Pays des Écrins
Pays de l'eau
Pays de la
pierre |
Le moulin de Saint-Martin de-Queyrières
dans la Plaine date de la première moitié du XIXe siècle, la date de 1848
est gravée sur l'une des pierres du mur. Il a été remplacé au début du XXe
siècle par un moulin électrique à Saint-Sébastien constitué d'une pièce
contenant deux meules et un blutoir dont les soies sont encore en place.
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Lac de la
Roche-de-Rame
Vers 1900 les paysages naturels sont épargnés par
les aménagements.
La revalorisation des paysages liés à l'eau ne
semble pas faire partie du projet, pourtant ils font aussi partie du patrimoine.
Barrage de
Prelles
Mars 2007
Fontaine de
Saint-Martin
de-Queyrières
Mars 2007
Canal abandonné
Le Béal Neuf
Janvier 2007
Pureté de l'eau et de la glace
Janvier 2007
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Pays des Écrins, Pays de l'eau, Pays
de la pierre
Le
Pays des Écrins, en partenariat avec EDF, a reçu le label national de
Pôle d’Excellence Rurale (PER) pour son projet Pays des Écrins, Pays
de l'eau permettant le financement de diverses actions en vue de la
valorisation des patrimoines liés à l’eau.
Les différentes actions du PER, Pays
des Écrins, Pays de l'eau, sont structurées selon 5 axes :
▪ |
Mises en valeur des ouvrages
hydroélectriques, tels que les barrages de Prelles, de Pallon,
de Vallouise, la centrale de l'Argentière, les conduites
forcées ... |
▪ |
Usages et traitement de l'eau,
avec la mise en valeur des stations d'épuration, du moulin de
Saint-Martin-de-Queyrières, entretien et valorisation des canaux
d'irrigation, ... |
▪ |
Transport public et sentiers, avec
la réfection de sentiers de randonnée, la navette de découverte du
patrimoine lié à l'eau. |
▪ |
Site de Rama, avec sa
valorisation archéologique et l'accueil touristique. |
▪ |
Actions de communication au moyen
de plaquettes et d'internet. |
Sont d'ores et déjà lancés les projets
suivants :
▪ |
Aménagement de points
d'observation des barrages d'Ailefroide, de l'Eychauda et
de Prelles. |
▪ |
Valorisation du barrage de
Pallon. |
▪ |
Valorisation des stations
d'épuration par la mise en place de panneaux explicatifs des procédés de
traitement. |
▪ |
Confection d'un site pour créer
une activité découverte du territoire et des actions du PER. |
▪ |
Mise en valeur et aménagement du
moulin de Saint-Martin-de-Queyrières. |
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Abreuvoir - Fontaine - Lavoir |
Barrage - Captage - Conduite forcée |
De l'utilisation agricole et alimentaire de l'eau
jusqu'au début de la production de houille blanche |
Au début du XXe siècle,
l'alimentation
en eau des hommes et des animaux se faisait uniquement dans les
fontaines et abreuvoirs et les lavoirs extérieurs étaient nombreux dans
tous les hameaux. La fontaine de
Vallouise date de la
fin du XIXe siècle, auparavant les habitants s'abreuvaient dans les
torrents. |
Les premières installations électriques apparaissent dès
la première décennie puis s'étendent dans les années 20. La conduite
forcée venant de la prise d'eau de
Vallouise traversait les gorges de la Durance par un siphon
audacieux et rejoignait la conduite forcée venant du barrage de
Prelles. |
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Conduite forcée |
Usine des Claux |
Barrage et prise d'eau de Prelles |
Les équipements
hydro-électriques envahissent le paysage ... et passent
dans le patrimoine |
Les conduites forcées venant des
prises d'eau de Vallouise
et Prelles
constitués de 4 gros tuyaux plongeaient sur la centrale de l'usine
de production d'aluminium Alais-Froges-Camargue à
l'Argentière-la-Bessée.
L'usine des Claux
est mise en service en 1932 par l'Énergie Électrique du
Briançonnais. Elle turbine les eaux du
Torrent de Saint-Pierre
et du Torrent de l'Eychauda.
Tous ces équipements sont encore en service, mais les conduites forcées
sont passées de 4 à 2 tuyaux au dessus de
l'Argentière.
