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Toponymie de la Clarée
Étude et Étymologie des noms de lieux
Névache
- Val-des-Prés - Montgenèvre
Vallée Étroite - Massif
des Cerces
A-B
C-D
E-G
H-M N-P
Q-R S-T
U-Z
Abréviations
et ouvrages consultés
Bibliographie de
la Clarée
En cours de
rédaction
Échaillon - L' . |
Générique |
|
Échaillon - Crête de . (2245 m) |
Névache - Haute Clarée
La Salle les Alpes |
3536OT - A-4 |
La Crête de l'Échaillon,
orientée plein nord, sépare les vallons de
Buffère et
de Cristol. |
Échaillon,
Eychaillon, Esseillon et autres variantes sont très présents
en toponymie notamment en Savoie et en particulier dans la proche
Maurienne.
Échaillon < français
ÉCHELON ou occitan ESCALON = petite échelle, marche
d'un escalier < latin SCALA = échelle.
En toponymie, le sens évolue
vers pente en gradins ou en escaliers, voire simplement
pente d'accès difficile. |
Échelle - Col de l'. (1762 m)
Échelle - Ruisseau de l'.
Échelle - Ravin de l'. |
Névache - Roubion
Vallée Étroite |
3535T - D-8/9 |
Le Col de l'Échelle
relie la vallée de
la
Clarée
à la
Vallée
Étroite
et à la Haute Vallée de Suse. Géologiquement, il prolonge la
basse Clarée
vers le nord. Il constitue sans doute une ancienne zone de diffluence du
glacier de la
Clarée
dont ainsi, pour l'anecdote, une partie des eaux
rejoignait la Mer Adriatique. C'est un beau vallon
suspendu, verdoyant et ombragé, long de deux kilomètres et large en
moyenne de 200 mètres, dominé sur ses deux rives par de beaux gradins
rocheux propices aux échos.
C'est le col le plus bas de
toute la chaîne franco-italienne, ce qui a motivé quantité de projets de
tunnels routiers ou ferroviaires. Aujourd'hui, le col est traversé par
une petite route, fermée durant l'hiver, asphaltée côté
Clarée,
très dégradée côté
Vallée
Étroite.
Le Ruisseau de l'Échelle
coule par intermittence dans le Ravin de l'Échelle qui
descend au sud du col en collectant les eaux du Bois de
l'Essarte. |
Autre appellation
: Colle della Scala (en italien). |
Le versant 'italien' du col
comporte un passage, le Malpas = mauvais pas, raide comme
une échelle et d'ailleurs renforcé par une échelle de bois à certaines
périodes. Forme francisée
Échelle < occitan ESCALA < latin SCĀLA = échelle. |
Enfourant - Pointe de l'. (v.
2700 m) Enfourant - Plan de l'. (v.
2200 m) |
Vallée Étroite - Thabor |
3535T - C-7 |
La Pointe de
l'Enfourant est située à
l'extrémité nord de la crête qui sépare la
Vallée
Étroite
du Vallon de
Névache. Elle est même au-delà et domine en fait les pentes
nord du Col du
Vallon. Le Plan
de l'Enfourant domine la rive droite de la
Vallée
Étroite à
la hauteur des
Serres. |
Fouran vient de
l'occitan FORAN < latin FORANA = extérieur, lointain.
Avec agglutination de la préposition de lieu EN- <
latin IN = dans, Enfourant est
l'équivalent de au lieu éloigné. L'emploi de l'article est donc superflu. |
Essarte - Bois de l'. (1550 à
2100 m) |
Névache - Échelle |
3535T - D-8/9 |
Le Bois de l'Essarte
recouvre tout le versant ouest
du
Guion
en dessous des gradins rocheux de la zone sommitale. |
Autre graphie
: Bois de l'Essard (Cadastre). |
Essart et ses
variantes graphiques vient du bas-latin EXSARTUM = défrichement, lieu
défriché souvent par le feu. Caractéristique du défrichement
médiéval [Atlas II].
