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Vallée de la Clarée

Plampinet  -  Vallon des Acles

Plampinet (1482 m) - habitants : les Plampinards - est le premier hameau de Névache en remontant la vallée. On y arrive après avoir traversé la zone boisée et avalancheuse qui le sépare nettement de la basse vallée. Le hameau est blotti sous les rochers au débouché du vallon des Acles, immédiatement en amont du confluent de son torrent aux crues redoutables - comme en octobre 2000 - avec la Clarée. Le Fort de l'Olive le domine, sentinelle désuète face au vallon dont les cols communiquent avec l'Italie.

Plampinet est un magnifique village de montagne avec plusieurs maisons anciennes traditionnelles. Malheureusement, les toits de tôles sont nombreux - ce qui fait tout de même désordre dans un site classé - alors qu'en 1900, les toitures en tuiles de bois dominaient, avec toutefois une curieuse bâtisse à l'entrée du village, reconstruite en 1910.

Le village était autrefois important au débouché du vallon des Acles. Il s'y trouvait même une douane jusqu'en 1945, dans une zone frontalière où la contrebande était importante. L'école qui accueillait encore une trentaine d'élèves jusque dans les années 1920 à fermé. Aujourd'hui, il ne reste que quelques dizaines d'habitants vivant du tourisme, ici ou à Montgenèvre, et encore un peu de l'agriculture - fromages de chèvre à la sortie du hameau, miels.

Plampinet possède deux remarquables ensembles de peintures murales :

L'église paroissiale Saint-Sébastien, construite en 1510 sur la hauteur, est décorée de fresques murales représentant l'Annonciation et la passion de Jésus depuis le jardin des Oliviers jusqu'à la Résurrection. Le martyre de saint Érasme et  sainte Marguerite sortant du dragon complètent l'ensemble. Les peintures semblent dater de 1532, elles furent restaurées en 1823 par Hippolyte Laurençon, peintre plampinard, qui décora aussi la façade sud et une maison du village  de magnifiques cadrans solaires.

La chapelle Notre-Dame-des-Grâces, au nord, comporte les classiques vertus, vices et leurs châtiments datant vraisemblablement de 1475, ainsi qu'un Calvaire, un martyre de saint Sébastien, une Annonciation, sainte Lucie, la Vierge allaitant l'Enfant, et divers vestiges.

Le cimetière initialement devant l'église a été transféré de l'autre côté de la Clarée. Il ne reste rien de la chapelle de Notre-Dame et Saint-Barthélemy bâtie après le pont en 1824. Peu après, à la Draye, la chapelle Saint-François-Régis construite en 1826 marque l'embranchement du chemin des Arras, ancienne route de Névache par Tabucet qui rejoint la route moderne vers Saint-Hippolyte après le pont des Armands. À la hauteur du Torrent du Creuzet devait se situer la chapelle Notre-Dame de la Vie dont seul un tableau atteste l'existence.

La route moderne reste en fond de vallée, évitant l'ubac de Tabucet et des Arras, soumis aux rafales de la Lombarde qui souffle depuis le Col de l'Échelle. Elle traverse la Clarée au pont de Fanagier - selon l'usage - ou Fanager  - selon IGN. Après le pont devaient se trouver les hameaux disparus de Fanagier - encore mentionné en 1664 - et les Pacaux, face aux hameaux détruits par un éboulement venu du Creuzet,  le Bourget et Maisons-Longues. Le paysage s'ouvre, la vallée prend une orientation est - ouest, on arrive dans la plaine de Névache.

Auberge de la Clarée, anciennement Madame Veuve Prat.

Auberge La Cleida, ancienne caserne de chasseurs alpins dans une vieille maison plampinarde entièrement restaurée avec une belle salle voûtée.

 

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