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Tête d'Aval de Montbrison

Face sud-ouest

Tête d'Aval de Montbrison - Face sud-ouest, avec la voie du Pierrot et la Directissime

Tête d'Aval de Montbrison

Face sud-ouest

Tête d'Aval de Montbrison - Face sud-ouest, avec la voie du Pierrot et la Directissime

Tête d'Aval de Montbrison

Face sud

Tête d'Aval de Montbrison - Face sud

 

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Articles :

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Le massif de Montbrison

Massif de Montbrison - Cime de la Condamine, Tête et Crête des Lauzières, Pic de Montbrison et Tête d'Amont

Cime de la Condamine, Tête et Crête des Lauzières, Pic de Montbrison et Tête d'Amont

Photo Vallouimages - Novembre 2006

Le massif de Montbrison domine la Vallouise, en rive droite de la Durance en aval de Briançon. Notre camp de base pour vadrouiller à travers les Alpes et au-delà se situe à son pied.

Au sens strict, il culmine au Pic de Montbrison  à 2818 m, appelé également le Château du Gouverneur ou encore la Tête de Jacet. Il est célèbre pour ses roches dolomitiques et les voies d'escalade des Tenailles de Montbrison et des Têtes de Montbrison au-dessus des Vigneaux   (Tête d'Aval  à 2698 m et Tête d'Amont  à 2815 m).

Au sens large, il s'étend plus au nord jusqu'à la Cime de la Condamine à 2940 m, encore appelée la Rouya, et le Rocher Bouchard à 2900 m, au contact du massif cristallin des Écrins.

Plusieurs randonnées sont possibles dans le massif, mais avec des dénivelées souvent fortes, sur pentes raides et parfois même hors sentiers. Citons en particulier, du nord au sud :

  • le Col de la Pisse  (2501 m), à partir du Vallon de Chambran. Du col, on peut rejoindre Serre Chevalier (2491 m) et son téléphérique par le Sommet de l'Eychauda  (2659 m)

  • la Cime de la Condamine  (2940 m), à partir de Pelvoux

  • la Tête d'Aval  (2698 m) et la Tête d'Amont  (2815 m), à partir du hameau du Sarret à Pelvoux par les Couls d'Aval et d'Amont, et la Cascade de la Pissette, ou plus directement à partir des hameaux de Parcher

  • le Rocher Pointu  (1570 m), promenade apéritive agréable, avec de beaux points de vue sur le village de Vallouise et la vallée des Bans

  • la Croix de la Salcette  (2331 m), à partir des Vigneaux   ou du hameau de Bouchier

  • les promenades faciles et courtes des Vigneaux  à Bouchier  par le Clôt de la Siva ou la Crête de la Balmette offrent de beaux points de vue, surtout si on les prolonge jusqu'au rocher de la Chapelle Saint Hippolyte.

Je ne cache pas ma préférence pour Coste Blaou sur l'itinéraire de la Cime de la Condamine, site enchanteur après la fonte des neige lorsque le site est bleu d'anémones ou plutôt de pulsatilles pour les puristes, et, au début de l'été lorsque la flore alpine prend le relais. Ne pas rater  la floraison, au printemps, des colchiques de ... printemps (Bulbocodium vernum) sur le plan à mi-pente, et, en été, des bérardies laineuses (Berardia subacaulis) sous le Col de Vallouise (ou Col de Peyre Fey). L'ascension  de la cime de la Condamine, fin juin ou début juillet, sera une véritable leçon sur la flore sur roches calcaires. Même le genépi noir (Artemisia genepi) fait une apparition début août en compagnie des edelweiss (Leontopodium alpinum) et des achillées naines (Achillea nana).

Plusieurs boucles et traversées permettent de varier les plaisirs :

  • Pelvoux  - Chambran - col de la Pisse  - les Combes  - Puy Saint André

  • Pelvoux  - Coste Blaou - col de Vallouise  - Prelles

  • grand tour de Montbrison par le vallon de Chambran, le col  de la Pisse, le col de la Trancoulette, Combe Brune, la Croix de la Salcette, les Vigneaux

  • petit tour de Montbrison par Coste Blaou, le col de Vallouise, le col de la Trancoulette, Bouchier, les Vigneaux

Attention, ces 2 derniers tours doivent être parcourus au pas de course pour tenir dans la journée - compter 10 à 12 heures pour le grand tour en entier pour un marcheur rapide et bien entraîné. Plusieurs gîtes à la Juliane, Bouchier, les Vigneaux, et Vallouise  permettent de répartir l'effort.