Ce nom laisse penser que tout
le flanc ouest
du
Guion
fut déboisé au Moyen Âge avec toutes les conséquences fâcheuses
de l'érosion voire des avalanches pour le hameau de
Fanagier
situé juste en dessous ! |
Eycharène - l' . (v. 1950 m)
Eycharène - Chalets de l' . (v. 1950 m)
Eycharène - Cascade de l' . |
Névache - Haute Clarée |
3535OT - C/D-5 |
L'Eycharène correspond au
quatrième verrou rocheux à
partir de Névache
en remontant la vallée, que la
Clarée
franchit par la cascade éponyme ou Cascade de
Roche Noire.
Les Chalets de l'Eycharène aux
alentours ont disparu depuis longtemps. |
Graphies anciennes :
Serrum Aycharena (1410). Citée par Roman (J).
Leicherène (1664). Relevée
par Rostolland (H) sur les anciennes cartes. |
Eycharène vient, via le patois
local eytcharèiro ou eytcharèino, d'un étymon
gaulois SCARENA = éboulement, ravin < radical gaulois SKAR =
couper, décomposer [Atlas I]. A.
Nouvel rattache SCARENA à la base et au suffixe pré-indo-européens CAR =
rocher + ENNA [PLR].
L'Eycharène a le sens dominant
de ravin, mais celui-ci peut aussi fluctuer entre éboulis,
terrain raviné, ravin profond où la terre glisse et pente très
raide où le sol paraît décharné par des éboulements ou des ravins. Bref, un
lieu pas très engageant ! Dans le
parler local, eytcharèiro a ce dernier sens. |
Fanagier (v. 1520)
Fanagier - Pont de . (1517 m) |
Névache |
3535OT
- D-8/9 |
Lieu-dit situé sur la rive
gauche de la Clarée peu
après son coude vers le sud au pied du Col de
l'Échelle. Là, se trouvait un
hameau disparu de Névache
mais encore mentionné sur les cartes du XVIIe siècle.
Le Pont de Fanagier
sur la Clarée se trouve à
proximité. |
Autre graphie :
Fanager (IGN) |
Fanagier semble
désigner un lieu où poussent des plantes à fanes utilisées comme litière
pour les animaux.
Fanagier ou Fanager
est un dérivé du latin FENUM = foin > FANE = ensemble des
feuilles tombées d'un arbre, feuilles sèches utilisées comme
litière pour les animaux > FANAGE = action de faner, et, par
extension, le résultat : ensemble des fanes d'une plante. |
Fangeas -
Le . |
|
3436ET
- H/I-4 |
|
Fangeas vient de
l'occitan FANJA = boue. Il s'agit d'un lieu où l'eau s'écoule
très difficilement. Faure. Dans le cas présent,
retenons qu'il s'agit d'un secteur plutôt humide. |
Fontcouverte - Chalets de . (1857 m)
Fontcouverte - Cascade . |
Névache - Haute Clarée |
3535OT - D-5 |
Les Chalets de Fontcouverte
sont situés sur les rochers du troisième verrou à partir de
Névache en
remontant la vallée que
la
Clarée franchit par la cascade éponyme. |
Graphies anciennes :
Fontem Coopertam (vers 1400), Fontcuberte (1664).
Citées
par Rostolland (H). |
Le nom de Fontcouverte ou
Fontcuberte sous la forme dialectale, provient
d'une petite source, cachée sous les vernes, dont
l'eau limpide était considérée autrefois comme possédant une vertu miraculeuse. |
Fort Ville ou Fortville (1585 m)
Fort Ville ou Fortville - Pont de . |
Névache |
3535OT
- D-7 |
Fort Ville
ou Fortville est un hameau
de Névache ou plutôt simple
écart de Ville
Basse, sur la route en
contrebas du
Cros.
