Prads-Haute-Bléone
Prads-Haute-Bléone
et ses 182 habitants (1) éparpillés dans une dizaine de hameaux, occupent les 16564
hectares de la Haute
Bléone,
au sens strict.
C'est un vaste territoire, situé entre 800 m et 2961 m, à la Tête de
l'Estrop,
déserté par ses habitants dès la fin du XIXe siècle, la commune résultant
d'ailleurs des fusions de
Prads
avec Mariaud
en 1973 et avec
Blégiers
en 1977.
La Haute Bléone
proprement dite commence réellement à la Javie,
à la cluse franchie par
la
Bléone
en amont du pont sur la route de Digne,
à 800 m d'altitude.
Fini la belle plaine aux vergers de pommiers et poiriers, de plus en plus
délaissés. Le relief devient plus rude au franchissement de la cluse, le lit de la Bléone
occupe maintenant tout le fond de vallée aux versants boisés sombres et raides.
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La Bléone en amont
de la Javie |
En amont de la
Javie |
Hameau de Blégiers |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
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Hameau de Blégiers |
Hameau de Blégiers |
La Bléone en amont de Blégiers |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
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Orientée d'abord vers
l'est, la vallée s'infléchit vers le nord-est au confluent avec
la
Chanolette,
qui évacue les eaux des versants nord du
Cheval
Blanc
et sud du
Carton.
Deux petits hameaux, totalisant une trentaine d'habitants de l'ancienne commune
de Blégiers,
Chanolles
(967 m)
et Chavailles
(1190 m),
occupent le vallon de
la Chanolette.
Usine
hydro-électrique à Chanolles.
Église
Saint-Jean-Baptiste, reconstruite en 1810 à Chanolles, et, église du
XIIIe siècle à Chavailles, toutes deux anciennes églises paroissiales
jusqu'au XVe siècle.
On arrive ensuite tout de
suite à
Blégiers (981 m), petit
village tranquille d'une trentaine d'habitants, construit de part et d'autre
du
Mardaric
local. Jolie petite
église paroissiale.
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La Bléone en amont
de Blégiers - Tête de l'Estrop |
Prads-Haute-Bléone |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
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Prads-Haute-Bléone - Église Sainte-Anne |
Prés de pommiers |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
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En amont de
Blégiers,
la
Bléone
fait un coude brusque au passage d'une nouvelle cluse, sous le hameau perché,
maintenant inhabité, de
Heyre - vieille chapelle.
Les Combes passé, on est en vue du village de
Prads,
à 1036 m d'altitude, blotti contre la montagne, au-dessus des prés plantés de
pommiers qui le protègent des colères de
la
Bléone.
L'ancienne 'ville' de
Prads
a bien perdu de son importance lorsqu'elle était sur la frontière avec la ...
Savoie - le
Haut Verdon en amont de Colmars et l'Ubaye furent savoyards
jusqu'en 1713.
La commune comptait encore 1206 habitants en 1851, mais plus que 448 en 1881 et
seulement 112 en 1924. Avec les apports de
Blégiers
et de Mariaud,
elle est remontée à 187 habitants en 1990, mais est à nouveau redescendue à 147
en 1999, dont environ 80 pour la commune associée de
Blégiers.
Les derniers recensements (167 en 2006, et 182 en 2011) confirment une nouvelle
remontée de la population.
Face au village, s'ouvre
la petite vallée de
l'Aune
qui descend du
Mourre
avec le hameau de
Tercier
- moins de 10 habitants -
et des vestiges d'une antique abbaye de l'ordre de Chalais du XIIe siècle à
Faillefeu.
Plus en amont, apparaît le
hameau de
la
Favière
(1168 m) avec une trentaine d'habitants, perché
au-dessus du Riou. Belle cloche extérieure à
la Favière.
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La Favière |
La Favière |
Pont de la Favière |
Lac des Eaux Chaudes |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
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Lac des Eaux Chaudes |
Tête de l'Estrop |
Pic des Têtes |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
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Au-delà du pont de
la
Favière,
la vallée de la
Bléone
prend un caractère alpin un peu plus marqué. On arrive vite au hameau abandonné
des Eaux Chaudes où la vallée se subdivise en deux. Ne pas manquer le Lac des Eaux Chaudes,
un peu au-dessus. C'est un magnifique lac glaciaire d'un beau vert retenu par
une ancienne moraine encore bien marquée.
La branche nord du
Bussing,
qui recueille les eaux du versant ouest de la Tête de
l'Estrop,
permet de rejoindre les hameaux de l'ancienne commune de
Mariaud.
Seul Saume Longe (2)
(1510 m), chef-lieu après 1934, est encore habité - moins de 10 habitants.
L'ancien village de Mariaud (1225 m),
Vière
(doublon occitan alpin de Ville), chef-lieu jusqu'en 1934, en fond de
vallée,
est abandonné -
église d'origine romane Saint-Étienne de Vière du XIIIe siècle, en ruines,
mais partiellement restaurée en 2010, 2011 et 2012, et une maison récemment
reconstruite.
La carte de Cassini y indiquait un moulin.
