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Montgenèvre
vers 1900 |
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les photos
pour les
agrandir |
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L'église de
Montgenèvre |
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Intérieur du village vers 1900 |
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Concours de Ski de 1907 |
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Arc de
triomphe |
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Concours de Ski de 1907 |
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Mont Chaberton (3131 m) |
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Il n'y
a pas d'article devant Montgenèvre. Le col est donc
de Montgenèvre et non du Montgenèvre. |
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L'obélisque |
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La
'route' est restée un simple chemin muletier jusqu'au début
du XIXe siècle. Elle suivait plus ou moins le tracé de
l'ancienne voie romain et traversait le village. La route
'moderne' de Briançon à Cézanne et Suse
a été construite, sous l'impulsion et avec les deniers du
Préfet Ladoucette, par les paysans du
Briançonnais avec l'aide des soldats de la garnison de
Briançon. L'Obélisque en commémore l'ouverture
en 1802, en quatre langues, français, italien, espagnol et
latin.
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L'OT
préconise l'accès depuis le nord par le tunnel du Fréjus
et l'Italie, de préférence au Col du Lautaret.
Elle
prend en charge les péages de l'autoroute et du tunnel pour
tout achat de 4 forfaits 6 jours perfetto - voir le site de
l'OT. |
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Malgré
la station et les camions qui incitent plutôt à aller se
balader ailleurs, on peut effectuer quelques randonnées aux
alentours de
Montgenèvre :
Dans
le Vallon des Baisses, que l'on peut rejoindre depuis
la station du Chalvet en parcourant la crête
jusqu'au Col de la Lauze.
L'ascension du Mont Chaberton (3131 m). Comme on le
voit de partout, la vue du sommet est immense.
La
montée au-dessus du Col du Chaberton emprunte une
ancienne piste militaire où les motos tous terrains sont
nombreuses malgré les interdits.
Le
sentier géologique du Chenaillet (2650 m) permet de
découvrir les pillow-lavas
ou
laves en coussinets,
vestiges d'un ancien fond océanique.
Le GR5
traverse le plateau.
En
hiver, Montgenèvre et Clavière se trouvent sur
l'itinéraire de la
Haute Trace des Escartons, randonnée nordique
en plusieurs étapes reliant Saint-Véran à Névache
par
Cervières.
Attention, la descente sur la Clarée peut être
incertaine. |
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Bonne table
La
Cloche
Route d'Italie,
Montgenèvre
04 92 21 91 38 - 06 42 89 48 14
Chris et Viviana
Dissete régalent dans leur nouveau restaurant plein de charme |
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pressant la touche F11 de votre clavier
Montgenèvre
Montgenèvre - Clavière
Montgenèvre
- Monginevro en italien - est situé sur le
plateau du col homonyme à 1850 m d'altitude, aux confins du
Briançonnais et de la Haute Vallée de Suse -
Alta Valle Susa
in provincia
di
Torino,
entre
France et Italie. Le village perpétue l'oppidum gaulois établi
au-dessus de Clavière
et la station romaine sans doute plus proche du bourg actuel. Le territoire de
la commune recouvre largement le beau vallon glaciaire suspendu du
Col de Montgenèvre
- Passo del Monginevro
-
jusqu'à la frontière avec l'Italie, peu avant
Clavière et
le plongeon vers
Cézanne
- Cesana
Torinese.
Autrefois, village briançonnais typique, sur la plus fréquentée des routes
reliant la France
et l'Italie,
Montgenèvre
est devenu aujourd'hui une station de ski moderne, tournée vers le Piémont
italien, sur un axe de circulation en déclin entre Marseille et Turin,
mais essentiel pour le désenclavement du
Briançonnais (trains pour Paris (!) à Oulx, aéroports
internationaux à Turin et surtout Milan).
Montgenèvre en bref |
Code
postal
: 05100 |
Code Insee : 05085 |
Canton :
Briançon nord |
Communauté de
communes :
Briançonnais |
Noms
historiques : Mons Jani
(1189), Villa Montis Jani (186, 1343, 1486), Mont Genèvre (1529)
(1).
