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Toponymie de la Clarée
Étude et Étymologie des noms de lieux
Névache
- Val-des-Prés - Montgenèvre
Vallée Étroite - Massif
des Cerces
A-B
C-D
E-G
H-M N-P
Q-R S-T
U-Z
Abréviations
et ouvrages consultés
Bibliographie de
la Clarée
En cours de
rédaction
Hoche - Grand .
(italien)
Hoche - La Grande . (2844 m)
Hoche - Col de la Grande . (2642 m) |
Chaîne frontalière
Plampinet - Acles |
3535OT - D-10/11 |
Grand Hoche désigne
les «escarpements abrupts et horribles» [Rostolland],
comme taillés à la hache, du versant italien de la chaîne frontalière
qui domine le vallon supérieur
des
Acles.
Le sommet de la Grande Hoche ou Pointe
du
Charra
constitue l'extrémité occidentale de cette chaîne au-dessus du Col
des Acles.
Le Col de la Grande Hoche ou Colle della Sanità est situé
à l'est du sommet.
Sanità
est un lieu-dit sur le versant italien. |
Autres appellations :
Pointe du Charra ou
Punta Charra pour le sommet,
Colle della Sanità pour
le col. Autres
graphies : la Grande Hache,
la Piol (Cassini) - Citées par Rostolland (H). |
La graphie ancienne
la Grande Hache est très parlante, la Piol
l'est moins, et pourtant en patois local, la hache se dit l'APIO,
le cartographe a écrit la Piol [Rostolland].
Hoche < occitan alpin
ÓUCHO = entaille < ancien occitan OSCA = entaille < verbe
occitan OSCAR = entailler [DDR, DELF]
sans doute d'origine gauloise [DELF].
La confusion entre hoche
et hache est somme toute logique vu les lieux et le sens de
hoche = entaille, en occitan mais aussi en ancien français du
verbe HOCHER < OSCHER = entailler [DELF].
La Grande Hoche, c'est
donc la Grande Entaille, la face taillée à la hache
pour satisfaire les anciens ! |
Homme - |
|
|
|
Homme, pour Homme de Pierre,
est une appellation générique en montagne pour désigner en général les
amoncellements de pierres que les montagnards construisent pour en faire
des points de repères [Faure]. En ce sens,
c'est un synonyme de cairn. |
Jadis - Le . (1864 m)
Jadis - Pont du . |
Névache - Haute Clarée |
3535OT - D-5 |
Le Jadis désigne un groupe de
chalets à l'amont du long plan de
Fontcouverte. |
Graphies anciennes :
Jadis (1664), le Jadis (1752), Jady
(1787), Jady (Cassini). Relevées
par Rostolland (H) sur les anciennes cartes. |
Le nom est curieux sans explication
convaincante. Faure avance bien
un nom de famille issu d'un surnom attribué à une personne qui utilisait souvent
ce mot - la propriété de Jadis, mais ce nom n'a été repéré par aucun des
auteurs sur Névache. |
Lacéla (v. 2150 m)
Lacéla - Ruisseau de .
Lacéla - Ravin de . |
Névache - Thures |
3535T - D-8 |
Lacéla est un lieu-dit
situé sur la rive droite du Vallon
des Thures,
un peu en amont du Trou
Micourout
ou de Micouret.
Le Ruisseau de Lacéla parcourt le Vallon
des Thures.
Il plonge ensuite dans le Ravin de Lacéla et rejoint le
Torrent de
Roubion. |
Autre graphie :
La Séa [PLR].
Pour les
micro-toponymes, la graphie résultant de la transcription de termes
dialectaux de tradition orale, n'est pas vraiment fixée. |
Lacéla
(Cadastre) avec agglutination de l'article et la Séa <
occitan SELHA = tourmente, vent de neige, amas de neige
produit par le vent, congère [D'après Faure,
Atlas I, PLR] < racine pré-indo-européenne SIR,
SIRA , SEILLE = le vent de neige [PLR].
