_________________
Mise à jour du 24 novembre 2008
En complète contradiction avec l'attitude du président de la
commission de concertation, le compte-rendu de la 2e réunion plénière que le CG
a diffusé dans un
communiqué de presse daté du 19 novembre 2008 continue à prôner une méthode de travail collaborative.
Il prévoit en particulier la remise à plat du projet actuel en le mesurant à
d'autres solutions possibles pour réaliser un sentier exemplaire dans tous
ses aspects.
Le détail des 5 groupes de travail et d'un groupe
transversal, baptisé centre de ressources biodiversité, est explicité dans
le compte-rendu établi par le CG06.
L'attitude du président de la commission de concertation pose
problème. Alors que le CG06 et son président jouent la conciliation et
affirment une volonté de travail collaboratif, lui joue au contraire la
provocation et refuse de répondre à une question portant sur la prise en
compte des résultats des travaux des groupes, à laquelle pourtant le CR
répond implicitement par l'affirmative. Devant cette attitude contradictoire
et la multiplicité de ses casquettes, et craignant sa volonté affichée de
commercialisation du PNM, le collectif
Vigilance-Mercantour met en cause la crédibilité de Gaston
Franco à la présidence de la commission et s'élève avec véhémence
contre sa volonté d'exploiter un espace naturel d’exception en support
d'une opération touristique organisée, planifiée à but proprement lucratif.
Analyse détaillée.
_________________
Mise à jour du 15 novembre 2008
La 2e réunion de concertation s'est tenue le vendredi 14
novembre. Pour résumer, l'impression qui domine en sortie est qu'il s'est
plutôt agi d'une parodie de concertation,
ou plutôt d'une concertation à la pelleteuse, du genre j'écrase
les participants et je discute avec les cadavres. Compte-rendu dans les
questions 34 et 35.
Gaston Franco, président du CA du PNM,
a démissionné le 14 novembre 2008 du conseil général où il était
vice-président pour entrer au cabinet de Christian Estrosi à la mairie de Nice en
tant conseiller spécial en charge des problématiques du développement
durable. Il prendra notamment en mains le dossier de la candidature de
Nice aux Jeux d'hiver 2018.
_________________
Mise à jour du 12 novembre 2008
Dans son édition du 11 novembre, Libération
publie un
article sur ce qu'il appelle le sentier de guerre et qui soulève
les contradictions inhérentes au projet.
Vigilance-Mercantour a mis à profit le mois séparant les deux
réunions de concertation pour établir un
projet alternatif qui s'appuie sur un
cahier des charges favorisant
l'économie locale, la préservation des espaces naturels, la mises en valeur
des patrimoines et la mobilité douce.
Haut
_________________
Mise à jour du 3 novembre 2008
La fournée de novembre des magazines de montagne et de
randonnée fournit une bonne couverture médiatique du projet :
Alpes Magazine indique que si l'idée de ce
nouvel itinéraire est séduisante, les méthodes pour le mettre en place sont
plus discutables et revient sur la provocation de la pelle
mécanique hélitreuillée et filmée en train de briser des rochers. Il
conclut justement : Dommage, car cet investissement pour de la randonnée
vise à redonner un nouveau souffle à la montagne l'été.
Montagnes Magazine relève une certaine
précipitation pour le lancement des travaux et la concertation
tardive.
Trek Magazine revient longuement sur le projet et
conclut :On espère
dans les prochains mois une large concertation afin de ramener ce projet
touristique hors des limbes du marketing outrancier mais dans le respect de
l'environnement, en se satisfaisant de renforcer et de mettre en valeur les
structures et richesses existantes.
|
|
Dessin Michel Cambon - Crédit
Alpes Magazine |
Haut
_________________
Mise à jour du 20 octobre 2008
_________________
Mise à jour du 13 octobre 2008
La nomination du nouveau directeur du PNM devrait être
publiée prochainement au J.O., il s'agit de Alain Brandeis,
jusqu'ici directeur de l'agriculture des Alpes-Maritimes (DDA06). D'entrée
de jeu, il a exprimé la détermination du PNM d'être un acteur incontournable
pour le projet des balcons pour le cœur comme pour la zone
d'adhésion du PNM.