Les écritures le
Montgenèvre avec article, ou Mont-Genèvre avec un trait d'union sont
erronées. |
Habitants :
Commune :
Genèvremontains,
Genèvremontaines ; Montgervois, Montgervoises ; Montgervas,
Montgervases ; Montgenèvrois, Montgenèvroises. |
Nombre d'habitants : 466
466 habitants au
recensement de 2007, en diminution de 32 habitants soit - 6,4 % par rapport au
précédent recensement de 1999.
498 habitants au recensement
de 1999, en diminution de 21 habitants soit - 4 % par rapport au précédent
recensement de 1990. |
Superficie : 4 007 ha = 40,07 km2,
soit 11,63 habitants au km2 |
Altitudes extrêmes
:
1 360 m au confluent entre la Clarée et la Durance -
3 131 m au Mont Chaberton.
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Principaux
hameaux
: Les Alberts,
le Canton. |
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Les photos d'avant 1950 montrent un village dont les
maisons aux toits de bardeaux étaient regroupées autour
de l'église, en bordure de l'ancienne route, construite
en 1805, qui déjà passait à l'extérieur.
Parmi celles-ci, l'hôtel Balcet était la halte
obligée des diligences, puis des cars qui franchissaient
le col.
Le passage de la route, avec l'arrêt à la douane,
générait donc un peu d'animation -
franchir un col était une expédition à l'époque et il
fallait offrir le repos aux touristes et aux machines,
mais l'activité de base demeurait l'agriculture avec
l'exploitation des grasses prairies du plateau.
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Montgenèvre - Le
village sous la neige avant le ski |
Montgenèvre
s'enorgueillit d'être la doyenne des stations de ski françaises où le Club
Alpin organisa en 1907 le premier concours de ski. Elle devint dès 1930 une
station à la mode avec un premier remonte-pente installé en 1936. Malgré
l'extension de son territoire en 1947, le développement de la station ne décolla
pas avant les années 1970 où on remontait encore les pentes à deux sur un arc de
cercle en bois -
Bonjour, les chutes au
départ et le déséquilibre ensuite
! Par contre, depuis la station s'est bien rattrapée : les remontées mécaniques
sont modernes et nombreuses, les domaines skiables de
Montgenèvre,
Clavière,
San Sicario et
Sestrières sont interconnectés pour former le domaine de la
Voie lactée, le projet 3000 sur le sommet du Chaberton
sort des cartons avec la mise en service de 2 Télémix des Chalmettes
et de Serre Thibaud en décembre 2008, les chalets ont
recouvert toutes les pentes de l'adret et les lotissements grignotent la zone du
col en direction de l'Italie. Enfin, la route passe en galerie couverte sous la
station depuis la fin 2005, libérant un front de neige directement accessible et
sans risque, mais malheureusement les parkings n'ont pas été couverts par la
même occasion.
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Le plateau du col et le village avant le ski |
Vers 1900 |
Vers 1900 |
Avant 1940 |
Avant 1940 |
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Le plateau du col
et le village avant le ski |
Ancien village |
Avant 1940 |
Avant 1940 |
Avant 1940 |
Avant 1940 |
Cliquer sur les
photos pour les agrandir |
Le village a été
complètement bouleversé par le développement de la station. L'église et le vieux
bourg aux maisons transformées en constituent toujours le cœur, mais tout le
reste n'est que chalets ou immeubles neufs. L'ensemble est à vrai dire assez
disparate, souvent peu esthétique et manifestement construit sans schéma
directeur, comme dans beaucoup de villages devenus stations. La plupart de ses
466 habitants
(Insee, population légale 2007) ne vivent
plus que du tourisme, hivernal beaucoup -
ski de piste, de fond, raquettes, estival
un peu
- golf, marche,
...
Détails sur
le
site internet de la
station. Par contre, hors saison, le village est carrément mort, sans
commerce.
