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Ville-Vallouise
Ville-Vallouise autrefois
Diligence vers 1900
La moisson vers 1900
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Vallouise ou la Vallouise
À partir
des
Claux,
la vallée repart à l'ouest dans le vallon suspendu de
l'Ailefroide
d'où son torrent débouche dans une gorge magnifique, bien visible du pont après
le petit tunnel. On pénètre là véritablement dans le massif des Écrins.
Le vallon est sauvage, frais l'été, froid et longtemps enneigé l'hiver. Les
avalanches sont fréquentes vers le Riou Garnier et sous
les
Ribeyrettes.
Les mélèzes ont envahi le vallon, seuls les terrains autour des maisons
du
Serre
et de Pra Chapel
sur la rive gauche (à droite en remontant le vallon !) sont encore dégagés. Au
début de l'été, les lis martagon envahissent les sous-bois et ce qui reste de
clairières. Un chemin sur la rive gauche permet de remonter le vallon et
d'atteindre
Ailefroide
en évitant la route. Il rejoint d'abord
le Serre
où une vieille maison a été restaurée, puis le très joli site de
Pra
Chapel.
Il continue en traversant le
Rif
du
Fraysse
(souvent accidenté et dangereux en hiver : couloir d'avalanche et glace), offre
une belle vue sur
Ailefroide
et le vallon de
Celse
Nière
avant de rejoindre le hameau par le nord.
À
Ailefroide
à seulement 1500 m d'altitude, on est au pied du
Pelvoux
, invisible car trop proche, 2400 m au-dessus, mais dont la masse rocheuse
omniprésente rend le site austère et magnifique. Il rappelle de loin en loin sa
présence par de terribles éboulements rocheux pas vraiment très éloignés du
hameau. Il faut venir en plein hiver lorsqu'il n'y a pas encore trop de neige.
L'ambiance est glaciale dans l'ombre toute la journée.
La vallée principale se
poursuit au nord dans le vallon de Saint-Pierre, tandis que le vallon
de
Celse Nière
contourne le
Pelvoux
par le sud. Il se termine dans le vallon
du
Sélé
au col du même nom, aux pieds de la Pointe de
Celse Nière
(3429 m), la Pointe Guyard (3461 m), la Pointe des
Boeufs Rouges
(3516 m), la Pointe
du Sélé
(3556 m),
l'Ailefroide
(3954 m), le Pic Sans Nom (3913 m), le
Pelvoux
(3943 m). On est ici en haute montagne, avec deux refuges importants, les
refuges
du
Pelvoux
(2700 m) et du
Sélé
(2511 m pour le nouveau - 2626 m pour l'ancien). Les glaciers sont encore bien
développés, bien qu'en fort recul comme partout ailleurs dans le massif : le
Glacier du
Sélé, encore
assez imposant, le Glacier des
Boeufs Rouges,
suspendu face au refuge, les Glaciers
d'Ailefroide,
du
Coup de Sabre
et de Sialouze,
le glacier de couloir
du Clot de l'Homme
qui régresse plus vite que tous. Le Col
du Sélé
(3283 m) permet de passer en
Oisans dans
le vallon de
la Pilatte
et de redescendre sur
la Bérarde,
ou de revenir dans la vallée
des Bans
par le Col de
la Condamine.
Le vallon de
Celse Nière donne accès au Vallon de
Clapouse
(et non,
Claphouse,
comme orthographié à tort sur d'anciennes cartes) qui le domine au sud, au pied
de
la Blanche
(2954 m). Ses anciens glaciers ont maintenant disparu ou presque, c'est le
domaine de la pierre, d'où son nom, et des chamois, très nombreux dans le
vallon, sous
l'Agulier
et la Blanche.
Le Collet
du Rascrouset
(2799 m) en amont du vallon permet de rejoindre
Entre les Aygues
par une descente longue et raide.
On peut toujours chercher
la Baume
ou
Balme Chapelue, refuge des Vaudois en 1487, les éboulements, nombreux dans
le secteur, ont tout bouleversé. Mieux vaut observer les chamois et admirer les
lis orangés (Lilium croceum) nombreux dans ce secteur en juin.
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Vallon
d'Ailefroide |
Vallon de Celse
Nière |
Vallon et Pointe
du Sélé |
Glacier et Pointe
du Sélé |
Novembre 2003 |
Octobre 1994 |
Juillet 1998 |
Juillet 1994 |
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Le vallon, qui continue la
vallée principale au nord, est une belle vallée glaciaire parcourue par un
torrent fougueux bien alimenté par les grands glaciers qui ferment la vallée. Il
a, bien sûr, à nouveau changé de nom devenant le Torrent de Saint-Pierre
et donnant son nom au vallon. Il est parcouru en hiver et au printemps par
de nombreuses avalanches débaroulant des pentes du
Pelvoux (3943 m) et du massif de
Clouzis
(3465 m au Pic de
Clouzis)
et pouvant remonter sur le versant opposé.