La Séa, c'est donc le
lieu à éviter à tout prix lorsque souffle le vent du Thabor qui
fait voler la neige et l'accumule en congère de l'autre côté du Col
des
Thures. |
Lacha
Lacha - Chalets de . (1828 m)
Lacha - Pont de . |
Névache - Haute Clarée |
3535OT - D-6 |
Les Chalets de Lacha sont
situés entre les verrous de la Sausse à l'aval et de
Fontcouverte à l'amont. Ils dominent
la zone humide entre la Sausse et
la
Meuille que parcourt la Clarée.
Le Pont de Lacha franchit la Clarée en contrebas du hameau. |
Graphies anciennes :
la Chalp (1664), Ialp
(1752), le Chat (1787), la Chat (Cassini). Relevées par Rostolland (H)
sur les anciennes cartes. |
Classiquement, on rattache Chalp >
Cha au gaulois *CALMIS/*CALMA = haut plateau dénudé, plateau rocheux,
et par extension, pâturage d'altitude. Beaucoup de Chalp, La
Cha ou Lacha avec agglutination de l'article,
Bellachat en découlent avec ce sens [BG2, PLR, Faure].
Toutefois, sans éliminer cette possibilité d'autant
plus que les formes anciennes plaident en sa faveur, on cherche la hauteur
dénudée, le plateau rocheux, l'alpage d'altitude. On se trouve en fond de
vallée, pas en altitude, et, qui plus est, dans une zone humide, ce qui est
presque en contradiction.
Cette dernière caractéristique paraît essentielle et
permet d'avancer Lacha < occitan alpin LACHA = laîche <
pré-celtique LISCA [Faure, DELF]. Les laîches ou
carex sont des herbes poussant dans les lieux humides et les marécages.
La zone humide en dessous est classée
Zone naturelle d'intérêt écologique faunistique et
floristique - ZNIEFF pour, entre autres, son habitat
floristique de
bas-marais alcalins à
Laîche de Davall.
Localement, le langage parler utilise latsà pour laîche, plante
marécageuse [Rostolland]. |
Lacou - Ressaut de .
Lacou - Chalets de . (v. 1740 m)
Lacou - Cascade de . |
Névache - Haute Clarée |
3535OT - D-6 |
Le ressaut de Lacou est le premier verrou rocheux à
partir de Névache
en remontant la vallée, que la
Clarée
franchit par la Cascade
de Debaret dite
aussi de
Névache ou encore de Lacou. Les
Chalets de Lacou, en ruines, étaient situés en haut du verrou vers la
Cime de Lacou. |
Graphies anciennes :
Lacou (1664), Lascous (1787). Relevées par Rostolland (H) sur les anciennes cartes et même le
Cours de Montagne (Cassini) ! |
Lacou pourrait provenir du
latin LACUS = lac avec le diminutif occitan -OUN transformé en -OU
[Faure]. Ce nom signifiant petit lac serait
ainsi la dernière évocation des lacs qui existaient autrefois en amont de chaque
verrou. Celui-ci aurait disparu suffisamment tardivement - au cours du Moyen
Âge - pour être enregistré dans la toponymie (?).
On peut aussi envisager une agglutination de l'article et une racine oronymique
*AKK = la hauteur. |
Lau - Le . (v. 2500 à 2600 m)
Lau - Rochers du .
Lau - Ravin du . |
Haute Clarée - Drayères |
3535OT - C-3/4 |
Le Lau désigne un
alpage d'altitude dans la partie amont de la haute
Clarée
sous Roche
Château. Les
Rochers du Lau sont juste au dessus.
Le Ravin du Lau
collecte les eaux du cirque où est situé l'alpage. |
Le Lau tire son nom du
lac temporaire situé au bas de l'alpage, de l'occitan LAUS, signifiant lac. |
Lauses - Ravin des . (v. 1950 m) |
Névache - Acles |
3535OT
- D-11 |
Le Ravin des Lauses
descend du Pas de l'Ours au fond du vallon
des Acles. |
Lauze - La . (v. 1950 m)
Lauze - Ravin de la . |
Val-des-Prés |
3536OT
- A-7 |
La Lauze est un alpage
de
Val-des-Prés sur la rive gauche de la basse
Clarée
au-dessus de
la
Draye. Le Ravin
de la Lauze dévale du cirque amont caché derrière la
Tête Noire
(2630 m) et le Grand
Pierron
(2667 m). |
Lauze - Col de la .
