Agneau Blanc  (3634 m)

Pelvoux - Glacier Blanc

Le Monêtier-les-B. - Le Casset

Le Monêtier-les-Bains - Arsine

3436ET - E-3

Agneau Noir  (3664 m)

Pelvoux - Glacier Blanc

Le Monêtier-les-Bains

3436ET - E-3

Agneau Blanc et Agneau Noir sont deux autres noms pour respectivement le sommet nord ou Calotte des Agneaux et le sommet sud, point culminant de la Montagne des Agneaux.

Voir Montagne des Agneaux.

 

Agneaux - Montagne des .  (3664 m)

Pelvoux - Glacier Blanc

Le Monêtier-les-Bains

3436ET - E-3

Agneaux - Calotte des .  (3634 m)

Pelvoux - Glacier Blanc

Le Monêtier-les-B. - Le Casset

La Monêtier-les-Bains - Arsine

3436ET - E-3

Agneaux - Roche des .  (2925 m)

Le Monêtier-les-Bains

3436ET - E-3

La Montagne des Agneaux, communément appelée les Agneaux, est située à l'extrémité nord-est du massif cristallin des Écrins. C'est un sommet massif dont les arêtes en croix séparent quatre versants :

Le versant sud-ouest à l'amont de la Vallouise fait partie du bassin du Glacier Blanc ; le versant sud-est ferme à l'amont le cirque du Glacier du Monêtier et le Vallon du Grand Tabuc ; le versant nord-est est occupé par le Glacier du Casset qui plonge sur le vallon du Petit Tabuc ; le versant nord-ouest domine le vaste cirque du Glacier d'Arsine avec le Glacier Supérieur d'Arsine et le Glacier du Réou d'Arsine.

La Montagne des Agneaux est constituée de quatre sommets. Le sommet sud ou Agneau Noir, le plus élevé à 3664 m est rocheux comme Roche (de) Jabel (3570 m) son antécime à l'est. I il domine le Glacier du Monêtier et le bassin du Glacier Blanc avec ce qui reste du Glacier Tuckett. Au nord, une courte selle glaciaire, qui plonge vite sur le Glacier du Casset et le Glacier Supérieur d'Arsine le relie au sommet central (3648 m) et au sommet nord (3634 m) ou Agneau Blanc qui domine le Glacier d'Arsine. C'est la Calotte des Agneaux, célèbre auprès des glaciairistes, qui est visible du nord et de la haute Romanche en Oisans. La totalité du versant nord est située sur le territoire de la commune du Monêtier-les-Bains, la limite avec Villar-d'Arêne passant au milieu du Glacier d'Arsine.

Son arête ouest ferme au nord le cirque du Glacier d'Arsine et relie les Agneaux au Pic de Neige Cordier et de là à Roche Faurio. Son arête nord s'abaisse vite jusqu'à la Pointe du Réou d'Arsine au-dessus du Petit Tabuc. Son arête est, par Roche (de) Jabel (3570 m), continue le sommet jusqu'au Pic des Prés des Fonts (3358 m).

La Roche des Agneaux se situe à l'extrémité de la Crête du Lauzas à l'est du Pic des Prés des Fonts.

Appellation ancienne : Crête des eaux pendantes des glaciers [Cadastre de Pelvoux].

Il s'agit du moins  de la désignation depuis Pelvoux  de la crête qui relie les Agneaux au Pic de Clouzis. Celle-ci est fortement englacée sur son versant nord-est avec une franche glaciaire dominant le raide versant sud-ouest.

Le nom du sommet, Agneaux, comme Agnelin et autres Agnel, est bien lié au petit de la brebis de l'occitan ANHEU = agneau < latin AGNELLUS.

Mais une désignation d'un alpage n'est pas appropriée, une métaphore descriptive est douteuse, il s'agit sans doute d'une attraction mais celle-ci reste obscure.