La première réunion de concertation a eu lieu le vendredi 10
octobre, sous la présidence de Gaston Franco, à la fois
président du CA du PNM, maire de Saint-Martin-de-Vésubie et l'un des
promoteurs du projet. Il a d'entrée de jeu désamorcé la mise en cause de son
impartialité en déclarant s'enlever ses différentes casquettes durant
la concertation et en reconnaissant qu'il y a eu des erreurs et de la
précipitation dans le lancement du projet. Le tour de table a permis de
mettre en évidence un consensus informel des différentes entités
participantes pour refuser le projet en l'état en soulignant l'incidence
trop forte des refuges (comprendre leur nombre) et en appelant pour
plusieurs d'entre elles à la recherche d'une alternative transfrontalière.
Ce à quoi, Gaston Franco, reprenant l'un de ses casquettes a
répondu : « C'est possible et souhaitable d'utiliser deux refuges
italiens. La pertinence d'édifier de nouveaux hébergements sera réétudiée au
cas par cas ». Toutefois les interrogations demeurent, souligner par les
représentants du PNM, concernant les atteintes à l'environnement et à la
biodiversité, la finalité du projet, la réalité économique du projet et la
valorisation du patrimoine et des villages et hameaux.
La prochaine réunion devrait se tenir le 14 novembre
prochain.
Huit associations dont le CEEP, constituées en collectif
Stop-balcons, réclament le retrait pur et simple du projet et
ne participeront pas aux réunions de concertation.
La destruction d'espèces protégées et d'habitats d'intérêt
communautaire sur le nouveau tronçon a donné lieu durant la semaine à la
transmission au parquet de procès verbaux par deux gardes moniteurs assermentés du PNM et
un ingénieur de l'ONF qui a noté « les dégradations causées au milieu
naturel et à deux plantes protégées ».
Fort opportunément, le Conseil d'État vient d'effectuer un
rappel à l'ordre au respect de la Charte de l'Environnement en
préambule de la constitution en établissant la possibilité de recours devant
le juge administratif pour manquement aux principes édictés dans la
charte dans la mesure où la protection de l’environnement relève de la
défense de « l’intérêt général », notion qui est au coeur du droit public et
donc des missions traditionnelles du juge administratif. Il reconnaît
ainsi à la Charte de l’Environnement toute sa valeur
constitutionnelle et de facto qu’elle s’impose aux pouvoirs publics et aux
autorités administratives (voir
aussi).
Haut
_________________
Mise à jour du 6 octobre 2008
La
FFCAM a publié le 3 octobre un
communiqué a minima annonçant sa
participation à la concertation et ne préjugeant pas de sa position
définitive. C'est un caillou dans le jardin du président du CAF local, dont
la FFCAM nationale et encore plus les Commissions de Protection de la
Montagne, nationale mais aussi locale, ne peuvent approuver le soutien au
projet.
L'émission CO2 mon amour
du samedi 4 octobre diffusée sur France Inter en direct
du Festival du Livre de Mouans-Sartoux a donné lieu à un
préambule au vitriol de la part de Denis Cheissoux contre
le projet des Balcons du Mercantour. Écouté par 500 à 600 000
auditeurs, il suscita l'adhésion des 600 personnes présentes qui
l'applaudirent fortement. Sur le thème
résistance au projet des Balcons du
Mercantour, il dénonça avec une ironie féroce « une lecture assez
inédite du principe de précaution par le CG06, version je mets la charrue
avant les bœufs, du genre on bétonne d'abord et on organise la concertation
après ... ».
La première réunion de la commission de
concertation devrait se tenir le vendredi 10 octobre. Il ne faut pas encore en
attendre grand chose dans la mesure où il s'agira d'abord de statuer sur sa
présidence et sur les thèmes à aborder, dont au préalable le retour sur les
travaux effectués sans concertation et ensuite les fondements, objectifs et
attendus du projet.
