Vallée de la Malsanne

Chantepérier

Chantelouve - Le Périer

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Un regroupement minimal

C’est un regroupement minimal car la logique aurait voulu que les communes voisines d’Entraigues et de Valjouffrey fissent aussi partie de l’aventure. Valjouffrey était partante, mais pas Entraigues. Résultat, deux micro-communes donnent encore ensemble une micro-commune au sein de la vaste communauté des 42 communes de la Matheysine et ses quelques 20 000 habitants. Avec Entraigues et Valjouffrey, la commune nouvelle aurait eu près de 400 habitants, soit 2 % de la population de la communauté de communes. Il aurait même été logique d'étendre le regroupement à la commune de Valbonnais. Elle aurait alors atteint les 900 habitants. Mais l'attachement aux anciennes communautés l'emporte souvent sur la raison (3).

Bien qu'incluses dans la zone d’adhésion du Parc national des Écrins, les communes de Chantelouve et du Périer n’avaient pas adhéré au Parc (4). La commune nouvelle n’en fait donc pas partie, bien qu’une portion non négligeable de son territoire se trouve dans la zone cœur du Parc.

Le chef-lieu de la commune nouvelle sera situé à Chantelouve. Son conseil regroupe les conseils des deux anciennes communes jusqu'aux prochaines élections municipales en 2020 où il sera ramené à 15 membres. Le maire du Périer, Christelle Meheut, a été élue maire de Chantepérier et le maire de Chantelouve, Alain Siaud, a été élu maire délégué et1er adjoint.

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Un nom qui fait « chanter les pierres »

Le nom de Chantelouve fait « chanter les loups », celui du Périer est dérivé d'un mot occitan signifiant « pierrier ». Pourtant en réalité Chantelouve est un pléonasme associant deux racines se rapportant à la pierre.

Le nom de la commune nouvelle fait, lui, « chanter les pierres », ou plutôt poursuit le même pléonasme. Car ce n'est pas la pierre qui manque dans le coin. Le plan incliné régulier qui descend des pentes du Col d'Ornon et où se situent la plupart des hameaux de Chantelouve, n'est autre que le cône de déjection du torrent du Grand Merdaret, c'est-à-dire un gigantesque pierrier, délimité par les lits actuels du Grand Merdaret et de la Malsanne qui confluent plus en aval. Avec Chantelouve décrite comme un « champ de pierres » et le Périer, la commune nouvelle aurait aussi bien pu s'appeler Champérier.

Le choix, resté très traditionnel, a abouti à un nom consensuel mais sans accroche particulière, pour une commune méconnue où existe pourtant une petite station de ski (un téléski et deux gîtes auberges).

 

Vallée de la Malsanne - Chantelouve et le Périer
Chantelouve - Le site		Chantelouve - Les Bosses, Mairie et église - Les Faures
Chantelouve - Le Suffey	Le Périer - Les Daurens	Le Périer - Le site	Le Périer - Confolens

 

Chantepérier en bref
Code postal : 38740	Code Insee : 38073
Canton : Matheysine-Trièves	Communauté de communes : Matheysine
Anciens noms : Aucun, commune nouvelle créée le 1er janvier 2019 par regroupement des communes historiques de Chantelouve et du Périer.
Habitants : Chanteperrerons et Chanteperrerones (2).
Nombre d'habitants : 80 + 130 = 210 Recensement de 2016. Population légale 2019 : 210 - Population municipale : 210 + Population comptée à part : 2
Superficie : 3341 + 4799 = 8140 ha ou 33,41 + 47,99 = 81,40 km2, soit  2,6 habitant au km2
Altitude du chef-lieu : 1106 m. Altitudes extrêmes : 815 m - 3049 m à la Pointe de Malhaubert.
Localités : Chantelouve Les Bosses (Chef-lieu, mairie) La Chalp Les Faures Le Rochas [IGN], les Rochats [Bettega] Les Siauds Les Suffets [Bettega, IGN], le Suffey [local] Villelonge Le Périer Les Blancs (mairie) Les Bouleaux Bourcheny le Bas ; Bourcheny le Haut Le Clapier Noir Champchauzat (IGN), Champ Chauzat [Bettega] Confolens le Bas ; Confolens le Haut Les Contérens Les Daurens, les Dorens [Cassini] Dessous la Roche Les Doms Les Doras, les Dauras La Drayre Fenestrelle Les Grisards Issarton le Bas, Essarton le Bas Les Molles Les Pinets Les Rambeaux [IGN], les Rambauds [Bettega] La Salce Les Veyres

Aujourd'hui toutes les localités habitées se situent en fond de vallée, les habitats en altitude ont tous été abandonnés. Confolens (Le Périer) est le dernier hameau avec des résidents, seulement temporaires depuis quelques années. Trois personnes y habitaient encore en 2009. La Salce n'est plus habité depuis 1958.

La démographie est restée stable au niveau de la commune nouvelle entre les deux recensements de 2010 et 2015 : la population de Chantelouve a gagné 4 habitants, passant de 76 à 80, quand celle du Périer chutait de 4, passant de 141 à 137 habitants. Toutefois les extrapolations entre recensements (5) indiquent que la baisse au Périer s'est poursuivie depuis, les populations légales au 1er janvier 2019 étant respectivement 80 et 130, soit un total de 210 habitants. Le solde naturel est négatif dans les deux communes, notamment à Chantelouve à cause d'un taux de mortalité (20,6 ‰) particulièrement élevé et très supérieur à ceux des communes environnantes et de la communauté de communes (10,2 ‰). Cela ne va pas s'arranger dans l'avenir avec 43 % de la population qui avait plus de 60 ans en 2015, contre 29,1 % pour la communauté de communes. Le Périer a probablement souffert de l'impact des difficultés passées de la société Valécrin sur le solde migratoire.

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De la pierre à l'eau

Le tissu économique est ténu et fragile : un peu de tourisme avec quelques hébergeurs, dont deux gîtes auberges sur le plateau du Col d'Ornon en limite de commune, un gîte aux Daurens, un Gîte de France au Périer, puis une scierie (6) à Fenestrelle, quelques artisans et indépendants et on a vite fait le tour. Mais on peut quand même boire une bière au bar-restaurant du Village !

La société « Source Valécrin », localisée aux Doras, lieu-dit les Claudits, exploite une eau de source locale.

Malgré l'omniprésence de la pierre, l'eau n'est en effet jamais très loin en sous-sol et ressort en diverses sources que confirme la toponymie. C'est ainsi que les hameaux les Daurens et les Doras doivent leurs noms à ces sources à partir de l'hydronyme *DOR.

L’idée d’exploiter les eaux de sources de la vallée de la Malsanne remonte à 1988. Cela constituait une activité importante pour cette région iséroise au bout du plateau matheysin. Le site d’embouteillage a fonctionné à partir du début des années 2000.

Victime de difficultés financières, la société d’exploitation a finalement abandonné ce site. Celui-ci a été racheté en 2016 par le groupe Ogeu, groupe familial, producteur d’eaux de sources régionales (« Plancoët », « Ogeu », « Sainte Baume » et « Quézac »). Cette reprise, concrétisée en 2017, a permis de retrouver sept emplois sur le site, avec la perspective d'une dizaine d'employés d'ici la fin de l'année 2019 et une production de 15 millions de bouteilles (7). Le groupe a signé en janvier 2019 un contrat de mécénat avec le Parc national des Écrins.