Le vallon est resté très
sauvage, c'est le domaine des mélèzes et des chamois très visibles en dehors des
mois de juillet et août. On peut l'admirer à l'automne depuis la Tête de la
Draille
(2077 m) ou depuis le Col des 3 Refuges sur la Crête de la
Sauma
(au départ de
Puy Aillaud). Le parcours du
Travers du Pelvoux
offre également de superbes vues.
La remontée du cône de
déjection du Riou Blanc qui dévale parfois dangereusement de la crête
glaciaire de
Séguret-Foran
et de Monêtier,
donne accès au
Pré de Madame Carle
à 1850 m. Vaste plan, connu verdoyant avant le petit âge glaciaire des XVIIe,
XVIIIe et XIXe siècles, c'est maintenant un lit de cailloux où divaguent les
multiples bras du Torrent de Saint-Pierre. Le Glacier des
Violettes
domine le Pont du
Ban
au début du Pré
de Madame Carle.
Certaines années l'avalanche qui en descend coupe la route et reste visible
jusqu'au mois d'août. Le fond de la vallée est barré (le mot est juste !) par
les ... Barre
des Écrins
(4102 m), Barre
Noire (3751 m)
et Barre Blanche
(3698 m), et, la
Grande Sagne
(3660 m), qui dominent le
Glacier Noir,
encore caché. Le
Glacier Blanc
apparaît encore discrètement sur la droite.
La route se termine à
l'amont du Pré
de Madame Carle,
près du Refuge Cézanne à 1874. Le secteur s'est doucement boisé durant le
XXe siècle, offrant un genre d'oasis aux nombreux visiteurs du lieu et des
glaciers. Car, nous y sommes ! Encore quelques centaines de mètres à marcher, et
c'en est fini du plat, on aborde les chemins de montagne, certes, faciles et
très fréquentés en été, mais chemins de montagne tout de même, donc à aborder
avec les chaussures adéquates.
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Vallon de
Saint-Pierre |
Pré de Mme Carle |
Pré de Mme Carle |
Pré de Mme Carle |
Octobre 1994 |
Novembre 1993 |
Octobre 2000 |
Octobre 2000 |
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On découvre d'abord le
Glacier Noir, dont la partie inférieure s'enfonce de plus en plus sous sa
moraine de cailloux, au point que l'on distingue de plus en plus mal les limites
du glacier. Le chemin remonte sa moraine latérale jusqu'au pied de la
Barre des Écrins,
laissant à main droite le chemin du Glacier Blanc. On est face aux
versants nord du Pelvoux (3943 m), du Pic Sans Nom (3913 m)
et de l'Ailefroide
(3954 m),
cette dernière est surtout
visible durant la montée.
L'oeil est attiré par un collet à gauche du Pic Sans Nom, le
Coup de Sabre, très bien décrit par son nom. De l'autre côté du glacier, la
face est du Pic Coolidge (3775 m) a belle allure. Son voisin, le Fifre
(3699 m) qui domine le Col des Avalanches (3499 m) est plus rébarbatif.
Derrière, la très himalayenne face sud des Écrins nous écrase de
toute la hauteur de ses 1600 m. Vers l'aval, se détache l'arête reliant le
Pic des
Pavéous
(3384 m) au Pic de
Clouzis
(3465 m), alors que l'on a pu apercevoir la Montagne des Agneaux (3664 m)
en se retournant durant la montée.
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Le Pic Coolidge,
point culminant du globe ! |
Le Glacier Noir
supérieur conduit au Col de la Temple
(3321 m) qui, par le Refuge Temple Écrins, permet de rejoindre la
vallée du Vénéon et
la Bérarde en Oisans.
Sa partie inférieure s'est
enfoncée de plus de 50 m par rapport à sa moraine, son relief tourmenté est
complètement recouvert de rochers. Il n'est plus relié au glacier supérieur que
par une étroite bande de glace sur laquelle apparaît déjà la crevasse marquant
la future cassure. La séparation en deux glaciers distincts semble inéluctable.
Dès maintenant, l'accès au glacier supérieur est beaucoup plus délicat.
Tous les glaciers qui
alimentent le
Glacier Noir
supérieur ont d'ailleurs eux aussi fortement régressés, le glacier descendant du
Pelvoux, par exemple, ne recouvre plus son ressaut rocheux.
