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Les mines furent
redécouvertes au début des années 1990, dans un triste état. Toutes les galeries
basses et a fortiori celles sous le niveau du torrent avaient été ensablées par
les crues successives, les entrées s'étaient effondrées, les boisages avaient
pourri, les équipements de surface avaient été enlevés
- récupération par les
ferrailleurs,
démolis ou ensevelis. Elles ont donné lieu à un chantier archéologique de grande
ampleur qui se poursuit encore aujourd'hui. Des kilomètres de galeries ont été
dégagés, les chantiers médiévaux ont été vidés de leurs remblais laissés sur
place, une salle des machines de grand volume a été libérée de son limon,
livrant intacts de nombreux équipements et les installations abandonnées depuis
près d'un siècle. En surface, une importante opération d'archéologie
industrielle a démarré en 1992 et s'est déroulée d'été en été avec l'aide de
nombreux bénévoles, permettant de reconstituer l'établissement minier de la fin
du XIXe siècle et du début du XXe, et, de dégager les parties encastrées dans le
sol, les bassins et les canaux, très bien conservés sous la couche de sable et
les éboulis qui les ont protégés du gel et du dessèchement pendant plus d'un
siècle.
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Chantiers du XIXe
siècle - Diverses galeries de roulage |
Photos Vallouimages - Janvier 2006 |
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Chantier boisé |
Salle du pilier |
Boisage du XIXe siècle |
Poutre de soutènement |
Photo CCSTI Saint-Jean |
Photo CCSTI Saint-Jean |
Photo CCSTI Saint-Jean |
Vallouimages - Janvier 2006 |
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Le réseau minier est
évalué, d'après l'étude des plans anciens et les explorations déjà menées, à une
vingtaine de kilomètres. Aujourd'hui, 14 kilomètres sur les 20 ont été explorés
en spéléo et re-topographiés (pour mettre les anciens plans à jour). Les 6
kilomètres restant se trouvent définitivement ensablés par les crues ou
remblayés par les mineurs. Sur les 20 kilomètres de galeries actuellement
connues, 2 correspondent à l'exploitation médiévale et les 18 autres à
l'exploitation contemporaine. Mais il reste encore des secteurs à découvrir ; à
l’automne 2005, 50 m de réseau inédit en cours de datation ont été mis à jour.
La mine touristique, elle, est accessible sur 1 km (1,5 km d'ici 2010).
L'ampleur des travaux
effectués est impressionnante : pour la seule année 2005, 300 m3 de
gravats ont été déblayés ; depuis 1991, entre la surface et le souterrain, le
volume évacué est de l'ordre de 5000 m3. Il a été sorti à la main, dans des
conditions finalement assez proches de celles des mineurs, grâce aux
cohortes de volontaires, dans le cadre des chantiers de bénévoles, auxquels il
faut rendre hommage.
Les dégagements de l'année
2006 ont permis de remonter jusqu'à une galerie supérieure encore jamais
atteinte. Mais un bouchon d'éboulis a empêché la progression. Son dégagement à
l'explosif au printemps 2007 n'a pas permis de poursuivre compte tenu des
éboulements survenus et des risques.
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Salle des poutres,
avant et après dégagement |
Puits noyés Nord |
Photo CCSTI Saint-Jean |
Photos Vallouimages - Janvier 2006 |
Photo CCSTI Saint-Jean |
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Berline dans le
Quartier Sainte Barbe |
Berline |
Brouette Quartier Nord |
Photo CCSTI Saint-Jean |
Photo CCSTI Saint-Jean |
Vallouimages - Janvier 2006 |
Photo CCSTI Saint-Jean |
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La Salle des Machines
Au terme de 4 années de travaux de dégagement,
les installations de la Salle des Machines ont
été libérées de leur gangue d'alluvions. C'est
dans cette partie de la mine qu'étaient
concentrées les opérations de pompage et de
tirage de toute la partie profonde de
l'exploitation, qui s'étendait jusque sous le
Torrent du Fournel. Après l'abandon de la mine
en 1908, lors d'une crue, le torrent avait surcreusé son lit et recoupé un ouvrage
souterrain ; en quelques années, il charria des
tonnes de sables et de galets qui finirent par
combler toute la partie inférieure de la mine. |
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Profil de la roue |
CCSTI Saint-Jean |
Dans
la galerie de Rebaisse on a retrouvé le canal en bois
qui évacuait toutes les eaux, et aussi les traverses de
la voie ferrée. Sous le canal fut mis en évidence les
vestiges d'une ancienne voie ferrée à grand écartement.
À
l'arrivée sur le filon, le chantier avait été aménagé
par des renfoncements et des maçonneries pour accueillir
les machines. Un massif tirant en bois s'enfonce
toujours dans le Puits des Pompes et repose vers le haut
sur une glissière métallique. Une grande fosse maçonnée
renfermait les débris d'une roue hydraulique. Sa fouille
minutieuse a permis d'en reconstituer toutes les
caractéristiques : 5,50 m de diamètre, 0,95 m de
largeur, 8 rayons, axe central et manivelle pesant plus
de 1,3 tonne. L'archéométrie de ce moteur fait
apparaître une puissance optimum de 32 ch.
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Treuil de 1906
dans la Salle des Machines |
Puits noyés Nord |
Photo CCSTI Saint-Jean |
Photos Vallouimages - Janvier 2006 |
Vallouimages - Janvier 2006 |
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L'ancien treuil
hydraulique avait été détruit en 1904 : on devine son
emplacement maçonné et la fosse de sa roue dont l'axe en
fonte a été retrouvé. Le nouveau treuil trône intact au
milieu d'une salle où s'agence une trémie en bois, des
rails, des plaques de ripage et le départ du Plan
Incliné. L'analyse du treuil indique qu'il devait être
assisté par un moteur électrique et qu'il doit |
Pompe de la fin du
XIXe siècle |
Photo CCSTI Saint-Jean |
Vallouimages - Janvier 2006 |
exister un second treuil à mi-parcours dans le Plan
Incliné long de 226 m. Celui-ci, encore sous les eaux
reste à découvrir.
Première version |
Dernière version |
Dernière correction |
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2007 |
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