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Le Grand Parcher
- Les Vigneaux
Bois de Parapin
La butte du secteur boisé de
Parapin
se situe entre
les
Vigneaux
et le Grand
Parcher
sur la rive gauche de
la Gyronde.
Elle fait saillie au centre de l'amphithéâtre des falaises du versant sud de la
Tête d'Aval de
Montbrison
drainé par le Torrent de
Rif Cros
et le Ruisseau
du Grand Parcher
qui incisent ses piémonts est et ouest. Elle résulte d'un gigantesque éboulement
de la face sud de la Tête d'Aval, survenu sans doute après la fonte des
glaciers, quelques milliers d'années en arrière et auquel les grimpeurs doivent
la magnifique et difficile paroi d'escalade de la Tête.
La pente est forte au dessus de
la Gyronde
jusqu'aux alentours de 1400 m d'altitude, elle diminue au-dessus et réserve même
une zone peu inclinée vers 1700 m d'altitude, le Plateau de
Parapin,
à l'extrémité duquel se situe la seule source du secteur, la Font Marcellin
(abri). Plus à l'ouest, le plateau cesse aux rochers au dessus
du Couarp qui
dominent la
Combe du
Ruisseau
du Grand Parcher.
Le Couarp
et les pentes plus raides marquent la limite avec la
commune
de Vallouise.
La limite communale entre
les Vigneaux
à l'est et
Vallouise à
l'ouest traverse le Bois de
Parapin
du nord-est au sud-ouest, ne laissant à la commune de
Vallouise
que le versant occidental tourné vers l'amont.
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Haut de Parapin - Tête d'Aval |
Les Barres |
Roche de la Moutière |
Mars 2005 |
Mars 2005 |
Mars 2005 |
Mars 2005 |
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Haut de Parapin - Roche de la Moutière |
Vallée de la
Durance |
Clos Durrafour |
Mars 2005 |
Mars 2005 |
Mars 2005 |
Mars 2005 |
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Toute la zone est boisée de nos jours - Bois de
Parapin
- mais la prospection archéologique réalisée en 2004 a mis en évidence
l'utilisation pastorale et/ou agricole du secteur à l'époque médiévale et/ou
moderne, voire même bien avant, malgré une aridité forte et la présence d'une
seule source - Font Marcellin,
mais abondante et fraîche [Aimé Han] - fraîche, elle l'est toujours, par
contre, faute d'entretien, son débit a considérablement faibli.
Ceci indique donc que
Parapin
fut autrefois déboisé et exploité.
Roman (J) mentionne le Bois de
Parrapin
(avec deux R)
en 1884. L'abandon de l'exploitation agricole et le boisement sont donc
antérieurs, et même très antérieurs, puisque les archives et le cadastre
Napoléonien ne comportent aucune indication de structures bâties sur ce secteur,
hormis l'abri actuel.
Le Bois de
Parapin
a été partiellement dévasté par un incendie qui a duré cinq jours en juillet
2003 et qui est venu mourir jusqu'au pied
des Barres
sous la
Tête
d'Aval.
Plus de 95 ha de forêt domaniale ont été détruits entre 1400 m et 2000 m
d'altitude dont une soixantaine sur la commune
des Vigneaux
On observera avec intérêt que les résineux ont flambé comme fétu
de paille, alors que les seuls arbres qui n'ont pas brûlé sont les chênes, qui
poussent naturellement sur ce versant. Il faudra se poser les bonnes questions
avant d'éventuellement replanter.
Historique de l'incendie
du lundi 28 juillet au vendredi 1er août 2003
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Parapin - Incendie de la dernière semaine de juillet 2003 |
Fin juillet 2003 |
Fin juillet 2003 |
Fin juillet 2003 |
Fin juillet 2003 |
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Parapin - Incendie de la dernière
semaine de juillet 2003 |
Fin juillet 2003 |
Fin juillet 2003 |
Fin juillet 2003 |
Fin juillet 2003 |
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Une campagne de prospection-inventaire
archéologique et diachronique de la zone incendiée a été entreprise du 24 mai au
4 juin 2004. Antérieurement à cette opération, aucune donnée archéologique
n'était connu sur ce massif. La lecture du cadastre Napoléonien des deux
communes et l'enquête orale auprès des habitants n'ont pas révélé la présence de
traces de structures bâties sur ce secteur, hormis l'abri actuel. L'objectif
était de vérifier la présence ou l'absence d'occupation humaine diachronique.