Le choix stratégique
initial d'une mono-activité touristique hivernale et le développement incontrôlé
de l'urbanisme de la station de ski ont tué le village et fait disparaître toute
vie villageoise et, plus grave, n'ont pas permis à sa population de rester au
pays (519 habitants en 1990, 498 en 1999 et 466 en 2007, encore ces chiffres
incluent-ils le hameau dynamique des Alberts). Le village de
Montgenèvre n'est plus qu'une station dortoir. Les récentes constructions et
les projets en cours au Mont Chaberton ressemblent fort à une fuite en
avant immobilière et touristique incapable de maintenir une activité à l'année
au village, qui ne profitera qu'aux seuls investisseurs et encore pas sûr tant
l'offre des stations est supérieure à la demande, mais au prix d'un lourd impact
environnemental. La station se développe à vrai dire à contre-courant, car au
lieu de développer le domaine transfrontalier de la Voie lactée, et de
renforcer la synergie avec ses voisines italiennes, elle a choisi le cavalier
seul en investissant les pentes et vallons du Mont Chaberton qui ne lui
apportera que la gloriole d'atteindre les 3 000 mètres d'altitude.
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Église
Saint-Maurice |
Vieux village |
Novembre 2005 |
Novembre 2005 |
Novembre 2005 |
Novembre 2005 |
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Le territoire de
Montgenèvre
de 4007 ha culmine à 3131 m au Mont
Chaberton
depuis la rectification de frontière de 1947. Il recouvre les deux versants de
la belle auge glaciaire longue de 5 km qui constitue le col, ainsi que ses
vallons affluents : au nord, le Vallon de
l'Alpet
et le Vallon
des Baisses qui remonte jusqu'à la
Pointe des Rochers Charniers
(3056 m), et, surtout au sud, les cirques des sources de
la Durance
et des sources de la Doire,
seulement séparés par l'échine issue de l'arête nord du
Chenaillet
(2650 m), frontière d'avant 1947 et ligne de partage des eaux. La première
rejoint le Rhône et la Méditerranée, la seconde le Pô et
l'Adriatique. À l'ouest, le territoire de la commune s'étend depuis le
Sommet de Château Jouan (2565 m) jusqu'à la Clarée
(1360 m), incluant les hameaux des
Alberts et
du Canton.
À l'est, la frontière avec l'Italie englobe la totalité du Mont
Chaberton,
et, contourne le village italien de
Clavière,
autrefois les Clavières,
ancien hameau de Montgenèvre,
avant le plongeon de
la Doire
dans les Gorges de Saint-Gervais.
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Mont Chaberton |
Vallon des Baisses |
Côte Jalabert |
Août 2000 |
Août 2000 |
Août 2000 |
Août 2000 |
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Le Col de
Montgenèvre
a été de tous temps une importante voie de passage. Situé sur la Via Domitia
entre Turin et l'Espagne à l'époque romaine, il constitua le trait
d'union entre les Escartons piémontais et briançonnais
stricto sensu
jusqu'au Traité d'Utrecht en 1713.
Montgenèvre
devint alors village frontière sur la ligne de partage des eaux, et, amputé de
l'est de son territoire, fut séparé de son hameau
les
Clavières.
Cela n'empêcha pas la reprise des communications au XIXe siècle
- construction de la route
à l'extérieur du village en 1802 - et
surtout au XXe siècle avec l'essor de l'automobile et du tourisme. Le traité de
paix avec l'Italie
de 1947 repoussa la frontière à l'extrémité Est du plateau juste avant la
commune italienne de
Clavière,
intégrant à nouveau le Vallon
des Baisses,
le Mont
Chaberton
et les sources de la Doire dans le territoire communal. L'explosion du
trafic se poursuivit après la seconde guerre mondiale au point que le
Col de
Montgenèvre
était le passage le plus fréquenté entre la France
et l'Italie jusqu'à l'ouverture en 1965 du tunnel du Mont-Blanc
qui lui retira une bonne partie du trafic.
Néanmoins, malgré le
renfort du tunnel du Fréjus en 1980, le col frisa à nouveau la saturation
au début des années 2000, traversé quotidiennement par une cohorte de camions.
Un numerus clausus est aujourd'hui appliqué avec en théorie un régime
dérogatoire uniquement pour les camions appartenant à des sociétés ayant leur
siège social dans les Hautes-Alpes
ou la Haute Vallée de Suse. Malgré cela, le trafic des camions reste
encore trop élevé et particulièrement impopulaire. Heureusement, depuis
novembre 2005, la déviation souterraine limite l'impact des nuisances sur la vie
du village et de la station. Les briançonnais sont nombreux également à
emprunter le Col de Montgenèvre
- service de navettes -
pour se rendre à
Oulx,
seconde gare ferroviaire de Briançon
-TGV pour
Paris (!), voire aux aéroports de
Turin et Milan.