(2529 m)
Lauze - Crête de la . (2639 m)
Lauzin - Pic du .
(2773 m) |
Val-des-Prés
Montgenèvre - Baisses |
3536OT
- A-8 |
La Crête de la Lauze
relie le Col au Pic du Lauzin entre le cirque ci-dessus et
le Clot des Fonds dans le Vallon
des Baisses. |
Graphie ancienne :
Puy du Louzet (Cassini) pour Pic du Lauzin
- Citée par Roman (J). |
Lauzes - Les .
(v. 2100 m)
Lauzes - Ruisseau des . |
Haute Clarée - Roche Noire |
3535OT
- C/D-5 |
Les Lauzes désignent
un alpage au-dessus des Chalets de
Roche Noire
parcouru par le Ruisseau. |
Lauzes - Les .
(v. 2100 m) |
Haute Clarée - Laval |
3535OT
- C/D-4 |
Les Lauzes désignent
un alpage au pied des Ravins
des Béraudes
et des Sagnes
Noires sur la rive droite de
la Clarée
en amont de
laval. |
Lauzet - Le . (1668 m)
Lauzet - Alpe du . (1940 m)
Lauzet - Aiguillette du . (2747 m) |
Monêtier-les-Bains - Lauzet |
3535OT
- D-3 |
Le Lauzet est le
hameau le plus en amont du Monêtier-les-Bains au pied de l'Aiguillette.
L'Alpe du Lauzet désigne son alpage d'altitude derrière l'Aiguillette. |
Graphie ancienne :
Lausetum (1333, 1379) - Citée par Roman (J). |
Lause(s), Lauze(s),
Lauzet et
Lauzin viennent de LAUSA < racine pré-indo-européenne *LAP = pierre (plate). |
Laval (2000 m)
Laval - Chalets de . (2000 m)
Laval - Refuge de . (2000 m) |
Névache - Haute Clarée |
3535OT - C/D-5 |
Laval est situé à l'amont de
la haute vallée de la
Clarée, sur le cinquième verrou rocheux à partir de
Névache
en remontant la vallée, que la
Clarée
franchit par des rapides.
Les Chalets de Laval
constituent le hameau le plus élevé de la vallée, à l'abri dans la pente sous le
sommet du verrou ou Cime de Laval.
on distingue, de bas en haut, Chichillon
(les premiers chalets), Laval
proprement dit situé au pied de la pente entre les deux branches du Torrent
de la Cula, et où les anciennes
bâtisses sont en ruines, Saint-Jacques où se trouve la petite chapelle
éponyme construite sur des roches moutonnées, et enfin la Cime de
Laval.
« Laval est ...
à l'amont ... » : et oui, la logique des uns n'est pas forcément celle des
autres, quoique l'étymologie ne soit peut-être pas celle que l'on pense ! |
Graphies anciennes :
Laval (1664), La Val (1787), Laval
(Cassini). Relevées
par Rostolland (H) sur les anciennes cartes. |
Laval résulte de
l'agglutination de l'article LA avec VAL < latin VALLIS = vallée.
Laval veut donc dire la
vallée, il en est un peu le bout, formant la transition avec le domaine de
la montagne. D'un côté on plonge dans la vallée, de l'autre on pénètre dans un
autre monde ; on le perçoit bien l'hiver quand on débouche dans le vent sur la
cime de Laval.
Et oui, Laval
n'est pas ici le contraire de l'amont ! |
Lazarier (1880 m) |
Névache
- Plampinet Vallon des
Acles |
3535T - D-9/10 |
Lazarier est un lieu-dit situé
en aval des Acles au-dessus de la marque « 1867 » sur la carte IGN, à la
hauteur (1880 m) du confluent entre le ravin du Gourgeas et le ruisseau
du Goutaillier. |
Le nom fait référence à saint Lazare,
patron des lépreux, et indique un possible lieu où les lépreux étaient mis en
quarantaine, et par extension, lieu de quarantaine pour les malades atteints de
maladies incurables et contagieuses, comme la peste. |
Malvoisin - Pointe de . (2760 m)
Malvoisin - Rochers de . |
Chaîne frontalière |
3535OT - D-11 |
La Pointe de Malvoisin
est situé sur la chaîne frontalière au-dessus du
Pas de l'Ours
dans le vallon supérieur
des
Acles.