Le hameau de Bouchier à 1472 m d'altitude, en ruines dans les années 60, revit grâce au gîte et à quelques résidents permanents. Il est particulièrement bien situé au-dessus d'un replat propice à l'agriculture et bénéficiant d'une bonne exposition sud, sud-est. Le canal d'irrigation de Rabiou et les ruines d'un ancien moulin sont les derniers témoignages de cette activité abandonnée aujourd'hui. La route moderne et la route des Traverses par Villard Meyer  maintenant le délaissent mais ce ne fut pas toujours le cas. En effet, l'ancienne route venant de Briançon rejoignait facilement Bouchier en passant derrière le serre de Guigou et en évitant le fond et les versants abruptes de la vallée de la Durance. On voit encore les vestiges d'une portion de 'route' sur la crête de la Balmette avant de redescendre sur les Vigneaux.

Le site de la chapelle Saint Hippolyte de Bouchier et sa vue superbe sur Briançon et au-delà méritent à eux seuls le détour. Mais la chapelle elle-même, par son architecture et ses peintures murales intérieures, frappe le visiteur. Les peintures sont malheureusement très dégradées. Elles représentent les Apôtres et le martyre de saint Hippolyte.

Le site de la Vignette  représente lui aussi un témoignage récemment remis en valeur d'un passé révolu où les habitants exploitaient la vigne et produisaient leur vin. De nombreuses caves ont été mises au jour et certaines restaurées, la plus intéressante étant la cave troglodyte sous la Balmette. Autrefois, la vigne était cultivée sur les versants sud et ouest du massif de Montbrison j usqu'à la hauteur de Pelvoux en passant évidemment par les Vigneaux  et les hameaux de Parcher. Maintenant, la lavande et l'hysope ont remplacé la vigne et profitent de la bonne exposition au soleil.

Pour plus d'information sur la culture locale de la vigne, on pourra consulter l'excellent ouvrage, Le vignoble d'altitude, de Nathalie Pogneaux aux Éditions du Fournel, 2001, ainsi que L'Habitat du Nord des hautes-Alpes, de Marie-Pascale Mallé, l'Inventaire, 1999.

Le massif de Montbrison est réputée pour ses magnifiques voies d'escalade sur le chaud calcaire dolomitique des Tenailles de Montbrison et des faces sud-ouest et sud de la Tête d'Aval.

Les Tenailles de Montbrison, sur son versant est, offre des escalades variées : « classiques faciles, intermédiaires ou abominables, infâmes chausse-trappes pour guerrier du terrain d'aventure et aimables promenades », dans le langage imagé de Guillaume Vallot et de Jean-Michel Cambon, Montagnes Magazine, Juin 2006.

On franchit encore un cran dans la difficulté ou l'abomination - pour rester dans le même style - à la Tête d'Aval  dont les faces sud et sud-ouest recèlent des voies de grande ampleur et justement réputées :

  • Le Pilier Rouge Hebdo (TD) - Ouvreurs : Jean Michel Cambon et Gérard Merlin, 1981.

  • Ranxerox (ED-) - Ouvreurs : Jean-Michel Cambon et Christian Ferrera, 1983, en 6 jours pour 500 m. L'une des plus belles grandes voies sportives de France.

  • La Mémoire de l'eau (TD+) - Ouvreurs : Jean-Michel Cambon et Christian Ferrera, 1990.

  • Pilier Kelle (TD) - Ouvreurs : Vincent Bourges, Jacques Kelle, Mireille Ramond, 1965.

  • Le Trou noir (TD+) - Ouvreurs : Jean-Michel Cambon et Serge Ravel, 1985.

  • Balade d'Enfer (ED-) - Ouvreurs : Jean-Michel Cambon et Christian Ferrera, 1985.

  • Les Elfes (TD+) - Ouvreurs : Jean-Michel Cambon et Bernard Francou, 1980.

  • La Der des Ders (ED-) - Ouvreurs : Jean-Michel Cambon et Yves Ghesquiers, 1989.

  • La voie du Pierrot (ED), sur la face sud-ouest - Ouvreurs : Gérard Chantriaux et Gérard Fiaschi, 1990.

La plus longue voie avec 21 longueurs de la Tête d'Aval, ainsi nommée en hommage posthume à Pierre Farges auteur en 1980 du premier parcours en solo de la Directissime, et disparu peu après au Cerro Torre en Patagonie.

Tête d'Aval de Montbrison - Face sud-ouest - Voie du Pierrot et Directissime

Photo ci-contre : la voie du Pierrot et la Directissime  -  Cliquer dessus pour agrandir  →

La Vallouise, d'aval en amont

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Version 1.00

Octobre 2004