Le Pont de Fort Ville sur
la
Clarée
permet de rejoindre les vallons de
Cristol
et de
l'Oule, et, de là, d'accéder à la Salle les Alpes et à
Saint-Chaffrey. |
Graphies anciennes :
Cayra Foravillari (1358), Locus de Foravilis
(1377). Citées par Roman (J) qui utilise lui-même
Foreville (1884). |
Les deux graphies Fort
Ville et Fortville
coexistent, Foreville au XIXe siècle [Roman (J)],
avec le sens de Hors Ville, écart hors de Ville (Basse). Voir
Ville.
Le préfixe For-
découle de l'occitan FORA < latin FORIS = dehors, hors de .
, à l'origine des innombrables Forest qui désignent dans la
région une construction ou un abri pour les troupeaux en dehors de la
ferme ou du village [Faure].
Le t de Fort
n'est donc pas étymologique, il traduit simplement la perte de
compréhension du sens entre la fin du XIXe siècle - Foreville -
et maintenant, qui a entraîné l'attraction par l'adjectif.
FORIS a donné
le vieux français FORS = hors de, sauf et le français
DEHORS et HORS selon le schéma assez complexe DE = loin de,
hors de + FORIS = dehors > DEFORIS > vieux français DEORS >
français DEHORS avec un - h - aspiré ajouté pour éviter l'écrasement
vocal > enfin HORS, ouf !
Le sens que l'on a dans
Fortville se retrouve par exemple dans -hors-les-Murs.
La graphie ancienne Cayra
Foravillari signifie littéralement Rocher-hors-Ville (ou
Villar ici). Elle contient le mot Cayra, c'est-à-dire
l'occitan CAIRA francisé en CAIRE = pierre, rocher <
racine pré-indo-européenne CAR = pierre, rocher.
La graphie ancienne Locus
de Foravilis signifie littéralement Lieu de hors-Ville. |
Fournéous - Les . (2667 m)
Fournéous - Tête des . (2682 m) |
Val-des-Prés - Lauze
Montgenèvre - Chalvet |
3536OT - A/B-7/8 |
Fournéous - Ravin des . |
Val-des-Prés |
3536OT - A/B-7 |
Les Fournéous et la
Tête des Fournéous désignent deux sommets sur la Crête de
Chalvet
entre les communes de
Val-des-Prés
et de
Montgenèvre.
Le Ravin des Fournéous
dévale le versant occidental des Fournéous face à
la
Draye. |
L'explication [Faure] à partir de
FOURNEAU ou d'une méthode d'amendement du sol qui consiste à répandre
les cendres d'herbes desséchées brûlées dans un petit four recouvert de
mottes de terre, ne peut convenir à un tel site d'altitude.
On peut penser à une
attraction au détriment de la racine pré-indo-européenne FAL/FEL =
hauteur, rocher [PLR].
Comme souvent, le nom du
sommet indique sa nature haute et rocheuse - calcaires du
Lias et, à la Tête des Fournéous, calcschistes du Jurassique
moyen [Gidon]. |
Frères Mineurs - Col des Trois .
(3056 m) |
Plampinet - Acles
Montgenèvre - Clavière |
3536OT - A-8 |
Le Col des Trois Frères
Mineurs est situé au fin fond du Vallon
des Baisses
entre le Pic
du Lauzin (2773 m) et la Pointe
des
Rochers Charniers (3056 m). On y accède depuis
Montgenèvre
par les
Baisses
et le sentier du
Clot des Fonds.
Il domine le Vallon de
l'Opon
sur l'autre versant. |
Le nom provient de trois
petites pyramides rocheuses que l'on peut voir au col [Rostolland].
L'ordre des
Frères Mineurs est un ordre mendiant créé par Saint François
d'Assisse avec deux compagnons. |
Gap - Au . / Le .