La découverte de plus d'une vingtaine de sites
a révélé une exploitation et une occupation relativement importante entre
1600 et 2000 m d'altitude, sur une zone de moyenne montagne sur laquelle se
distingue l'absence de cours d'eau. Les premiers résultats révèlent sur plus
d'une centaine d'hectares une occupation humaine associée à une
exploitation agricole des versants méridionaux à rattacher probablement à la
période médiévale et/ou moderne. Les murs de terrasses est/ouest et
les
murs de limites de parcelles nord/sud sont essentiellement visibles dans la
partie centrale du massif. Les clapiers et les petits fossés, sans
doute d'irrigation, sont concentrés au sud-est de cette zone, dans le
Bois de Parapin. Le type d'exploitation
agricole nécessitant ces aménagements est encore indéterminée (vignes, cultures,
prés de fauche ?).
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Parapin - Zone brûlée dans le bois |
Mars 2005 |
Mars 2005 |
Mars 2005 |
Mars 2005 |
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Prospection-inventaire archéologique |
Mai 2004 |
Mai 2004 |
Mai 2004 |
Mai 2004 |
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La présence de vestiges d'aménagement sans
doute antérieurs à la période médiévale est également à souligner. Elle
se manifeste sous différentes formes d'occupation : abri sous roche, cabane
(pastorale ?)
enfouie, «clapiers» structurés, enclos pastoral associé à une cabane.
L'importance de l'activité érosive sur les
versants et les pentes non aménagées en terrasses mérite d'être souligner ; ces
phénomènes érosifs rendent certaines zones du massif relativement instables.
A contrario, le rôle des terrasses dans la stabilisation
des sols est ainsi mis en évidence.
En archéologie, l'époque moderne couvre les XVIe, XVIIe
et XVIIIe siècles. Avec le XIXe siècle, commence l'époque contemporaine.
Source : Document final de synthèse,
Prospection-inventaire archéologique diachronique des zones incendiées du massif
du Grand Parcher et du bois de Parapin. Florence Mocci avec Vincent Dumas, CNRS,
Centre Camille Jullian, Aix-en-Provence, Décembre 2004.
Remerciements à Florence Mocci pour la fourniture du
document, des photos et ses commentaires.
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Parapin - Vestiges archéologiques de
cabanes modernes ou médiévales |
Octobre 2006 |
Octobre 2006 |
Octobre 2006 |
Octobre 2006 |
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Parapin - Zone ouest - Tête d'aval de
Montbrison |
Août 2004 |
Août 2004 |
Juillet 2004 |
Mars 2005 |
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La
prospection archéologique de l'année 2004 a révélé la présence de
nombreux murs de terrasses et de limites de parcelles en particulier
dans la partie centrale du Bois de
Parapin.
Or, un mot occitan PARA - la . =
terrain disposé en terrasse
[Faure].
Cela éclaire le sens de
Parapin
: à l'abandon de l'exploitation agricole, les pins ont poussé sur les
anciennes terrasses, et le bois est devenu le bois de pins en terrasses
!
Le
Bois de
Parapin
est donc la pinède en terrasses.
Articles connexes :
Le Petit Parcher
Chapelle Notre-Dame du Petit Parcher
Le Grand
Parcher
Chapelle Saint-André du Grand Parcher
Environnement, gros oeuvre et ornementation extérieure
Chapelle Saint-André du Grand Parcher
Ornementation intérieure et mobilier
Bois de Parapin
Site, incendie de l'été 2003, prospection-inventaire
archéologique, toponymie
Chapelle Saint-Genest
La
Vallouise - Basse vallée