On peut noter à proximité le sommet de Roche (de) Jabel qui constitue peut-être le vrai nom de la montagne, mais en moins emblématique. Jabel vient de la racine pré-indo-européenne JAV, GAV, GAB = ravin [Faure, PLR] que l'on rencontre souvent dans les zones de rochers à-pic. Généralement, l'attraction se fait au profit de la chèvre ou cabra et du cheval ou cavale, le passage à agneaux, s'il existe, reste obscur.

La proximité d'autres toponymes faisant appel aux agneaux dans la haute vallée de la Romanche, Plate des Agneaux, Col et Glacier des Agneaux n'éclaire pas plus. À peine peut-on envisager un transfert du nom.

En admettant que Roche (de) Jabel nomme la montagne, ce qui reste incertain, les Agneaux seraient alors la montagne aux rochers à-pic.

 

Ailefroide

Pelvoux

3436ET - G/H-3/4

Dernier hameau de la commune de Pelvoux à 1507 m au pied du Mont Pelvoux. Autrefois, hameau d'alpages, les prés et les alpages ont maintenant fortement régressé au profit des activités touristiques et d'un terrain de camping réputé.

Graphies anciennes : Parmi les formes anciennes confirmant l'étymologie et illustrant l'évolution du nom, on trouve (alpis de) Ala Freyda en 1265, (Montanea) Alefrigide en 1319 - en 60 ans le nom est fixé - Alefroide au 17e siècle, Lallefroide [Carte et mémoires de La Blottière, 1710]. On a même un Male frigida au XVe siècle.

Nom local : Alofreydo - Citée par Blanchard (C), Alefroide, conformément au parler local.

Le nom est composé du radical oronymique AL-, avec le sens de hauteur, à la base des mots AUP et ALPE, désignant les ... alpages, en patois Ale. Ailefroide désigne donc un lieu élevé froid, une montagne froide, un alpage froid, par opposition à l'exposition plus chaude de l'Eychauda

Ailefroide ou plutôt Alefroide, c'est exactement l'alpe froide. La forme Ailefroide qui s'est imposée à partir des premières cartes comme celle de Duhamel, ne correspond malheureusement pas au langage local.

 

Ailefroide - Torrent d' .

Pelvoux

3436ET - H-4

Torrent issu de la confluence du Torrent de Saint-Pierre et du Torrent de Celse Nière  en aval du hameau d'Ailefroide. Il porte ce nom jusqu'à la hauteur du village de Pelvoux, où il devient le Gyr, après son confluent avec le Torrent de l'Eychauda.

En fait, le torrent parcourant la vallée principale change de nom à chaque confluence. Successivement,  Torrent du Glacier Blanc, ou du Glacier Noir, Torrent de Saint-Pierre, le Gyr, la Gyronde, avant d'absorber la Durance, mais au prix de son nom.

 

Ailefroide - L'.  (3954 m)

Ailefroide - Glaciers de l'.

Pelvoux

3436ET - G/H-2/3

L'un des principaux sommets du massif à l'extrémité ouest du chaînon est-ouest du Pelvoux à l'Ailefroide. Plus qu'un sommet, il s'agit d'une longue crête à plusieurs sommets. D'est en ouest, on trouve l'Ailefroide Orientale (3847 m), la Pointe Fourastier (3907 m), l'Ailefroide Centrale (3927 m) - point de jonction de ses trois arêtes, l'Ailefroide Occidentale (3954 m) - le point culminant. Ses trois versants domine le Glacier de Coste Rouge et la Vallée du Vénéon en Oisans, le haut du Glacier Noir et le haut du Vallon du Sélé.

Vue de la Bérarde, l'Ailefroide constitue une barrière rocheuse au sud/sud-est au fond de la vallée du Vénéon.

Les Glaciers de l'Ailefroide occupent le versant sud-est de l'Ailefroide. Ils sont maintenant séparés du Glacier du Sélé. Ils n'ont plus de partie commune et se retirent rapidement chacun dans son cirque.

Comme bien souvent, le nom est 'monté' de la vallée sur le sommet.