(v. 2050 m) Gap - Ruisseau du . |
Haute Clarée - Cerces
|
3535OT - C-4 |
Au Gap (cadastre) ou le Gap
(IGN) est le nom d'un quartier d'altitude situé en
rive droite de la haute Clarée
en aval de Crépin.
Le ruisseau intermittent de même nom descend du petit travers situé au
dessus. |
Rien à voir avec la ville de
Gap < VAPPUM < VAPPINCUM à l'époque gallo-romaine.
VAPPINCUM <
hydronyme probablement ligure WAP- + suffixe ligure -INCUM qui exprime
l'appartenance ou la dépendance [d'après Faure].
Par contre, on
peut rapprocher ce Gap-ci de l'occitan GA, GAS, GAF < latin VADUM
= gué [Atlas I],
équivalent de WAD en francique ancien, dont la
prononciation explique le passage au son GU-.
Au Gap désigne donc un
gué sur la Clarée. |
Gardiole - Cime de la . (2753 m)
Gardiole - Crête de la .
|
La Salle les Alpes -
Cristol
Val-des-Prés - Granon |
3536OT - D-6 |
La Cime de la Gardiole domine par ses quatre
versants, les vallons de
Cristol et
de l'Oule
côté Névache,
la Salle les Alpes côté Guisane et le vallon de
Granon côté
Val-des-Prés.
la Crête de la Gardiole joint le sommet au
Col de Cristol
à l'ouest. |
Gardiole - La . (v. 1850 m)
Gardiole - Chalets de Basse . (1813 m)
Gardiole - Ruisseau de la . |
Névache - Haute Clarée |
3535OT - D-6 |
Autres graphies : Gardiol,
Gardiolle - Relevées sur le cadastre (1842, 1977). |
La Gardiole désigne un lieu-dit peu pentu en
rive droite de la
Clarée au-dessus du verrou de
la
Sausse.
Basse Gardiole est plus en
aval sur une terrasse une soixantaine de mètres au-dessus de
la Clarée.
Les Chalets de Basse Gardiole s'abritent derrière un ressaut rocheux en
bordure du bassin du
Verney.
Le Ruisseau de la Gardiole collecte les eaux du cirque de
Privé et du
versant est de la Crête de
Baude. |
Gardioles - Les . (entre 2600 et
2800 m)
Gardioles - Lacs des . (entre
2634 et 2725 m)
Gardioles - Ruisseau des .
Gardioles - Crête des . (2935 m) |
Névache - Haute Clarée |
3535OT - C/D-6 |
Les Gardioles désigne un alpage d'altitude en
rive gauche de la
Clarée au sud du Pic du Lac Blanc.
Les petits Lacs des Gardioles parsèment l'alpage. Le plus au sud se
déverse dans le Ruisseau temporaire des Gardioles qui aboutit au
Lac du Serpent.
Les pentes dominant la rive gauche des Lacs
Laramon et
du Serpent
sont également dénommées les Gardioles.
La Crête des Gardioles domine le tout à l'est. |
Les trois Gardiole(s)
désignent des lieux très différents, le premier est un haut sommet, le deuxième
une zone aujourd'hui boisée à l'ubac et en fond de vallée ou
presque, le troisième un alpage assez rocheux à l'adret et en altitude.
Gardiole(s) peut provenir de l'occitan GARDAR < germanique WARDÔN= garder et désigner
soit un lieu où l'on monte la garde ou d'où on re-garde
au sens de guetter, soit des pâturages pauvres où
l'on garde les troupeaux [Faure].
Le premier sens peut correspondre à la Cime, un bon poste de guet, le deuxième à la Gardiole
et aux Gardioles, d'autant plus que, dans le parler local, le mot
gardiôro désigne un pâturage réservé > Gardiole(s).
Des escarpements en pierres sèches y furent construits au XIVe
siècle par le Dauphin Humbert, puis relevés au XVIIIe siècle par les
milices briançonnaise sous Catinat, Berwick et Villars [Rostolland].