On est en fait passé presque sans s'en apercevoir dans la vallée
du
Galèbre (3)
[son nom en amont
de Vière] et de l'Arigéol
[son nom en aval], où il ne reste que des ruines des anciens hameaux de
Mariaud : l'Adrech (1483 m), Pié Fourcha (4)
(1368 m), d'où on accède au Vernet par le Col de Mariaud (1561 m)
et l'Immerée (5)
(1565 m) en fond de vallée.
Long de 19,9 km, le Galèbre en
amont, l'Arigéol en aval, conflue avec la Bléone à la Javie
après avoir reçu l'apport du torrent du Ravin de Combes Fère à Beaujeu.
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Tête de l'Estrop |
Tête de l'Estrop |
Vallon de Bussing |
Vallon de Bussing |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
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Ancienne commune de Mariaud - Saume-Longe |
Haute vallée - Mourre-Gros |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
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La branche principale,
inhabitée, part à l'est en direction
des
Trois-Evêchés. La vallée garde encore un caractère haut provençal
jusqu'aux chalets récemment restaurés de la Combe (1370 m), où un peu en amont le
Torrent des Eaux Grosses, descendant entre
le Mourre-Gros
(2652 m)
et le
Caduc (2650 m),
mérite parfois bien son nom en période d'orages.
Au-delà,
la
Bléone
est un torrent alpin qui draine tout le cirque de
l'Estrop,
dominé par la Tête et
les
Trois-Evêchés,
où plusieurs petits torrents se disputent le titre d'authentique
Bléone
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La Bléone à la
Combe |
La Combe |
La Combe,
avant et après restauration |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
Été 1999 |
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Haute vallée |
Haute vallée -
Cascade de la Piche et Tête de l'Estrop |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
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Le cirque de l'Estrop
est un magnifique cirque glaciaire suspendu qui débouche sur la vallée par un
verrou typique que la Bléone
franchit par la magnifique cascade de la Piche.
Le
Refuge de l'Estrop
(2050 m) domine le fond du cirque au pied des premières pentes. Parfois appelé
Refuge
Roger Carle, il a été construit au début des années 80 à l'initiative de l'ADRI
- Association Départementale des Relais et Itinéraires, par des bénévoles qui
ont utilisé les matériaux existant sur place - pierres de grès du gros œuvre,
notamment
Accès en 3 heures soit,
par la vallée de la Bléone, depuis le parking au-dessus des Eaux Chaudes, soit, depuis
la Foux d'Allos par la Baisse d'Auriac.
En saison depuis la Foux d'Allos, le téléphérique de l'Aiguille
permet l'accès en 1 heure de descente depuis la Baisse de l'Aiguille.
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Le haut du verrou |
Cascade de la
Piche |
La Bléone dans le
cirque |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
Été 1999 |
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Cirque de l'Estrop |
Refuge de l'Estrop |
Cirque de l'Estrop |
La Bléone à sa source |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
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La
Tête de
l'Estrop
manque les 3000 de peu, elle culmine à 2961 m, c'est le
sommet le plus élevé de l'arrière Pays Dignois et
du petit massif qui sépare la Haute Provence de
l'Ubaye, au nord, et, du Val d'Allos, à
l'est, dans le Haut Verdon. Elle domine, au nord,
le vallon de Laverq, qui abrite, plaqué sous le
sommet, le minuscule Glacier de la Blanche,
glacier le plus méridional de France, mais en voie de
disparition.
Les
Trois-Evêchés
(2818 m) dominent les trois vallées de
la
Bléone,
de Laverq et du Verdon, appartenant
respectivement
aux diocèses de
Digne,
Embrun et
Senez. Le chaînon qui s'en détache vers le
sud sépare
la Bléone
du Verdon, sans empêcher les
communications par les Baisses de l'Aiguille et
de l'Auriac ou le Col des Eaux Grosses.
Tête d' l'Estrop
Notes :
(1) Population municipale légale au 1er
janvier 2014, recensement 2011.
(2) Saume Longe, avec simplement
la francisation de l'occitan longa, ou Saume
Longue, avec sa traduction française. Dans les deux
cas, on a affaire à une
« longue croupe en forme de dos d'âne ».
(3) Galèbre (IGN), mais aussi
Garèbre (Carte de l'état-major, 1860). Localement on
rencontre aussi Galabre ou Garabre. De la
racine pré-indoeuropéenne *CAR, *GAR, *GAL = la roche,
faisant du Galèbre une
« rivière rocheuse
».
(4) Pié Fourcha (IGN), Pied
Fourcha (Carte de l'état-major, 1860), Pyfourchat
(Cassini). La carte de l'état-major (1860) fait un
contresens complet sur l'occitan pié : il ne
s'agit pas d'un pied de montagne, mais au contraire
d'une des nombreuses graphies du mot occitan puech
qui signifie hauteur, francisé en
« puy »,
du latin PODIUM. Avec la perte du sens, le nom de lieu
est souvent repris en Pré Fourcha, ce qui est
erroné.
(5) L'Immerée (IGN), L'Emmerée
(Carte de l'état-major, 1860), les Mérans
(Cassini). On peut penser à une mauvaise transcription
avec agglutination de l'article occitan à partir de
les Meiries, du verbe occitan MEIRAR = changer. Le
nom sous entend un habitat non permanent au début de
l'implantation.
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