Toutefois, on peut s'étonner ici de l'éloignement du sommet par rapport au lieu-dit qui lui a donné son nom d'autant plus qu'il en est invisible. En fait, ce sont les habitants de la Bérarde sur l'autre versant qui l'ont appelé ainsi, la Montagne de l'Alefroide, du nom des pâturages qui pour eux se trouvent  sur l'autre versant et que cette montagne leur masque [Camille Blanchard, in La Montagne n°182 - mai 1925].

Cette façon de donner le nom de ce qui est de l'autre côté est assez courante. C'est ainsi que le massif de la Tête de Vautisse était la Montagne d'Embrun pour les habitants de Briançon [Blanchard(C), ibid.] ou que le Col des Estaris était le Col de Freissinières pour les habitants d'Orcières et le Col d'Orcières pour les habitants de Freissinières !

 

Aillaud - Puy .

Vallouise

3436ET - I-4

Hameau le plus élevé de Vallouise, situé sur un replat sur les pentes inférieures de la Blanche vers 1580 m. Chapelle Saint-Jean et cimetière situés un peu en dessous.

Roman (J) cite un Torrent de Puy Aillaud affluent du Gyr.

Voir Puy Aillaud pour l'étude complète.

Aillaud, comme Ayes, vient d'un mot occitan signifiant haie, hauteur boisée, du francique HAGJA = haie.

 

Alberts - Les .  (1377 m)

Puy-Saint-Vincent

3436ET - J-4

Hameau de Puy-Saint-Vincent situé entre le Puy et les Prés où se trouve la mairie et l'Office du Tourisme dans l'ancienne Chapelle Saint-Jacques, bien restaurée.

Graphie ancienne : Albergii (1380) - citée par Roman (J).

La forme ancienne est déterminante car sans elle on proposerait immédiatement un nom de famille, ou plutôt le lieu d'habitation des Alberts, comme aux Alberts, hameau de Montgenèvre - Domos Albertorum en 1347, Alberti en 1379, et 1441, les Albers en 1422 - citées par Roman (J).

Pour le hameau de Puy-Saint-Vincent, la forme ancienne exclut cette solution mais conduit au tenancier d'un albergement, qui désigne une terre donnée en rente perpétuelle [Faure].

 

Albre - l' .  haute (v. 1700 m)

Vallouise - Puy Aillaud

3436ET - I-4

L'Albre haute se situe au-dessus du Chemin de Puy Aillaud à Pimouget.

Albre vient de l'occitan AUBRIER ou ALBRIER qui désigne le tremble ou peuplier blanc [Faure].

Ce serait donc un lieu planté de trembles. Mais le peuplier blanc pousse dans les lieux humides ou aux bords des ruisseaux, ce qui n'est pas le cas ici.

 

Arcas - Pointe des .  (3479 m)

Arcas - Doigt des .

Pelvoux - Saint-Pierre

Pelvoux - Eychauda

3436ET - F-3/4

Article révisé et complété.

La Pointe des Arcas est l'un des sommets de la Crête des eaux pendantes des glaciers, désignation depuis Pelvoux  de la crête qui relie les Agneaux au Pic de Clouzis. Avec son proche voisin le Pic du Rif, elle constitue la partie sommitale du Glacier de Séguret Foran  qui plonge sur le Lac de l'Eychauda.

Le Doigt des Arcas - non mentionné par IGN - est un gendarme situé sur l'arête sud-ouest de la Pointe.

Le quartier des Archas sous les rochers entre le Riou Blanc et le Ravin de Clouzis a  donné son nom au sommet, car il s'agit sans doute d'une mauvaise retranscription résultant d'une attraction.

Voir Archas  pour l'étude complète.

 

Archas - Les . 

Archas et la Feste - Les .

Pelvoux - Saint-Pierre

3436ET - G-3/4

Article révisé et complété.

Les Archas  - non mentionné par IGN - nomment le quartier sous les rochers sur la rive droite du vallon de Saint-Pierre entre le Riou Blanc et le Ravin de Clouzis.

Les Archas et la Feste est le nom complet du lieu-dit - non mentionné par IGN.

Autre graphie : Arcas - Mentionnée par le capitaine Prudent, in carte topographique du massif du Mont Pelvoux, 1874.