Ses pentes occidentales se terminent aux Rochers de même nom. |
Autre appellation :
Punta Malvoisin (en italien). |
Les Rochers de Malvoisin
côtoient ceux de
Bonvoisin, sans que les uns soient meilleurs ou
pires que les autres.
En fait, la distinction est
purement arbitraire car MAL représente la racine pré-indo-européenne
*MAL/*MAR/*MAN = hauteur, rocher, montagne
[DDR, PLR].
BON ici n'est pas meilleur
que MAL, mais BON correspond simplement à une mélioration
[LMAR, p.41], qui consiste à remplacer un terme négatif
par un positif. En clair, BON signifie la même chose que MAL,
mais mieux dit !
VOISIN < bas latin VECĪNUS <
latin classique VĪCĪNUS < VICUS = village, quartier
[DLF, DELF].
Voisin signifie
qui est relatif au village, au quartier, au sens cadastral
du terme, à savoir une subdivision géographique de la commune.
Malvoisin, comme
Bonvoisin désignent donc un quartier de montagne.
|
Marapa
Marapa - Rochers de . (2911 m)
Marapa - Cirque de . |
Plampinet -Acles |
3536OT - A-8 |
Marapa désigne un
vallon haut perché caché derrière les rochers de même nom sur le flanc
droit du Vallon de
l'Opon
au pied des Pointes
des Rochers
Charniers (3056 m) et
des Grands Becs
(3042 m). Les Rochers de
Marapa séparent ce vallon du Cirque de Marapa ouvert sur le
Ravin de l'Opon. |
Marapa dérive de la
racine pré-indo-européenne *MAL/*MAR = hauteur, rocher
[Faure, PLR].
Une attraction au profit de
MALAPA < occitan MALA = mauvais + PAS = col est possible
en référence au Pas du Curé (2774 m) situé dans les rochers. |
Méandes - Col des . (2729 m) |
Vallée Étroite - Thabor |
3535T - C-6/7 |
Le Col des Méandes est
situé au milieu de la crête rocheuse reliant le Mont
Thabor
et le Grand
Séru.
En continuité du passage en zig-zag
des Chances du
Peyron, il ouvre l'accès du Mont
Thabor
aux randonneurs venus de Maurienne. |
Méandes vient de
l'occitan MÉAN = moyen, qui se situe au milieu < latin
MEDIĀNUS = qui se trouve au milieu > français MÉDIAN, MOYEN
[DELF].
Le Col des Méandes est
situé à peu près à égale distance du Mont
Thabor
et du Grand
Séru.
C'est le col du milieu
de l'arête. |
Meuille - La . (1822 m) |
Névache - Haute Clarée |
3535OT - D-6 |
La Meuille et ses
chalets se situent au pied du verrou de Fontcouverte à l'extrémité amont
du plan de Lacha. |
Graphie ancienne :
la Maille (1664). Relevée
par Rostolland (H). La Molhère (Cassini) correspond plutôt
à la Moulière, chalets d'altitude au-dessus de la Sausse. |
Meuille, Mouillère, Mollière,
Moulière, avec un ou deux L, < occitan alpin
MOUILLÈRA = terrains mouillés, humides [Rostolland]
< MOUILLE = terrain
spongieux, petite source dans un pré < verbe occitan MOLHAR =
mouiller < bas latin MOLLIARE < latin MOLLIS = mou [DELF].
L'étymologie traduit bien la nature des sols
environnants. Le mot mouillèra faisait partie du patois local avec le
sens donné par Rostolland. |
Micourot - Trou . (v. 2143 m) |
Névache - Thures |
3535T - D-8 |
Le Trou Micourot est
des entonnoirs de dissolution du Vallon
des Thures.
Il est situé sur la rive droite du vallon en amont des chalets. |
Autre graphie :
Trou de Micouret (IGN).