L'espoir avait grandi de
voir bientôt commencer le percement d'un tunnel ferroviaire sous le col, puisque
celui-ci avait été inscrit dans le contrat de projets 2007 - 2013 entre l'État
et la région PACA. Il aurait permis de relier la région au réseau TGV et
d'acheminer le trafic poids lourd par ferroutage à partir des plates-formes
intermodales prévues à Chorges et Mont-Dauphin. La station
elle-même en aurait bénéficié car sa réputation pâtit beaucoup aujourd'hui de
son accès au pas derrière des camions sur ses deux versants. Malheureusement,
l'espoir est vite retombé, car c'est au contraire l'existence même de la lignes
des Alpes qui pourrait être remise en question.
La route de
Ladoucette ne traverse plus le village mais passe à l'extérieur.
Il reste peu de chose du
patrimoine vernaculaire. Les destructions due à la guerre puis à la
transformation du village ont effacé beaucoup de traces du passé. Le clocher du
XIIe siècle de l'église Saint-Maurice serait l'un des plus anciens de la
région, antérieur à l'église actuelle reconstruite au début du XVIIIe siècle. Il
comporte un curieux fanal, autrefois pour guider les voyageurs,
aujourd'hui pourvu d'une
webcam
orientable à distance.
L'église vient d'être restaurée et a retrouvé son beau plafond peint. Les
Chapelles Saint-Roch
- dans le village,
Notre-Dame du Col ou des Sept Douleurs - à l'ouest, et,
Sainte-Anne
- à l'est, datent également du XVIIIe siècle.
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Hôtel Balcet |
Clavière |
Clavière - La douane italienne |
vers 1900 |
vers 1900 |
vers 1900 |
vers 1900 |
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photos pour les agrandir |
Clavière, commune
italienne de 169 habitants, située à l'extrémité orientale du plateau du col,
fut, sous le nom
les Clavières
ou las
Clavieras,
l'un des principaux hameaux de la communauté de
Montgenèvre
avant la cession des Escartons piémontais en 1713. Son territoire de 267 ha a
beaucoup souffert de la rectification de frontière de 1947. Il est divisé en
deux : la zone du village, exiguë et enclavée, au-dessus des gorges de
la
Doire,
d'une part, et, une zone montagneuse sur la rive ouest de la Valle Gimont.
Elle partage ses domaines skiables, fond et piste, avec Sagna Longa sur
la commune de Cesana Torinese et avec
Montgenèvre.
La collaboration transfrontalière entre
Clavière
et
Montgenèvre
est d'ailleurs très active. Contrairement à son voisin, le village de
Clavière
reste traversé par la route mais il va bénéficier de sa réfection jusqu'à
Cesana Torinese réalisée à l'occasion des Jeux Olympiques de Turin en 2006.
Le village fut
complètement rasé lors de la seconde guerre mondiale et entièrement reconstruit
après la guerre. La frontière installée au coeur du village fut démantelée au
début des années 1990.
La traversée du bourg est
dotée de feux tricolores qui passent au rouge en cas de dépassement de la
vitesse limite autorisée.
La Chapelle de la
Visitation de la Vierge sur le site d'origine du hameau des
Clavières, à l'entrée du Vallon
des Baisses,
au-dessus du village actuel, n'existe plus. Mais l'église paroissiale actuelle
est encore consacrée à Notre-Dame de la Visitation.
La Chapelle de
Saint-Gervais et Saint-Protais, à l'Est de Clavière, fut détruite en
partie durant la guerre et ce qui en restait fut démoli en 1957. Elle est citée
au IVe siècle. Une nouvelle chapelle a été construite à l'emplacement d'origine.
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Notes et Références :
(1) Joseph Roman
-
Dictionnaire topographique des Hautes-Alpes,
1884.
(2) ...
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Février 2011 |
Mars 2015 |
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