L'absence de forme ancienne attestée ouvre le champ des hypothèses :

D'abord, un dérivé de l'occitan ARCA ou ARCHA = coffre, et par extension, creux de terrain en toponymie [BG2] < latin ARCA = coffre [DELF]. Ne peut convenir au lieu.

DDR élimine le sens de coffre mais soutient celui d'arche, qui ne convient pas mieux. De toute façon, arche en occitan désigne le coffre et non l'élément d'architecture [Germi].

On peut aussi penser à ARC au sens de arc-boutant, arc de soutènement, la Pointe reposant sur de puissants contreforts rocheux sur son versant ouest [Reverbel], mais le mot occitan correspondant est tout simplement ARC, et non ARCA qui garde son sens de coffre, ou plus spécifiquement ANCOLA [PDPF]

Ensuite, un membre de la famille des ARCES, ARCES, ARSINE qui désignent des lieux défrichés par le feu < latin (TERRA) ARSA = (terre) brûlée < latin ARDERE = brûler > ancien occitan ARDRE = brûler [DELF].

Tiendrait-on les Arses ou Arsines qui auraient donné leur nom à la Pointe des Arsines, alias les Écrins ? Hélas non, l'hypothèse terre défrichée par le feu n'est pas adaptée à un lieu où toute culture est impossible. D'ailleurs, les avalanches suffisent pour faire le travail !

Puis, l'hydronyme pré-indo-européen AR, commun pour désigner l'eau, la rivière [DDR, LPR, Faure] comme l'Arc également en Maurienne.

C'est le moment de se rappeler la caractéristique des lieux, un versant opposé englacé dont les glaces sommitales alimentent notre versant en eaux de fonte que le cadastre de la commune de Pelvoux nomme les eaux pendantes des glaciers. Les Archas désigneraient alors ces eaux de fonte des glaces débordant de la crête. Mais le lieu-dit est plus bas et plus en aval sous les rochers pour être concerné par le phénomène, lequel a cessé depuis plusieurs décennies avec l'enfoncement des glaciers.

On peut persister avec l'hydronyme en  remarquant cette fois la caractéristique du lieu-dit lui-même qui comporte de nombreux petits ravins récoltant les eaux et conclure de la même façon que les Archas seraient ces eaux pendantes lors des fortes pluies. Pourtant la plupart du temps le versant est sec et cette hypothèse apparaît bien douteuse. En ce sens, le nom aurait mieux convenu au quartier voisin du Ban avec ses sources.

Enfin, l'extension ARC soit de ARP < ALP = hauteur, montagne, alpage, soit de la racine oronymique pré-indo-européenne AR issue par réduction de CAR = rocher, hauteur [LPR] que l'on retrouve dans le Grand Arc en Maurienne. Les Archas désignerait alors le quartier haut du vallon de Saint-Pierre. L'hypothèse est réaliste d'autant plus qu'elle est confortée par le second nom du quartier, la Feste, autrement dit le Faîte du vallon. Il a fallu renforcer le sens perdu du premier nom, victime de l'attraction des coffres, par un homonyme plus récent et compris.

Le nom du quartier, les Archas et la Feste, est donc un pléonasme pour désigner le quartier haut rocheux au faîte du vallon de Saint-Pierre, plutôt que les eaux au faîte du vallon.

 

Assalès - Source des .

Pelvoux - Pré de Madame Carle

3436ET - F/G-3/4

La Source des Assalès est située immédiatement en amont de la moraine de Fontaine Froide qui ferme le Pré de Madame Carle à l'aval.

Assalès vient de l'occitan ASSALIOS ou ASSALIOUS = salé, construit à partir du verbe occitan ASSALAR = saler [Faure] < latin SĀL = sel [DELF].

La Source des Assalès désigne donc soit une source salée, soit une source dans un lieu naturellement salé, soit une source dans un lieu où les bergers mettent du sel pour les troupeaux.

 

Auches - les .

Auches - Cime des .

Auches - Pied des .