Pour les
micro-toponymes, la graphie résultant de la transcription de termes
dialectaux de tradition orale, n'est pas vraiment fixée. |
Micourot
(R roulé en occitan) < MICOULAU, transcription
phonétique de NICOULAU pour Nicolas.
La graphie Micouret
est donc erronée. |
Miglia, Mille - Granges de la . (v.
1810 m) Miglia - Combe de la .
Miglia - Plan de la . Miglia -
Rochers de la . |
Vallée Étroite |
3535OT
- C-7/8 |
Les Granges de la Miglia
se trouvent juste au-dessus des Granges de
la
Vallée Étroite.
Plusieurs d'entre elles menacent ruines.
La Combe de la Miglia descend du Col de
l'Étroit du
Vallon. Le Plan
de la Miglia, au pied des Rochers de la Miglia, domine la
combe. |
Autres appellations :
Mille (transcription française de Miglia),
Chalets des Mille (Cadastre). |
Miglia
(prononcer Milia) et sa transcription française Mille
viennent du prénom patois EMILIA = ÉMILE [communication
Refuge Terzo Alpini] avec aphérèse de la première
syllabe pour marquer l'affection. |
Morts - Clot des . (v. 2700 m)
Morts - Plan des . (2400 m) |
Montgenèvre - Clavière |
3536OT - A-8/9 |
Le Clot des Morts se
trouve sur le versant sud-est de la Pointe
des Rochers
Charniers, au pied de la Pointe
des Trois Scies
au-dessus de la frontière avec l'Italie.
Le Plan des Morts se situe 300 mètres plus bas sur la frontière. |
La Pointe
des Rochers
Charniers pourrait faire penser à un massacre. Il n'en est
rien, il y a eu attraction de mort au détriment de la racine
pré-indo-européenne *MOR, *MOUR = monceau de pierres, butte
rocheuse [Faure, PLR].
Le Clot des Morts veut
donc dire littéralement le replat rocheux, ce qu'il est
effectivement ! Le Plan des
Morts en est un synonyme. |
Mottet - Le . (v. 2050 m)
Mottet - Ruisseau du . Mottet
- Pont du . (2023 m) |
Névache - Haute Clarée |
3535OT - C/D-5 |
Voir
Moutet. |
Moulière - La . (1976 m) Moulière -
Ravin de la . |
Névache - Haute Clarée |
3535OT - D-6 |
La Moulière correspond
à des chalets d'altitude au-dessus de
la Sausse situés sur
un minuscule replat humide. Le
petit Ravin de la Moulière, le plus souvent à sec, descend des pentes
au-dessus et passe entre la Sausse
et le Cros de la Sausse. |
Autres graphies : la Molière
[Rostolland, 1930], la Moullière
[Cadastre].
Graphies anciennes :
Montem Molhia
(1400),
La Molhère (Cassini). Relevées par
Rostolland (H). |
Même étymologie que
Meuille. |
Moulinière - Pic de la .
(3073 m) Moulinière - Rochers de la . |
Haute Clarée - Cerces
Valloire - Cerces
Monêtier-les-Bains -
Cerces
|
3535OT - C-3 |
Le Pic de la Moulinière
est l'un des sommets importants du petit massif
des
Cerces,
entre Clarée, Guisane
et Valloirette. Ses trois arêtes séparent le vallon
des
Béraudes, côté
Clarée, la Montagne de
la Ponsonnière, côté
Guisane, le vallon de la
Ponsonnière dans la haute
Valloirette. Son arête ouest ou Crête de
la Ponsonnière rattache
les
Cerces au Grand Galibier.
Les Rochers de la Moulinière constituent la base de son arête
nord côté Béraudes. |
On pense de suite au
moulin ou plutôt à l'action de mouliner = moudre,
broyer, en toponymie broyer les rochers, c'est-à-dire les
transformer en éboulis, du verbe occitan MOLINAR = ébouler.
Mais Moulinière
résulte plus vraisemblablement d'un attraction au détriment de la racine
pré-indo-européenne *MOR, *MOUR, *MUR = monceau de pierres, butte
rocheuse, très proche également de la racine oronymique *MAL. Rappelons que la confusion des consonnes liquides L et R
est un grand classique.
