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L'extraction au XIXe siècle
Les ouvrages souterrains des périodes récentes sont
marqués par la technique d'abattage à la poudre, en
usage dans les mines depuis le début du XVIIe siècle. Le
travail du mineur consiste à forer des trous à l'aide
d'un fleuret, puis d'y introduire une cartouche de
poudre et à le refermer par un bourrage d'argile. Les
opérations de bourrage et de mise à feu ont été la cause
de nombreux accidents parfois mortels.
Le
filon est exploité selon la méthode des chambres et
piliers. Le champ d'exploitation est préalablement
découpé par des niveaux de galeries et des plans
inclinés. Puis l'épaisseur du filon est abattu en
prenant soin de ménager des piliers pour soutenir le
"toit". Lorsque le filon est très riche, les piliers
sont eux-mêmes exploités et remplacés par des ouvrages
en maçonnerie. Il est également fréquent que les vides
soient remblayés avec les déblais stériles des chantiers
voisins ou des galeries de recherche pour prévenir tout
éboulement.
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Chantiers du XIXe
siècle - Diverses galeries de roulage |
Photos Vallouimages - Janvier 2006 |
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Chantier boisé |
Salle du pilier |
Boisage du XIXe siècle |
Poutre de soutènement |
Photo CCSTI Saint-Jean |
Photo CCSTI Saint-Jean |
Photo CCSTI Saint-Jean |
Vallouimages - Janvier 2006 |
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Sur les chantiers
d'abattage le transport des matériaux se fait à l'aide de brouette en bois
jusqu'à la plus proche galerie de roulage. Ces dernières, équipées d'une voie
ferrée, peuvent s'étendre sur plusieurs centaines de mètres. Des niveaux
supérieurs vers la galerie de sortie au jour, le minerai est déversé dans des
couloirs en bois ou "trémies". À l'inverse, le minerai abattu dans les niveaux
inférieurs est rassemblé au niveau d'un grand plan incliné (environ 30) de
pente), puis remonté à l'aide d'un treuil. Lorsque les travaux s'enfoncent sous
la galerie principale, à partir de 1850, l'extraction se fait à la force des
bras. En avril 1856, le treuil est couplé à une roue hydraulique, laquelle est
détruite un mois plus tard par la grande crue. Il faut attendre les années 1870
pour qu'un dispositif hydraulique soit à nouveau installé pour le tirage des
matériaux.
Au commencement de la
reprise moderne, les chantiers sont concentrés dans les Vieux Travaux. À partir
de 1847, l'essentiel de l'extraction a lieu par la galerie de Rebaisse. À partir
de 1853, le champ du filon est activement exploré à la fois vers le sud, en
passant sous le Torrent du Fournel (Quartier Rive Droite), vers le nord
(Quartier du Nord), vers l'ouest (Quartier Sainte Barbe) et vers l'est en
suivant l'aval-pendage (Quartier du Centre, de Sainte Claire et du Soleil).
Les travaux du Nord
s'étendent considérablement en remontant sous le versant de l'Eychaillon.
En 1857, une communication avec le jour est réalisée à +40 m (au-dessus de la
galerie de Rebaisse) : la galerie du Lacet. En 1869, les limites du filon sont
atteintes vers +100. D'autres ouvertures sont réalisées, à la fois pour
raccourcir les trajets d'accès et pour améliorer l'aérage : galerie Sainte Barbe
+61, galerie Saint Pierre +24, galerie du Courant d'Air ou Rive Droite +11.
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Salle des poutres,
avant et après dégagement |
Puits noyés Nord |
Photo CCSTI Saint-Jean |
Photos Vallouimages - Janvier 2006 |
Photo CCSTI Saint-Jean |
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Berline dans le
Quartier Sainte Barbe |
Berline |
Brouette Quartier Nord |
Photo CCSTI Saint-Jean |
Photo CCSTI Saint-Jean |
Vallouimages - Janvier 2006 |
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Sous la galerie de Rebaisse les mineurs sont également
confrontés au problème de l'exhaure, c'est à dire
l'évacuation des eaux d'infiltration, abondantes du fait
de la proximité du torrent. Dans un premier temps, des
pompes à bras sont mises en action dans les différents
puits. En 1853, les travaux sont déjà à la profondeur de
20 m sous la Rebaisse et les pompes sont alors
actionnées par une roue hydraulique installée à l'entrée
de la galerie, au bord du torrent, la transmission du
mouvement se faisant par des tirants qui empruntent les
70 m de la galerie. En 1856, on installe la roue
hydraulique dans une salle à l'intérieur de la mine,
supprimant du coup les pertes de rendement liées à la
transmission par tirants. Mais la terrible crue du mois
de mai dérange la machine et inonde complètement les
travaux inférieurs. Il faut attendre plusieurs mois les
pièces de rechange car les ponts dans la vallée de la
Durance sont coupés. les exploitants s'efforcent ensuite
de rassembler toutes les aux d'infiltration dans le
puits de la pompe principale en créant des galeries qui
traversent l'ensemble des chantiers du nord au sud : le
niveau 618 est opérationnel en 1867 ; le niveau 636 en
1869. À la disparition de Suquet en 1872,
le puits de la pompe a atteint la côte -53. Mais l'arrêt
momentané des travaux provoque à nouveau l'inondation de
la totalité des ouvrages inférieurs. Cette fois-ci la
vieille machine n'arrive pas à épuiser les 20 000 mètres
cubes d'eau accumulées et, malgré diverses
améliorations, les profondeurs de la mine restent
inaccessibles. En 1879, une pompe foulante est
installée, les fonds sont asséchés et parallèlement une
communication est établie avec la grande galerie
d'écoulement arrivant à la côte -120.
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Treuil de 1906
dans la Salle des Machines |
Circuit de pompage |
Photo CCSTI Saint-Jean |
Photos Vallouimages - Janvier 2006 |
Vallouimages - Janvier 2006 |
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Pompe de la fin du
XIXe siècle |
Photo CCSTI Saint-Jean |
Vallouimages - Janvier 2006 |
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La
nécessité de cette grande galerie apparaît dès 1853.
Elle est commencée le 29 octobre 1855, 450 m en aval de
l'établissement minier et à peu de distance de la vallée
de la Durance. Elle traverse tout d'abord des schistes
anthracifères où quelques veines de charbon sont
découvertes. En 1858, elle dépasse la longueur de 200 m
et atteint les quartzites. Mais
l'extrême dureté de cette roche et les coûts de
percement qu'il en résulte entraînent son interruption
en 1859. Les années
suivantes quelques tentatives de reprise ont lieu
portant sa longueur à 264 m. Le percement est repris en
janvier 1878 à l'aide d'une perforatrice à air comprimé
et fin décembre la galerie développe 600 m. Courant
1879, un puits vertical de 70 m perce les travaux
supérieurs permettant l'écoulement des eaux. Il faut
ensuite attendre 1904 pour qu'une communication par plan
incliné soit réalisée et que la grande galerie
d'écoulement devienne également une galerie de
transport.
Première version |
Dernière version |
Dernière correction |
Mars
2006 |
Mars
2006 |
janvier
2013 |
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