Auches - Chemin des .

Auches - Canal des .

Vallouise - Les Auches

3436ET - I/J-4

Les Auches désignent le vaste quartier encore un peu agricole situé entre Rière Pont et le confluent du Gyr et de l'Onde sur la rive gauche du premier jusqu'au pied de la côte de la Casse. Il s'agit de la zone inférieure du cône de déjection du Riou Paulin en dessous du Chemin du Collet.

On y distingue plusieurs micro toponymes dont en haut, la Cime des Auches, et en bas, le Pied des Auches où se trouvait l'ancienne scierie.

Le Chemin des Auches traverse le quartier depuis le cimetière jusqu'à la Casse.

Le Canal des Auches permettait l'arrosage des champs, il prenait l'eau dans le Gyr au delà du Riou Paulin.

 

Auchette - l'.

Auchette - Chemin de l'.

Vallouise - Ville

3436ET - I/J-4

L'Auchette se trouve vers l'ancien chemin qui reliait Ville-Vallouise au Villard, dit chemin de l'Auchette, goudronné depuis peu.

 

Auches et Auchette dérivent du gaulois OLCA = terre labourable. Suivant les lieux, le sens peut aller de terre labourable à champ cultivé, mais en général à proximité du village [Atlas II].

Ces noms sont de bons indicateurs de fertilité, ce que confirment les lieux-dits voisins des Horts et des Chambonnettes.

 

Aup Martin - Crête de l'.

Aup Martin - Col de l'.  (2761 m)

Vallouise - Selle

Argentière - Fournel

3437ET - B-2

Aup Martin - Ruisseau de l'.

Argentière - Fournel

3437ET - B-2

Article révisé et complété.

La Crête de l'Aup Martin ferme le haut du vallon du Fournel au nord. Sur son autre versant, elle domine le haut du vallon de la Selle.

Le Col de l'Aup Martin est connu par tous les randonneurs comme le point culminant du Tour des Écrins. Il est relié au Pas de la Cavale par un sentier en balcon sur le GR54 - à éviter sans parapluie à l'époque de la fonte des neiges sinon la douche est assurée !

Il est aussi accessible par une sente directe mal marquée et délicate depuis le vallon du Fournel.

L'Aup Martin, écrit R. (ruisseau) d'Alp Martin, est l'ancien nom du Torrent du Fournel sur les vieilles cartes [Cassini, 1779].

Autres graphies : Alp(e) Martin, mais Aup correspond mieux au parler local.

Alp-Martin - Citée par Joanne (A) |in Département des Hautes-Alpes, 1879].

Haut Martin, trouvé sur une ancienne carte d'état-major, témoigne de l'ignorance de son auteur qui a repris une orthographe erronée de la carte de de Bourcet (1758).

Anciennes appellations :

Col de Bonvoisin - Citée par Bourcet (1758), Albert (A) et Roman (J).

Pas de Bon Voisin - Cadastre de l'Argentière-la-Bessée, 1838, révisée 1949.

Crête de Bon Voisin - Cadastre de l'Argentière-la-Bessée, 1838, révisée 1949.

Le col ne s'appelait pas autrefois Col de l'Aup Martin, mais Col de Bonvoisin, de l'ancien nom du vallon de la Selle. Il en reste, sur son versant argentiérois, le quartier du Pas de Bon Voisin, le Ravin du Pas de Bon Voisin et deux Crêtes du Pas de Bon Voisin - Cadastre de l'Argentière-la-Bessée, 1838, révisé 1949.

La Crête actuelle de l'Aup Martin jusqu'aux Pointes de Neyzets, s'appelait aussi la Crête de Bon Voisin.

L'ancien nom du Torrent du FournelRuisseau de l'Alp Martin, laisse penser à la localisation de l'Aup Martin sur le versant argentiérois du col, à l'amont du vallon du Fournel.