Le suffixe n'est autre que l'occitan NIÈRE = noir.
Moulinière serait simplement une évolution de Mourinière =
rocher noir, comme il en existe plusieurs dans le
secteur, constitués de quartzites triasiques et de houiller.
Un synonyme de Celse Nière - au-dessus d'Ailefroide,
en quelque sorte [Discussion d'après PLR].
On notera que les Rochers de la Moulinière veulent littéralement
dire les rochers du rocher noir. |
Moutet - Le . (v. 2050 m)
Moutet - Ruisseau du . Moutet
- Pont du . (2023 m) |
Névache - Haute Clarée |
3535OT - C/D-5 |
Le Moutet ou Le Mottet
est situé immédiatement en amont de la cime de
Laval. Les chalets qui s'y trouvaient autrefois, sans doute sur la
petite butte en rive gauche du ruisseau, ont disparu depuis bien longtemps.
Le Ruisseau du Moutet, souvent
à sec, emprunte un vallon secondaire descendant du cirque
des Béraudes.
Le Pont du Moutet en amont
d'un beau méandre de la
Clarée donne accès à la montée vers le
Lac et le Col des
Béraudes. |
Autre graphie : Mottet |
Motte, Mottet, Mouta < radical
pré-roman [Atlas I] voire
pré-indo-européen [PLR] *MUTT = colline,
mamelon. Ces toponymes indiquent une forme de relief atténué,
une butte, une éminence arrondie souvent propice à l'implantation d'un
habitat, rarement un sommet comme la Grande
Motte en Vanoise [Atlas I]. |
Muande / Muandes - Les . |
Générique |
|
Muande(s) est un
toponyme relativement fréquent qui s'applique aussi bien aux alpages
qu'aux habitats temporaires situés dans les zones de remues pastorales. |
Muandes - Les .
Muandes - Col des . (2828 m)
Muandes - Ravin des . , Lac des . (2580 m)
Muandes - Crête des . (2900 m) |
Névache - Haute Clarée |
3535OT
- B/C-5 |
Les Muandes
correspondent aux alpages situés dans le cirque est de la haute vallée
de la Clarée.
Il est fermé au sud par la
Crête des Muandes qui aboutit au Rocher de
la Grand Tempête (3002
m), à l'est par la crête qui relie ce dernier à la Roche
du Chardonnet (2950 m), au
nord par l'arête qui, de la Roche
du Chardonnet au Pic de
Névache (2892 m), fait
frontière avec la Savoie.
Il est largement ouvert à
l'ouest vers la haute Clarée
où il débouche par le Ravin des Muandes et son émissaire, le
Torrent de Brune.
Le Lac des Muandes
occupe le fond du cirque.
Le Col des Muandes
(2828 m) est juste au-dessus du lac sur la crête sud de la Roche
du Chardonnet. Il communique
avec le cirque ouest situé à l'amont de la
Vallée Étroite et donne accès
au Mont Thabor depuis le
Refuge des Drayères.
Les cabanes d'alpage que les bergers occupaient autrefois et qui ont
donné leur nom au lieu ont disparu depuis bien longtemps
[Rostolland]. |
Graphies anciennes :
In Muanda (v. 1400), Mianne (1787). Relevées
par Rostolland (H). |
Muande(s) désigne les alpages que
parcouraient les moutons durant l'été. Il
vient du latin MUTANDA du verbe MUTARE = changer.
Le passage à MUANDE s'est fait à partir de l'occitan MUANDA issu du
verbe MUDAR = changer, changer de place, déménager.
Muande traduit l'idée des alpages dont on change au gré de la
disponibilité de l'herbe.
Par extension, il a fini aussi par désigner
la cabane du berger.
Dans la région, c'est le sens qui est souvent
donné au mot et au toponyme [Faure, Garnier,
Rostolland]. |
A-B
C-D
E-G
H-M N-P
Q-R S-T
U-Z
Abréviations
et ouvrages consultés
Première version |
Dernière version |
Dernière correction |
Mars 2006 |
Mars 2022 |
Mars 2022 |
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