Champoléon

Hameaux de la commune

Les quelques 120 habitants de la commune de Champoléon sont répartis dans une douzaine de hameaux, soit une dizaine d'habitants en moyenne par hameau ! Autant dire que certains hameaux n'ont plus que quelques représentants. Aucun ne porte le nom de la commune. Le chef-lieu, situé aux Borels, à mi-chemin des hameaux les plus éloignés, est un village à peine plus important que les autres. Certes, il possède la mairie, l'église paroissiale, la Maison des bergers, une auberge et un point d'information du Parc National des Écrins, mais l'école a fermé et aucun commerce ne s'y trouve.

L'école et les commerces les plus proches se trouvent à Pont du Fossé, principal hameau de la commune de Saint-Jean-Saint-Nicolas. Néanmoins, la commune tire profit du développement de la station d'Orcières-Merlette dans la vallée voisine du Drac Noir.  Elle lui offre sa longue vallée peu pentue propice à la pratique du ski de fond ou aux promenades faciles en raquettes. Beaucoup en vivent durant la saison d'hiver, comme pisteurs, secouristes ou employés aux remontées mécaniques.

Tous les hameaux encore habités sont situés dans le fond de la vallée ou sur des terrasses immédiatement au-dessus.

Laye (1228 m) et les Garnauds (1190 m) sont un peu en marge car déjà situés dans la vallée du Drac Noir sur la route d'Orcières. Le second est habité en permanence.

En fond de vallée, on rencontre successivement les Eyrauds (1206 m), les Martins (1240 m) et les Gubias (1255 m) qui sont habités. L'entrée des Martins offre un bel alignement avec une chapelle récemment rénovée datant de 1818. Son clocheton rustique ne manque pas d'élégance. Avec un peu de chance, vous bénéficierez de l'accueil chaleureux de madame Escallier qui partage son temps entre son village natal et Val-des-Prés.

Sur la hauteur, les Rochas (1406 m) n'est plus habité mais revit l'été au rythme d'une colonie de vacances.

Le bas du versant d'en face abrite les Blancs (1271 m) et le Clapier (1238 m) qui sont encore habités. Les Rolands (1250 m) ne le sont plus.

La liste des hameaux auraient pu inclure Clot Davin, aujourd'hui hameau de la commune de Saint-Jean-Saint-Nicolas, mais précédemment hameau de celle de Champoléon.

Le hameau chef-lieu, les Borels (1281 m) est à mi-chemin de la portion habitée de la vallée, aux débouchés des deux principaux vallons de la commune, les vallons du Tourond et de Méollion. Ce dernier était habité à l'année au XIXe siècle.

Les Fermonds (1370 m), sur la hauteur, est un joli hameau habité qui mérite le détour. Sa charmante chapelle sur le chemin du vallon du Tourond a été bien restaurée.

On peut regretter que l'IGN n'ait pas repris l'orthographe mentionnée sur le cadastre et en usage dans la vallée depuis plusieurs siècles en privilégiant les Fermons.

Dès la traversée du Drac en amont des Borels, l'oeil est attiré par le bel ensemble constitué des deux hameaux des Gondoins (1311 m) et du Chatelard (1350 m), étagés dans la pente au dessus du Drac. On peut leur adjoindre l'écart de Delà le Drac constitué de deux maisons.

La Chapelle Saint-Jean-Baptiste des Gondoins, construite en 1700 par la famille Pourroy, est la plus belle de la vallée. Elle comporte un beau portail ouvragé en pierres de taille et un élégant clocheton mur à une cloche.

Comme pour les Fermonds, l'IGN n'a respecté ni l'usage local depuis des siècles, ni le cadastre, en mentionnant les Gondouins sur ses cartes.

Le Chatelard est construit sur une butte rocheuse au dessus des Gondoins. Le hameau bien regroupé sous le sommet de la butte, nommé le Serre, comporte encore quelques belles maisons anciennes. Au Serre, d'où on jouit d'une très belle vue sur l'aval et l'amont, une chapelle a été reconstruite par les résistants à la fin de la dernière guerre. Ses murs à redents sont plutôt caractéristiques de l'Oisans que du Champsaur.

La maison du Serre porte l'intéressant nom de maison de la Chaud du Serre, autrement dit maison du plateau rocailleux de la hauteur !

Les Pourroys (1541 m), abandonné aujourd'hui,  était habité aux XVIIIe et XIXe siècles par des représentants des familles Escallier et Pourroy, mais toponyme et patronyme s'écrivaient alors Piauroy [Registres d'état-civil].

Plus on remonte dans la vallée, plus l'habitat devient semi-permanent. Les Beaumes (1355 m) est encore habité à l'année avec un ou deux foyers mais les Clots ne le sont plus durant l'hiver.

Les Beaumes, orthographié les Baumes par l'IGN contrairement à nouveau et à l'usage local actuel et au cadastre, est bien situé au débouché du vaste Val Estrèche et sous la protection des balmes qui le dominent. C'est également le point de départ du chemin d'accès aux Lacs de Crupillouse. Il fut taillé au début du XXe siècle dans le cadre d'un projet de rehaussement du niveau des lacs pour alimenter une conduite forcée. Le projet ne fut pas repris après la première guerre mondiale.

Les Clots, ou le Clot pour le cadastre, est le dernier hameau habité, au moins temporairement, de la commune. Il est construit sur un replat au dessus des lacets du Drac. Comme il n'y a qu'un seul replat, le pluriel du nom n'est pas justifié et le nom du cadastre était le bon. Mais l'usage, renforcé par les formes plurielles des autres noms, l'a emporté.

Il existait autrefois un dernier hameau plus en amont aux Auberts. Utilisé par les résistants durant la dernière guerre, il fut détruit et il n'en reste rien.

Articles et liens connexes :

Champoléon - Vallée du Drac Blanc ou Drac de Champoléon

Pastoralisme à Champoléon - Maison du berger - Foire aux tardons

Hameaux de Champoléon

Toponymie de Champoléon - Notes sur les principaux noms de lieux de la commune

Vallon du Tourond

Lacs de Crupillouse

Méollion - Lac de Cédéra

Géologie de Champoléon

Histoire de la résistance dans le Champsaur par Philippe Lecourtier.

Albums photos :

Lacs de Crupillouse

Vallon de Méollion - Méollion

Vallon de Méollion - Lac de Cédéra