Le Col de l'Aup Martin figure sur les cartes du XVIIIe siècle sur le chemin du Champsaur, qui à l'époque était une voie de communication importante. La carte de de Bourcet, créée à des fins militaires où les voies de passage des troupes devaient être bien indiquées, distingue le Col de Bonvoisin au nord, du Col du haut Martin ou de l'Argentière au sud, qui pourraient ainsi être deux anciens noms du Pas de la Cavale.

Toutefois, la représentation du relief sur la carte de Cassini, le situerait plutôt à l'emplacement du Col des Bouchiers. Mais on voit mal une voie de communication passer par ce col situé à 2930 m et dont le versant vallouisien est, ou plutôt était, glaciaire. L'auteur se rappelle avoir remonté le glacier, aujourd'hui disparu, avec piolet et crampons, dans les années 1980. La carte de de Bourcet par contre situe, sans confusion possible, le torrent qui descend du Col des Bouchiers beaucoup plus au nord que le Col du haut Martin.

On peut ainsi fixer la localisation ancienne du Col de l'Aup Martin, également dénommé Col de l'Argentière, au Pas de la Cavale, alors que le col actuel de l'Aup Martin s'appelait Col de Bonvoisin ou Pas de Bon Voisin. Le nom aurait ainsi migré d'un col à l'autre sur le chemin du Champsaur.

Aup, comme Arp, Alp, Alpe, veut dire alpages, appartenant dans notre cas à un certain Martin.

Des Martin habitent toujours au Villard de Vallouise.

 

Aupillous - Pic des .  (3505 m)

Aupillous - Pas des .  (3103 m)

Valgaudemar -Vallouise

3436ET - I/J-2

Aupillous - Névé des .  

Vallouise - Les Bans

3436ET - I/J-2

Aupillous - Glacier des .  

Valgaudemar

3436ET - J-2

Le Pic des Aupillous fait la transition entre les Bans et le petit massif de Bonvoisin aux confins de la Vallouise à l'est et du haut Valgaudemar à l'ouest.

Côté Vallouise, il ferme le vallon des Bans. Le névé de sa face est, dit Névé des Aupillous, autrefois branche sud du Glacier des Bans, est de moins en moins permanent.

Le Glacier des Aupillous se blottit sous le Pic Jocelme  du côté Valgaudemar.

Le Pas des Aupillous (3103 m), sur l'arête au sud du Pic, offre un passage facile entre la Vallouise et le Valgaudemar. Compte tenu de l'enfoncement des glaciers, il est maintenant préféré au Col du Sellar  (3084 m) qui est pourtant le point bas de l'arête.

Appellation ancienne : Opilons - Citée par Joanne (A) |in Département des Hautes-Alpes, 1879].

Aupillous est l'un des multiples noms des pâturages d'altitude, de l'occitan AUPIHO = alpages < AUP < ALP = alpages.

Comme Sellar, Aupillous semble être monté depuis le Valgaudemar.

Le patois du Valgaudemar a Ououpilioux = haut, élevé, crêtes des monts [D. Martin, p. 154].

 

Avalanche

Générique

 

Avalanches - Pointe des .  (3585 m)

Avalanches - Col des .  (3499 m)

Pelvoux - Glacier Noir

La Bérarde - Vénéon

3436ET - F/G-2

La Pointe des Avalanches et le Col des Avalanches sont situés au fond du cirque du Glacier Noir inférieur entre la Barre des Écrins et le Pic Coolidge. Bizarrement ils encadrent le Fifre et le Col du Fifre qui les séparent.

Appellations locales : Col du Vallon, Col du Vallon de la Bérarde.

[ W. A. B. Coolidge, « Trois nouvelles courses en Dauphiné »,  Annuaire STD 1877, p.115-117].

Ces appellations sont récentes et liées bien sûr aux avalanches environnantes qui recouvrent le Glacier Noir inférieur. Mais elles fournissent l'opportunité de détailler la riche étymologie de avalanche (infra).

Lors de la première ascension par le couloir est réalisée avec Christian Almer père et fils le 20 juillet 1877, W.A.B. Coolidge fut traumatisé par les incessantes chutes de rochers et de blocs de glace en provenance des Écrins. Il eut seulement « l'intention de le baptiser Col des Avalanches » mais le nom était lancé et il supplanta finalement celui de Col du Vallon [supra, p. 117].

