Haute Provence
Ce chapitre donne un
aperçu des montagnes de la Haute Provence, à l'exception de
l'Ubaye qui a son propre chapitre.
C'est un secteur
géographiquement et géologiquement complexe correspondant grosso modo aux
bassins de la
Bléone
et du
Verdon,
deux affluents de la Durance. Il est bordé à l'ouest par la vallée de
la Durance, au nord par l'Ubaye et à l'est par la vallée du Var.
Il s'étend vers le sud sans limite bien définie sinon
le
Verdon,
lui-même.
Pour accéder à la carte
des Alpes de haute Provence, cliquer sur le bouton →
Du nord au sud on
passe des hauts sommets
alpins - Mont
Pelat
(3051 m) , Tête de
l'Estrop
(2961 m) bien visible depuis
Digne,
à la Provence, symbolisée par la lavande du Plateau de
Valensole sur cette bannière, en passant par les plateaux calcaires
entaillés par le
Verdon
et son affluent,
l'Artuby.
Bannière d'accueil
du Comité Départemental
du Tourisme des
Alpes de Haute-Provence
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C'est dire si la variété
des paysages est importante, mais la roche et le climat méditerranéen fédèrent
l'ensemble. La chaleur et la sécheresse prédominent en été, atténuées par
l'altitude sur les hauts sommets, mais à peine entrecoupées par de violents
orages aux effets souvent dévastateurs. L'alternance actuelle d'une année enneigée sur
deux rend assez précaire la pratique du ski, malgré les canons à neige, de toute
façon bien impuissants face à la sécheresse ou au réchauffement. La disparition
programmée à plus ou moins court terme du Glacier de la Blanche sur le
versant nord de la Tête de
l'Estrop
illustre cette tendance lourde du climat. Pourtant il fallait cramponner pour
accéder à la Tête de
l'Estrop
dans le froid matinal du 29 juin 2004 ! d'un excès l'autre ...
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Vallée de la Bléone |
Hte vallée de la
Bléone |
Vers les Tours d'Allos |
Tête de l'Estrop |
Juin 2004 |
Juin 2004 |
Août 1997 |
Juin 2004 |
Cliquer sur les
photos pour les agrandir |
« La Haute Provence
et tout particulièrement les Préalpes apparaissent toujours isolées,
compte tenu de l’extraordinaire révolution des techniques de communication que
connaît la France depuis deux décennies.
Isolées car les grandes
voies de circulation nationales et internationales l’évitent et le contournent
par les sillons alpin, rhodanien et le littoral méditerranéen (l’achèvement
de l’autoroute A51 Marseille-Grenoble demeurant ,à ce jour encore, dans
l’attente d’une hypothétique accord ministériel).
Isolées car les relations
intramontagnardes restent malaisées , entravées par un relief cloisonné , ainsi
que par de mauvaises conditions climatiques hivernales et la multiplication des
routes du bout du monde.
En effet le
compartimentage du relief et le cloisonnement des vallées demeurent une réalité.
La Haute Provence compose un labyrinthe confus aux multiples recoins
perdus. En outre l’héritage historique a laissé ici une ancienne marche
frontière ayant appartenu à des états différents et souvent ennemis.
Le résultat fut un
fractionnement de l’espace en micro pays exprimant une tradition d’autarcie et
d’isolement qui confère à l’ensemble une unité certaine.
Le morcellement du massif
en d’innombrables et minuscules unités sauvages et pittoresques devient la règle
générale favorisant les particularismes locaux freins efficaces à toute nouvelle
organisation de ce territoire. En fait l’enclavement et l’isolement peuvent être
acceptés comme une fatalité et dans certains cas voulus et entretenus.
Le relief de la Haute
Provence éparpille sur une vaste superficie une poussière de petites unités
jalousement fermées et d’accès difficile.
Des barres rocheuses de
plis rectilignes refoulés vers le Sud par une structure complexe dressent de
fréquents obstacles , franchis par des rivières antérieures aux plissements et
qui ont crée là des gorges redoutables étroites et profondes , portant le nom
provençal de Clue.
Ces reliefs très
compartimentés sont le résultat d’une structure complexe : l’entrecroisement de
deux directions de plis perpendiculaires accentue et déforme les anciens plis
érodés .
La phase ancienne Eocène
de direction Est / Ouest et Sud-Ouest / Nord –Est est contemporaine des
plissements des chaînes Pyrénéo-Provençales et la phase plus récente,
Miocène est à l’origine des chevauchements des nappes de Digne et de
l’Autapie dans le Val d’Allos. »
Borel, 2003 : BOREL (J) - Les Préalpes Méridionales sont-elles enclavées
? Peuvent-elles être désenclavées ? Académie d'Aix-Marseille,
9 mars 2003.
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Janvier
2013 |
Janvier
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