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En 
1991, une expertise a montré le grand intérêt des ruines de l'établissement du 
XIXe siècle situées au fond des gorges. Sa localisation difficile a en effet 
dissuadé toute réutilisation de cet espace à un usage nouveau après l'abandon de 
la mine. Certes le site a été livré aux ferrailleurs dans les années 1930 mais 
la présence d'une machine très bien conservée (le crible à secousses) et divers 
sondages ont montré l'existence d'un riche potentiel de vestiges enfouis sous 
les murs écroulés. 
						
Démarrée en 1992 et 
pilotée par le service culturel municipal - CCSTI Saint-Jean, cette importante 
opération d'archéologie industrielle s'est déroulée durant les étés avec l'aide 
de nombreux bénévoles. Successivement ont été dégagés les bâtiments de la rive 
gauche de l'établissement, à savoir : l'atelier de cassage et de triage, le 
Grand Atelier de préparation mécanique, l'annexe du bocard, les fosses de roues 
hydrauliques (2 fosses sur 3); les 2 forges, le magasin et les bureaux 
(partiellement). Les bâtiments de la rive droite (Maison du Directeur, cantine) 
conservent des murs en élévation dangereux et n'ont pas été fouillés. 
	
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		L'établissement 
		minier  | 
		
		 
		Maison du 
		Directeur  | 
		
		 
		Forges, magasin, 
		atelier  | 
		
		 
		L'Atelier  | 
	 
	
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		Collection CCSTI Saint-Jean - Photos prises à la fin du XIXe siècle  | 
	 
	
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		La Laverie du Bas 
		en 1907  | 
		
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		Collection CCSTI Saint-Jean  | 
	 
	
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Les travaux de 
décombrement ont été importants à cause des murs effondrés et des éboulis de 
versant. Les vestiges de poutres et de toitures (ardoises) ont été assez rares, 
reflétant l'intense récupération dont a fait l'objet le site dans les années 
1930. Hormis le crible à secousses aucune machine de traitement n'a été 
retrouvée intacte. Cependant les parties encastrées dans le sol, les bassins, 
les canaux d'amenée d'eau pour les machines hydrauliques et les canaux de lavage étaient par contre très bien conservés sous une couche de sable et 
les éboulis qui les ont protégés du gel et du dessèchement pendant plus d'un 
siècle. Dans la grande fosse qui surplombe l'entrée de la galerie de 
Rebaisse, la base d'une machine de broyage a été retrouvée (cylindres broyeur, 
débourbeur et chaîne à godets) protégée des ferrailleurs par les éboulis de 
pente qui avaient éventré le Grand Atelier. Pour la plupart ces vestiges 
appartenaient à la dernière phase d'occupation (1892-94) et englobaient ou 
réemployaient des structures plus anciennes. Dans l'annexe du Grand Atelier a 
été retrouvée la base arasée d'un bocard des années 1850. La vieille forge 
renfermait les vestiges d'un soufflet et un amoncellement de pièces mécaniques 
que l'effondrement précoce du bâtiment avait protégé des ferrailleurs. Par 
contre, la seconde forge, le magasin et les bureaux étaient complètement vidés 
de leur contenu. L'une des roues hydrauliques étaient écrasée sous les déblais. 
La seconde roue a disparu. La troisième n'est pas encore fouillée mais semble 
être très bien conservée. 
	
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		Les Bureaux  | 
		
		 
		Laverie du Bas  | 
		
		 
		Ancien magasin
		-
		Pièces de 
		rechanges, pesée du minerai  | 
	 
	
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		Photo CCSTI Saint-Jean - 1991  | 
		
		 
		Photo CCSTI Saint-Jean - 1990  | 
		
		 
		Photo CCSTI Saint-Jean  | 
		
		 
		Photo CCSTI Saint-Jean  | 
	 
	
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						La confrontation entre les archives et 
						les confirme que l'essentiel de celles-ci, ainsi que 
						certains aménagements majeurs, ne date que de la reprise 
						de 1893, soit un investissement considérable pour une 
						période d'activité aussi courte, environ un an. Mais ce 
						nouvel aménagement reflète l'aboutissement d'un 
						processus de mécanisation et d'automatisation de la 
						préparation mécanique. En 40 ans, l'établissement a 
						complètement changé d'ambiance. Dans les années 1850, 
						c'est une ruche où s'activent jusqu'à 200 personnes, 
						réparties sur 6 ateliers ; en 1893, 10 personnes 
						contrôlent la chaîne opératoire répartie sur 2
						ateliers. 
						
						Par ailleurs, l'étude des sables de 
						traitement permet de comprendre réellement le 
						fonctionnement des machines, d'évaluer leur efficacité, 
						et par là même de considérer la valeur des sources 
						écrites anciennes. 
	
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		Fouilles de 
		l'Atelier en rive gauche du Fournel  | 
		
		 
		Round buddle  | 
		
		 
		Round buddles  | 
	 
	
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		Photo CCSTI Saint-Jean - 1993  | 
		
		 
		Photo CCSTI Saint-Jean  | 
		
		 
		Photo CCSTI Saint-Jean - 1990  | 
	 
	
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						Par contre, l'étude des bâtiments annexes 
						: forges, magasins, bureaux, s'est révélée assez 
						décevante., avec très peu de structures et de mobiliers 
						ayant survécu au passage des ferrailleurs. Seule une 
						forge a conservé son soufflet, en piteux état. En 
						revanche, un important mobilier métallique a pu être 
						retrouvé, stocké en vrac dans deux bâtiments. Ce 
						matériel s'ajoute à celui qui avait été précédemment 
						collecté dans le caveau et dans la fosse de la roue. Il 
						s'agirait a priori de pièces de machines mises au rebut 
						par les exploitants de 1893 ou de 1900, et 
						irrécupérables par les ferrailleurs suite à des 
						écroulements de murs. 
						
						Les dégagements de ruines, la découverte 
						de photographies anciennes, permettent aussi d'y voir 
						plus clair dans les problèmes de circulation des 
						personnes, de transports, et d'aménagements 
						hydrauliques. 
						
						Les enseignements de ces fouilles 
						d'archéologie industrielle menées depuis 1992 continuent 
						d'apporter un éclairage nouveau sur les techniques 
						minières pourtant bien documentées par les archives et 
						les traités d'exploitation du XIXe siècle. En effet les 
						principales sources anciennes sont de deux types ; des 
						documents administratifs et techniques induits par les 
						réglementations ; des traités techniques et 
						scientifiques élaborés et diffusés dans un cadre 
						d'expansion économique. Ils offrent une vision 
						différente de la réalité archéologique. 
						
						Le site du Fournel permet ainsi d'évaluer 
						ces sources écrites et iconographiques : faire la part 
						entre les projets de l'exploitant, les points de vue des 
						ingénieurs et les aménagements effectivement réalisés ; 
						comparer les appareils décrits dans les traités avec les 
						structures découvertes en fouille ; confronter les 
						théories de la préparation mécanique du minerai avec les 
						enseignements des analyses sédimentologiques. 
						
						 
						  
	
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