Contrairement à l'interprétation actuelle, ce ne sont donc pas les avalanches de neige qui ont conduit à ce nom mais bien les chutes de rochers et de blocs glace en provenance des Écrins dont les pentes orientées sont réchauffées dès le lever du soleil.

Tout d'abord, avalanche n'est pas à proprement parlé un terme régional mais est un mot originaire de Suisse romande et de la Savoie. On ne le trouve donc pas en toponymie régionale sauf dans les appellations contemporaines.

En laissant de côté les noms des différents types d'avalanches, les termes désignant les avalanches, ou plutôt les couloirs d'avalanches, dans les dialectes alpins sont rattachés à deux groupes :

Le premier appartient spécifiquement au champ sémantique de la neige [Atlas I ] et couvre toutes les Alpes, il s'agit de lavanche, lavantsa en franco-provençal, lavanca en occitan, lavanga au Piémont, Lavantso à Névache [Rostolland], Lavantcho à Ceillac [Atlas I ], mais aussi lavine, Lawine en allemand, lavina en romanche, levina au Tessin, ... , Lavino/Lavina à Valbonnais et dans l'arrière-pays niçois[Atlas I ].

Lavanche, lavanca, lavanga dérivent d'un étymon prélatin [DELF] voire pré-indo-européen LAVANCA  issu de la racine LAV avec le suffixe pré-roman [Atlas I] ou ligure [DELF, DDR] ANCA ou INCA courant en toponymie alpine.

Localement, lavanche a pu évoluer en valanche, valange par confusion avec val, vallée.

Lavine, lawine et leurs variantes sont issus du bas latin LABĪNA = éboulement, avalanche [DELF, FEW]  < latin LABI = s'écrouler, glisser [DEF] < racine pré-indo-européenne LAV < LAP = dalle de pierre, ravin, hauteur, éboulement dont le sens pierre a donné lause (lav-sa) et lappiaz et le sens éboulement a généré lave, lava, labi, labina, lavine, lavey, livet ... [DDR, PLR].

Lava a le sens général de roche boueuse dans les Alpes, avec parfois des nuances significatives comme en Ubayelava signifie précisément un dépôt de pierres ou de boue délaissé par un torrent, lorsque sa pente étant diminuée, il ne peut plus les entraîner [Arnaud et Morin - le langage de la vallée de barcelonnette, p 86]. Admirer la précision !

Le second relève du domaine du relief, il s'agit en occitan alpin parlé dans la Vallouise, de chalanche ou charanche, Charancho en patois, prononcé tcharantcho [Garnier, Faure] < étymon pré-indo-européen CALANCA signifiant couloir, ravin, gorge, par extension, pente raide servant de couloir aux avalanches, couloir d'avalanche, et enfin, avalanche de neige [Atlas I, PLR, DDR].

CALANCA  est issu de la racine CAL = pierre, hauteur avec le suffixe pré-roman [Atlas I] ou ligure [DELF, DDR] ANCA ou INCA courant en toponymie alpine.

Cette famille possède aussi couloir, drayère (haute vallée de la Clarée), lanche, chenal ...

Avalanche, avalange vient du mot romand et savoyard AVALANTSE résultant du croisement entre AVALER  = descendre et LAVANTSE, LAVANCHE = coulée de neige [DEF, DELF]. Le mot a fait fortune avec son passage en français qui a entraîné sa généralisation dans toutes les Alpes francophones.

Avaler et aval résultent de la combinaison de À < latin AD = vers et VAL < latin VALLIS = vallée. Aval signifiant littéralement vers la vallée, le croisement entre aval et lavanche aboutit à préciser la direction de la coulée !

le sens initial de avaler = descendre s'est élargi à faire descendre et donc faire descendre dans le gosier !

En alpinisme, avaler a également le sens de ramener la corde < faire descendre la corde.

Introduction

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Abréviations et ouvrages consultés

 

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Version 1.00

Octobre 2004