On peut aussi considérer le bas latin GARDIOLA passé en occitan gardiolo
avec le sens de pente et de colline [d'après
Mistral (F), le Trésor du Félibrige - Cité par PLR].
Mais ces noms ont enfin pu faire l'objet d'une attraction au détriment de la
base CAR/GAR = rocher, hauteur [PLR].
Quatre possibilités intéressantes pour trois noms mais pas forcément la même
pour les trois ! La Cime de la
Gardiole peut être un lieu où l'on monte la garde et avoir donné lieu
à l'attraction au détriment de la base GAR. Ce serait la hauteur rocheuse
d'où on monterait la garde, en
partant du sens premier de hauteur rocheuse auquel on ajoute le sens
supplémentaire de garde.
Les deux autres seraient plus la transcription toponymique du mot patois
gardiôro = pâturage réservé. Mais les Gardioles, alpage
rocheux en altitude, même très rocheux au-dessus des Lacs
Laramon et du Serpent, peut traduire en plus cette triple idée de pâturage
réservé rocheux et en altitude avec l'attraction au détriment de la base GAR.
Le sens principal et toutes les
nuances qui font que l'on utilise ce nom et pas un autre ! |
Glétier de Roubion ou de Robion |
Névache |
3535OT
- D-8 |
Le Glétier de
Roubion
recouvre la pente sous la route du Col de
l'Échelle
en aval de la Chapelle Saint-Hippolyte. |
Autres graphies :
Glutier
(IGN), Glitier (cadastre)
Glétier
est la graphie relevée par Rostolland en 1930. Elle ne correspond
pas à la graphie actuelle de l'IGN. |
Glétier de
Sallé |
Névache |
3535OT
- D-8 |
Graphie ancienne :
Gletua Salaelli (vers 1400). Citée par
Rostolland (H).
|
On arrive paradoxalement au
même résultat, mais par des chemins complètement différents, pour
Glétier et
Glutier, deux mots pourtant sans point commun au départ.
Glétier et Glitier désignent un
lieu où se trouve un dépôt d'argile [Faure],
à partir du bas latin GLITIA = glaise, argile
[DDR] < gaulois GLISO =
glaise, argile [DLEF]
< racine pré-indo-européenne GLA, GLE, GLI < base pré-indo-européenne
CAL = pierre [PLR].
Glutier
aboutit au même sens mais par une métaphore sur le résultat du dépôt !
Glétier, Glitier ou
Glutier, il s'agit de lieux où se déposent les coulées de
boue en cas de crues.
Sa forme ancienne de même que celle du cadatre indiquent que Glétier est sans doute le nom
d'origine et non
Glutier.
|
Glutier de Roubion ou de Robion |
Névache |
3535OT
- D-8 |
le Glutier de
Roubion
recouvre la pente sous la route du Col de
l'Échelle
en aval de la Chapelle Saint-Hippolyte. |
Autre graphie :
Glétier
[Rostolland]. |
Il s'agit sans doute d'une
métaphore, la zone étant fréquemment engluer dans les boues fines et collantes
descendues de la Combe des
Thures
lors des crues du Torrent de
Roubion.
Dans l'occitan alpin parlé à
Névache,
Glùtier est un lieu où il y a de l'argile [Rostolland].
Glutier < bas latin
GLUS, GLUTIS = glu < latin classique GLUTEN, GLUTINIS = colle.
La graphie
Glétier, bien que d'étymologie différente,
confirme paradoxalement cette métaphore, puisqu'elle désigne un lieu
où se trouve un dépôt d'argile [Faure].
Les toponymistes retombent
toujours sur leurs pattes !