Une prise d'eau dans le vallon
du Fournel et une conduite forcée jusqu'à l'Argentière-la-Bessée
a permis l'installation de l'usine du Quartz fondu vers
1920. Le barrage de Pallon et la centrale de Rame,
toujours en service, fournissait l'énergie électrique à l'usine de
la Nitrogène implantée à la Roche-de-Rame. |
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L'eau tient assurément une grande place
dans le canton, eau aux aspects tantôt bénéfiques pour les paysages, les
cultures, la végétation, l'énergie, la santé, le ski, les sports d'eau, tantôt
nocifs
pour la santé et dévastateurs pour les champs, les villages et les voies de
communication, par les inondations et les coulées de matériaux qu'elle provoque.
Contrôlée, jamais domptée, très anciennement utilisée pour l'irrigation et le
fonctionnement des moulins, elle est aujourd'hui une denrée de plus en plus
disputée entre des utilisations contradictoires de plus en plus consommatrices,
mais malheureusement une denrée de moins en moins abondante. C'est enfoncer une
porte ouverte que de dire que la montagne s'assèche dans le Pays des Écrins.
Les sources autrefois abondantes et entretenues se tarissent, les pâturages
d'altitude souffrent du déficit d'enneigement hivernal, alors que les besoins de
l'agriculture demeurent, que la consommation explose en plein été, que les
kayakistes veulent un débit réservé, que les centrales doivent pouvoir
fonctionner, que les stations de ski veulent remplir leurs réserves collinaires
...
On appréciera d'autant plus le grand
intérêt du projet et des actions envisagées, même si toutes ne sont pas
directement liées à l'eau. Par contre, on notera que le projet, en l'état,
semble plutôt tourné vers le passé que vers l'avenir et qu'il n'aborde pas les
problématiques du futur liées à l'eau. Peut-être n'est-ce pas son objet, et
certes, on ne se plaindra pas d'un projet visant à valoriser le patrimoine,
qu'il soit lié ou non à l'eau.
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Torrent de la Juliane |
Torrent de l'Eychauda |
Le Béalas |
Lavoir restauré |
De l'eau sauvage à l'eau domptée |
Le Pays des Écrins
possède plusieurs
des torrents les plus fougueux et dévastateurs du
Briançonnais, à l'Argentière,
à Sachas,
à Freissinières,
aux Vigneaux,
à Vallouise,
à Pelvoux,
... leur liste est longue et leur passif douloureux. |
Les anciens ont construit
des kilomètres et des kilomètres de canaux, béals dans la
région, pour irriguer les cultures et alimenter les moulins et autres
foulons. Peu sont encore en eau. Un patrimoine disparaît qui mérite
d'être étudié et préservé. |
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Moulin de Bouchier |
Pont à Dormillouse |
Canal des Claux |
Dégâts de l'Onde |
Les témoins du passé, en
danger |
L'eau bénéfique et
destructrice |
Pour quelques lavoirs et fontaines remis en valeur,
combien de moulins abandonnés tombent en ruines ? Les vieux ponts de
bois ont disparu, ceux en pierre résistent un peu plus ... On redécouvre
ce patrimoine qu'une génération a oublié, prix du passage vers la
modernité. |
L'économie, le tourisme et la vie tout court restent
tributaires de l'eau. Mais la fée électrique doit composer avec le
maintien du caractère sauvage des torrents comme sur le Gyr. Ils
savent nous rappeler la difficulté de les dompter comme dernièrement
l'Onde et la Biaysse. |
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Le slogan Pays des Écrins, Pays de
l'eau est néanmoins quelque peu circonstancié. Car l'étude des noms de
lieux à travers le pays met bien peu d'hydronymes en avant. Parmi les principaux
cours d'eau, hormis la Durance qui ne fait que passer, si j'ose dire, il
n'y a guère que la Biaysse qui porte l'eau dans son nom. Même l'Onde
a un nom récent et artificiel.
L'ensemble du Gyr et de la
Gyronde qui constitue la colonne vertébrale du pays le définit bien par son
nom même – d'ailleurs ancien nom de la Vallouise : la pierre.
Le Pays des Écrins, Pays de
l'eau pour son développement, est le Pays de la pierre pour son
environnement.
Articles et liens connexes :
Communauté de
communes du Pays des Écrins
Pôles d'excellence rurale
Inondations d'octobre 2006 : Vallée de Freissinières
et vallée de l'Onde
Projet de microcentrale hydraulique sur le Gyr
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Dernière version |
Dernière correction |
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Mars 2007 |
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