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L'exploitation des
ressources du sous-sol implique une succession d'opérations et la confrontation
à de multiples difficultés. Pour mener à bien leur exploitation, les mineurs
firent appel à un ensemble de solutions techniques qui évoluèrent constamment au
cours des âges.
La découverte d'un
gisement s'effectue par l'observation et la prospection des affleurements en
surface, tâches facilitées en montagne par une bonne visibilité des roches. Mais
la plupart des indices ainsi découverts ne sont pas exploitables, trop pauvre ou
trop peu étendus. Les recherches se poursuivent alors par des travaux
souterrains : des galeries, des puits ou des descenderies qui suivent la
minéralisation ou tentent de la recouper en profondeur.
La minéralisation exploitable est extraite dans
les chantiers qui prennent alors la forme
géométrique du gisement et forment des salles ou
plus souvent des grandes fissures plus ou moins
inclinées et plus ou moins larges. Au fur et à
mesure de leur creusement, ces chantiers peuvent
être renforcés par des étais en bois, des murs
ou des piliers de roche laissés sur place.
Généralement, le minerai fait l'objet d'un
premier tri sur place. Le stérile et parfois le
minerai pauvre, sont abandonnés en remblais dans
les chantiers abandonnés ; cela limite les
effondrements et diminue le transport.
Pour abattre le minerai, et aussi la roche
encaissante afin de se frayer un passage, les
mineurs utilisent le pic, le marteau et la
pointerolle en roche tendre et dure, et
recourent à la taille au feu en roche très dure.
À partir du XVIIe siècle, apparaît l'abattage à
la poudre noire,
explosif à base de charbon, salpêtre et soufre, qui sera grandement perfectionné à
partir de 1860 par la perforation mécanique à
l'air comprimé ou à l'électricité.
Pour transporter horizontalement le minerai et
le stérile, on a recours au portage, puis au
brouettage, et à partir du XVe siècle au
roulage. Pour le transport vertical ou tirage,
on utilise des treuils. Lorsque les
exploitations s'étendent, le transport devient
crucial et on aménage alors des niveaux de
galeries et des puits qui organisent la mine. |
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Détail du graduel de Kutna-Hora (1490)
Mine d'argent qui a fait la fortune de la ville
de Kutna-Hora, aujourd'hui en République
Tchèque.
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L'aérage des travaux est
facilité par des ouvrages spécifiques; puits d'aérage, cloisonnement des
galeries. On utilise les courants d'air qui se créent naturellement entre
l'intérieur de la mine et la surface. Les eaux d'infiltration sont canalisées
par des rigoles et des galeries d'exhaure jusqu'à l'extérieur. En profondeur, on
installe des pompes.
Dès l'antiquité, on a
recours à des machines dans les mines très profondes. À partir de la
Renaissance, les techniques se perfectionnent et l'on trouve alors des
ventilateurs, des pompes refoulantes, des treuils, mis en mouvement par des
roues hydrauliques ou des manèges à chevaux. À partir du XVIIIe siècle,
apparaissent les machines à vapeur, puis à la fi n du XIXe siècle, l'air
comprimé et l'électricité.
Le minerai amené au jour,
doit subir généralement un traitement préalable appelé la minéralurgie. Cet
ensemble d'opérations a lieu dans un établissement situé à proximité des sites
d'extraction. Il s'agit de trier et d'enrichir le minerai, voire de séparer les
différents minerais métalliques. Ce traitement a longtemps été manuel : tri à la
main, concassage sur des enclumes en pierre, lavage sur des plans inclinés en
bois, etc. Au XVe siècle, apparaissent les premières machines de broyage. Au
XIXe siècle, les opérations de minéralurgie connaissent des perfectionnements
considérables et la majeure partie des opérations sont mécanisées. Au début du
XXe siècle, on passe à de nouveaux modes d'enrichissement par voie chimique : la
flottation, la cyanuration, etc.
Concentré à une teneur
satisfaisante, le minerai peut enfin subir les opérations complexes qui visent à
séparer les éléments chimiques et à obtenir le métal pur : c'est la métallurgie.
Elle s'opère dans des fonderies qui traitent souvent les minerais de plusieurs
mines.
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2006 |
Janvier
2006 |
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2013 |
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