Mais glutier peut
avoir d'autres sens : il peut désigner le fabricant de glu ou de colle,
un arbre fournissant de la glu, à l'armée un fabricant de machines
souvent complexes faisant Glut, Glut en s'enfonçant dans
l'eau, ou encore un amateur de glutes féminines. |
Grand Hoche (italien)
Grande Hoche - La . (2844 m)
Grande Hoche - Col de la . (2642 m) |
Chaîne frontalière
Plampinet - Acles |
3535OT - D-10/11 |
Grand Hoche désigne
les «escarpements abrupts et horribles» [Rostolland],
comme taillés à la hache, du versant italien de la chaîne frontalière
qui domine le vallon supérieur
des
Acles.
Le sommet de la Grande Hoche ou Pointe
du
Charra
constitue l'extrémité occidentale de cette chaîne au-dessus du Col
des Acles.
Le Col de la Grande Hoche ou Colle della Sanità est situé
à l'est du sommet.
Sanità
est un lieu-dit sur le versant italien. |
Voir
Hoche. |
Grands Becs - Pointe des .
(3042 m) Grands Becs - Crête des . |
Chaîne frontalière |
3536OT - A-8/9 |
La Pointe des Grands Becs
est située à l'extrémité amont du vallon
des Acles.
Ses deux autres versants dominent, à l'ouest
Marapa
cirque secondaire du haut Vallon de
l'Opon,
à l'est le Rio Fenils en Italie. La Crête des
Grands Becs
en constitue l'arête est en direction du Pas
de
Chalanche Ronde au-dessus de
Désertes dans le haut vallon
des Acles et du cirque encaissé
du Rio Fenils. |
Voir
Becs. |
Granges de la Vallée Étroite - Les .
(1765 m) Granges de la Mille, de la Miglia |
Vallée Étroite |
3535OT
- C-7/8 |
LE hameau de la Vallée
Étroite, habité seulement durant l'été.
On distingue, de bas en haut, Dessous les Granges, les Granges,
Ranfaore,
Chalets ou Granges de
la Mille
ou la Miglia.
Grange Vieille se
situe plus en aval, au-dessus des épingles à cheveux de la route. |
Granges est le terme
générique utilisé dans la vallée pour désigner les chalets d'altitude,
avec le sens général de chalet, bâtiment d'alpage
[Atlas I].
C'est une extension de GRANGE
= bâtiment où l'on abrite les récoltes de céréales et le fourrage
< bas latin GRĀNICA = grange < latin GRĀNUM = grain
[DLF]. |
Granon (1924 m)
Granon - Torrent de . Granon - Bois
de . |
Val-des-Prés - Granon |
3536OT - A-5/6 |
Granon est un hameau
d'altitude de
Val-des-Prés situé dans un vallon de rive droite de
la
Clarée en
amont immédiat du hameau de
la Draye.
Le Torrent de Granon continue
le Torrent des
Cibières jusqu'à
la
Clarée.
Le Bois de Granon est à l'ubac
face au hameau. |
Granon - Col de . (2404 m) |
Val-des-Prés - Granon
Saint-Chaffrey |
3536OT - A-5 |
Le Col de Granon fait
communiquer
Val-des-Prés et Saint-Chaffrey. Une route carrossable y accède
du côté Guisane, une piste militaire - interdite à la circulation -
prolonge la piste au-delà de Granon du côté
Clarée. |
Il n'y a pas d'article devant le
nom, il s'agit bien du Col de Granon et non du Col du Granon.
Même si les cyclistes ont raison d'être fiers d'avoir 'fait' LE
(Col de) Granon ! |
Graphies anciennes :
Cella de Granovils (1232), Montanea de Granovils (1317),
Montanea deGranol (1429),
Grenon de Montagne (Cassini), Granouil (1783, Albert)
- Citées par DDR et Roman (J).. |
Les graphies anciennes insistent sur
l'ancienne appellation : Montagne de Granon.
Granon vient de la racine
pré-indo-européenne GRA/GRE < variante de CAR/GAR = rocher, hauteur
[PLR]. |
Gueyta - La . (v. 2200 m)
Gueyta - Crête de la . (2027 m) |
Névache - Haute Clarée |
3535OT - D-6/7 |
La Gueyta désigne un alpage
d'altitude au-dessus des Chalets de
la Biaune.