Haut
_________________
Mise à jour du 29 septembre 2008
Les travaux menés tambour battant ont été
achevés le 22 septembre.
La contre-publicité médiatique et l'ampleur de la mobilisation a
poussé le président du CG06, Christian Estrosi, à organiser une
table ronde le jeudi 25 septembre. Elle a réuni les maires concernés, le
président du PNM, 2 guides, un représentant de la FFCAM et un de la FFME, tous
favorables à très favorables au projet, le directeur par intérim du PNM neutre
par fonction et un représentant du collectif Denali-sud et qui
comprend de nombreux montagnards des Alpes-Maritimes, dont plusieurs sont
adhérents à la FFCAM et à la FFME, qui dénoncent la démesure et l'incohérence du
projet.
Il en est ressorti l'annonce du gel des travaux et la création
d'une commission de concertation réunissant les parties concernées dont le
collectif Denali-sud, assortie de promesses fortes de la part du
président du CG06 concernant, d'une part, la consultation du conseil
scientifique du PNM « sans l'aval duquel rien désormais ne se fera », et
d'autre part, la poursuite du projet : « s'il n'y a pas de consensus, nous ne
franchirons pas l'étape suivante » (interview France
3, 12/13 et 19/20 du 25 septembre).
Toutefois, le collectif Denali-sud conteste
la désignation de Gaston Franco, maire de
Saint-Martin-de-Vésubie, défenseur du projet et en même temps président du
CA du PNM, pour présider la commission.
Une autre manifestation à l'initiative du collectif piloté par le
CEEP a eu lieu le vendredi 26 septembre devant
la préfecture des Alpes-Maritimes à l'occasion de la réunion du CA du PNM. Elle
a rassemblé 150 personnes regroupant diverses associations dont plusieurs gardes
des parcs nationaux et un administrateur du PNM.
Le CA lui-même a été particulièrement houleux et Gaston
Franco, en tant que président cette fois, a dû reconnaître que « la
procédure ne fut pas intégralement respectée » et qu'il a lui aussi été mis
devant le fait accompli : « J'ai été traité de la même façon que vous. Je
n'ai pas eu plus d'informations à l'exception de celles relatives à l'itinéraire
situé sur ma commune » a-t-il déclaré en réponse aux critiques de son
conseil, notamment celle de « saucissonnage du projet pour ne pas le montrer
dans sa totalité et éviter de solliciter certaines autorisations » selon un
administrateur. Il a notamment été rappelé par le sous-préfet que des travaux de
construction de refuges dans le coeur du PNM « sont dérogatoires » et «
s'ils ne sont pas impossibles, ils nécessitent moult avis et consultations
». Gaston Franco a d'ailleurs confirmé que rien ne se fera sans
contrôle, sans étude d'impact sur la flore, la faune, les paysages, sans l'avis
du conseil scientifique, voire de la commission nationale de l'environnement, et
in fine du ministre (interview France 3, 19/20 du 27
septembre). Que cela n'a-t-il été fait au préalable ?
Le titre de Nice-matin dans
Nice-maville.com : Christian Estrosi fait son mea culpa et tend la
main aux opposants résume bien la situation.
La concertation a immédiatement commencé et devrait concerner 3
thèmes : le tracé, les refuges et la biodiversité.
Un nouveau site officiel de présentation du projet des
Balcons du Mercantour
a vu le jour dans une optique de défense et illustration qui rompt complètement
avec la communication marketing 'à la pelleteuse' qui prévalait précédemment.
Dans un
communiqué, la fédération France Nature Environnement reste
inquiète concernant l'impact du projet sur les espaces protégés et demande le
respect de la réglementation et des procédures, une analyse des impacts et des
alternatives en cas d'impact trop important.
Dans une
motion cinglante, Le conseil scientifique du PNM a exprimé sa méfiance à
l'égard du projet et lancé un ferme rappel à l'ordre pour le respect des
procédures.
L'équipe initiale de Denali-sud s'est structurée en
collectif Vigilance-Mercantour. La pétition qu'elle a lancée contre le projet
a déjà dépassé le cap des 3000 signatures (1er octobre).
Haut