Le Glacier Noir,
bientôt coupé en deux :
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Glacier Noir et
Écrins |
Glacier Noir |
L'Ailefroide |
Pelvoux et Pic
Sans Nom |
Octobre 2000 |
Octobre 2003 |
Octobre 2003 |
Octobre 2003 |
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Reprenant le chemin laissé
à main droite lors de la montée vers le Glacier Noir, on atteint vite le
vallon suspendu du Glacier Blanc. Derrière nous,
le Pelvoux (3943 m), dominant le Glacier de la Momie, a
pris de l'ampleur. Les faces nord commencent à apparaître. Devant nous, la
Montagne des Agneaux (3664 m) paraît écrasée. Enfin, le glacier
apparaît dans l'axe d'anciens vallons d'écoulement, de plus en plus éloigné. Il
faut dire qu'il a beaucoup reculé depuis son avancée maximale de 1983. On voit
bien la moraine frontale marquant le point atteint à quelques mètres seulement
de la passerelle. Sa poussée des années 70 avait dans un premier temps forcé les
alpinistes et randonneurs à passer sur une vire dans les rochers. Puis celle-ci
envahie à son tour, les grands moyens ont été utilisés sous la forme d'une
grande échelle le long des rochers de la rive droite. Le glacier est loin
maintenant, il a complètement délaissé le plan glacier et son front recule le
long de la pente rocheuse. La langue suspendue de rive gauche a quasiment
disparu. Bref, ce n'est plus le glacier majestueux qui recouvrait de plusieurs
dizaines de mètres de glace le plan en amont de la passerelle qu'il dominait
d'un front abrupte pourvu d'une belle grotte de glace. Le chemin est à présent
tracé dans l'ancien lit glaciaire que les plantes pionnières commencent à
envahir.
Quant à l'échelle, elle
rouille, véritable friche touristique - cela fait un peu désordre dans l'un des
lieux les plus visités du Parc National des Écrins qui s'honorerait à
l'enlever.
Il faut monter vers
l'ancien
Refuge Tuckett pour profiter de la meilleure vue sur le glacier qui
retrouve un peu d'ampleur. Les petits lacs formés derrière les anciennes
moraines latérales datant du XIXe siècle offrent des premiers plans parfaits à
l'alignement des faces nord, du Pelvoux
(3943 m) à
l'Ailefroide
(3954 m).
Juste au-dessus, le
Refuge du Glacier Blanc (2542 m) est le point de départ des courses pour
les Agneaux
(3664 m), le Pic du Glacier d'Arsine
(3364 m) , à la limite entre la randonnée et l'alpinisme, Roche Faurio
(3730 m) et Neige Cordier (3614 m), sans oublier la traversée du Dôme
de Monêtier
(3404 m) avec redescente sur le Lac de l'Eychauda. Beaucoup de ces
sommets sont également réalisables au printemps en ski.
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Glacier Blanc |
Pelvoux -
Ailefroide |
Glacier Blanc et
Écrins |
Barre et Dôme des
Écrins |
Juillet 2004 |
Juin 2003 |
Avril 2002 |
Mai 1999 |
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Le Refuge du Glacier
Blanc marque la limite pour les touristes, les randonneurs peuvent
poursuivre jusqu'en haut de la moraine vers 2900 m d'altitude, voire jusqu'au
Pic du Glacier d'Arsine
avec de bonnes conditions et l'équipement adapté. Au-delà, le parcours est
glaciaire, on est en haute montagne. Le Refuge des Écrins
(3175 m) est bientôt en vue et s'atteint rapidement. La face nord de la Barre
des Écrins (4102 m) et du Dôme de Neige (4015 m) apparaît
progressivement et ferme bientôt le paysage.
Le cheminement de bas en
haut à travers
la Vallouise touche à son terme au Col des Écrins
(3367 m), d'où on peut descendre sur
la Bérarde.
L'enchaînement Col de
la Temple,
Col des Écrins permet de réaliser le tour des
Écrins
en deux jours. On est à l'extrémité du cirque glaciaire, dominé par la
Barre et le Dôme. Les faces nord des Barres Noire (3751 m) et
Blanche (3698 m) et de la Grande
Sagne
(3660 m) délimitent le cirque au sud. Le chaînon qui va de Roche Faurio
(3730 m) au Pic de Neige Cordier (3614 m) le séparent au nord de
l'Oisans
et du Glacier des Sources de la
Romanche.,
marquant la limite nord de
la Vallouise
et du
Briançonnais.
Si vous montez en haut de
la Barre ou du Dôme, ne comptez pas voir l'ensemble de la
Vallouise
ou du Pays des
Écrins,
vous n'en verrez aucun village, seulement les sommets. Par contre, vous pourrez
voir
l'Oisans,
avec la vallée
du
Vénéon
et le hameau
des
Étages, celui de
la Bérarde
étant même trop près pour être visible !
Mais c'est le
Briançonnais qui s'est approprié le nom de Pays des
Écrins
: voir la note dans le chapitre
Pays
des Écrins
C'est la fin du parcours
le long des 3200 m ou presque de dénivelée de la Vallouise
entre le confluent du Gyr
et de la Durance et le sommet de la Barre. On est passé en
très peu de distance de l'influence méditerranéenne à la haute montagne, de la
lavande à la glace, à travers de magnifiques paysages et vallons cachés à
découvrir ...
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De Pelvoux aux sommets |
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