La Crête de la Gueyta domine
l'alpage et la partie aval du Vallon de Névache. |
Le lieu, en vue de
Ville Haute et
des vallons de Buffère
et de Cristol sur la rive opposée, offre un excellent point de guet sur
la vallée et le Vallon
de Névache. Le nom entérine
la caractéristique du lieu car Gueyta est la forme occitane du français
guet. Gueyta < verbe
occitan GUEYTAR ou GUAITAR = guetter < francique WAHTÔN = surveiller
[DELF]. |
Guiau - Cima . (2654 m)
Guiau - Bassa . (2250 m)
Guiau(d)
- Granges . (1786 m)
Guiau(d)
- Rio . |
Névache - Roubion
Mélezet |
3535T - D-9 |
Guiau est le nom donné
par l'IGN au Sommet
du
Guion,
appelé Cima della
Sueur
du côté italien.
Les Granges de
Guiau(d)
sont situées sur le versant italien dans les pentes au-dessus du Plan
du Col ou Pian del Colle, où débouche le Rio Guiau
issu du Rio Curguas.
Voir
Guion. |
Guion - Sommet du . (2654 m)
Guion - Baisse . (2250 m)
Guion - Crête du . |
Névache - Roubion
Mélezet |
3535T - D-9 |
Vu de
Névache,
le Sommet du Guion ferme la vallée vers l'aval.
La Clarée
vient en effet butter contre sa masse rocheuse qui lui impose sa
nouvelle direction nord-sud.
Son alignement principal est
nord - sud avec une arête secondaire à l'est qui sépare le vallon
des
Acles
de Mélezet
en Italie. À l'ouest, il domine la plaine de
Névache
et le plateau du Col de
l'Échelle.
Son arête nord, Rocca della
Sueur
côté italien, se prolonge par une longue échine, la
Côte Névachaise
et les Rochers de
la Sueur
côté français, qui plonge ensuite brusquement sur
la Vallée Étroite.
Au nord-est commencent les pentes douces de la zone piémontaise
au-dessus du village italien de
Mélezet.
Le vallon des
Acles
occupe son versant sud-est. Au sud, la Crête du Guion se termine
par de gigantesques gradins à l'aplomb de
Plampinet. |
Autres graphies :
Guions (Cadastre), Guiau
(IGN)
Autres appellations
: Cima della Sueur (Italie),
Rocher de Guion(s),
Sommet du Guiau (IGN) |
Sommet, Rocher,
Cime peuvent bien être utilisés sur les cartes pour désigner le
sommet, pour les névachais, ce sera toujours le Guion, le sommet
du soleil levant. Bizarrement, l'IGN a remplacé
l'appellation locale par un
Guiau,
peut-être monté d'Italie, que rien ne justifie. Même le nom
italien du Guion n'est pas
Guiau
mais Cima della
Sueur.
Guion aurait été le
nom d'une divinité que les premiers névachais adoraient à l'emplacement
de la Chapelle Saint-Hippolyte. Le sommet, barrant la vallée à
l'est, devait symboliser le soleil levant [Romagne].
Le nom est sans doute plus
banal. En occitan, lo guion = percerette, foret [Faure].
Le Rocher du Guion
serait-il une roche percée ? Celles-ci sont nombreuses dans le
secteur assez ruiniforme, jusqu'au Col
des
Acles
qui s'appelle aussi Col de
la
Pertusa.
Mais on reste sur sa faim !
Rocher de
la
Sueur
et Cima della
Sueur
sont tout aussi obscurs. La roche transpirerait-elle ? Est-ce une
métaphore à partir des petits filets d'eau qui descendent des versants
ou plutôt en relation avec les nuées amenées d'Italie par la
Lombarde ? |
Première version |
Dernière version |
Dernière correction |
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Mars 2007 |
Octobre
2016 |
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